Nana Rawlings

Nana Konadu Agyeman Rawlings, née le , a été une candidate à l’élection presidentielle au Ghana, après avoir été, quelques décennies plus tôt, la Première dame de ce pays, pendant plus d’une vingtaine d’années.

Biographie

Nana Konadu est née le , à Cape Coast, de J.O.T. Agyeman et de son épouse. Elle est d’origine ashantie, et issue d’une famille royale[1],[2],[3],[4].

Elle fréquente l'École internationale du Ghana[5], puis l'école Achimota, où elle rencontre Jerry Rawlings. Elle étudie ensuite l'art et le textile à l'Université des sciences et technologies Kwame Nkrumah. En 1975, elle obtient un diplôme de design d'intérieur du London College of Arts[1],[6].

Nana Konadu épouse Jerry Rawlings en 1977. Ils ont eu leur premier enfant, une fille, Zenator, en 1978. Rawlings est alors officier de l'armée de l'air. Deux autres filles et un fils suivent plus tard, Yaa Asantewaa, Amina et Kimathi[7].

Elle devient une première fois la Première dame du Ghana lorsque son mari s’impose comme chef de l’État en 1979. Il revient au pouvoir le et reste cette fois à la tête de l’État presque une vingtaine d’années, jusqu'au , faisant de son épouse la plus longue Première dame de l’histoire du Ghana. En , elle est aussi la fondatrice et la présidente du Mouvement des femmes du . Présentée comme une organisation non gouvernementale prônant l’émancipation des femmes, ce mouvement vise également à soutenir la popularité de Jerry Rawlings[8]. Son mari se retire donc pacifiquement du pouvoir en 1981, après avoir rétabli un régime démocratique au Ghana et avoir exercé le maximum de mandat de président autorisé par la constitution qu’il a mis en place. Il transmet le leadership au sein du parti qu’il a créé, le Congrès démocratique national ou, en anglais, National Democratic Congress) à John Atta Mills. Celui-ci joue également le jeu démocratique : il perd une première élection présidentielle en 2000, une deuxième en 2004, et l’emporte finalement en 2008.

En 2009, elle devient première vice-présidente du parti créé par son mari, , le Parti national-démocrate. Mais ce parti refuse d’envisager son investiture à l’élection présidentielle prévue en 2012[2],[9].

Elle quitte alors ce parti pour en créer un nouveau, le Parti national démocratique. En 2016, elle devient la première femme à se présenter à la présidence de la République[10], mais est largement battue[11].

Références

  1. (en) « Nana Konadu Agyeman Rawlings, Mrs. », sur Ghana web
  2. André Silver Konan, « Nana Konadu Rawlings dans les pas de Jerry », Jeune Afrique, (lire en ligne)
  3. Christian Chavagneux, Ghana, une révolution de bon sens : économie politique d'un ajustement structurel, Éditions Karthala, (lire en ligne), p. 81
  4. Centre d'étude d'Afrique noire (Institut d'études politiques de Bordeaux), Femmes d'Afrique, Éditions Karthala, (lire en ligne), « Premières dames », p. 53-54
  5. (en) « My mother opposed my marriage to Rawlings – Nana Konadu reveals », Ghana Web,
  6. (en) « Nana Konadu Agyeman Rawlings », Pulse, (lire en ligne)
  7. (en) Jessey Kuntu Blankson, « Nana Konadu Agyeman Rawlings Celebrates 69th Birthday », Modern Ghana, (lire en ligne)
  8. (en) David Owusu-Ansah, Historical Dictionary of Ghana, Rowman & Littlefield, (lire en ligne), « Rawlings, Nana Konadu Agyeman (1948-) », p. 280
  9. André Silver Konan, « Ghana : le camp Rawlings sonné par sa défaite à l’investiture du NDC », Jeune Afrique, (lire en ligne)
  10. (en) Damien Glez, « Ghana : quand Nana Rawlings fait son Hillary Clinton », Jeune Afrique, (lire en ligne)
  11. « Ghana : Nana Konadu Rawlings conserve des partisans au sein de l’opposition », Jeune Afrique, (lire en ligne)
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