NGC 4910

NGC 4910 est une galaxie spirale située dans la constellation de la Vierge à environ 56 millions d'années-lumière de la Voie lactée. NGC 4910 a été découvert par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1784. Cette galaxie a aussi été observée par Herschel deux ans plus tard, le , et il ne s'est pas rendu compte qu'il l'avait déjà observée. Cette observation a été inscrite au catalogue NGC sous la cote NGC 4845. Toutes les sources consultées indiquent que NGC 4910 et NGC 4845 constituent un doublon, sauf Wolfgang Steinicke qui soutient que NGC 4910 est un objet inexistant ou perdu [5].

NGC 4910 par le télescope spatial Hubble.

NGC 4910

La galaxie spirale NGC 4910.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Vierge
Ascension droite (α) 12h 58m 01,2s [1]
Déclinaison (δ) 01° 34 33  [1]
Magnitude apparente (V) 11,2 [2]
12,1 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 13,21 mag/am2 [alpha 1]
Dimensions apparentes (V) 4,9 × 1,3 [2]
Décalage vers le rouge 0,004110 ± 0,000057 [1]
Angle de position 80° [2]

Localisation dans la constellation : Vierge

Astrométrie
Vitesse radiale 1 232 ± 17 km/s  [alpha 2]
Distance 17,2 ± 1,4 Mpc (56,1 millions d'a.l.)[alpha 3].
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale
Type de galaxie SA(s)ab[1],[3] Sab[2] SABa/R[4]
Dimensions 80 000 a.l. [alpha 4]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel [3]
Date  [3]
Désignation(s) NGC 4845
PGC 44392
UGC 8078
MCG 0-33-25
CGCG 15-49
IRAS 12554+0150 [2]
Liste des galaxies spirales

La classe de luminosité de NGC 4910 est I-II et elle présente une large raie HI. Elle renferme également des régions d'hydrogène ionisé. De plus, c'est une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés. C'est aussi une galaxie active de type Seyfert 2[1].

Une douzaines de mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 21,850 ± 4,622 Mpc (71,3 millions d'a.l.)[6], ce qui est à l'intérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage[alpha 3].

Trou noir supermassif

Des astrophysiciens de l'université de Genève ont observé dans cette galaxie un trou noir avalé une super-Jupiter en utilisant le satellite européen INTEGRAL[7]. Le trou noir supermassif au centre de NGC 4910 est des centaines de milliers de fois plus massifs que le Soleil et il se pourrait que l'objet qu'il a dévoré soit une naine brune[8]

Groupe de NGC 4753, de M60 et l'amas de la Vierge

Selon un article publié en 1993 par A. M. Garcia, NGC 4910 (NGC 4845 dans l'article) est membre du groupe de NGC 4753. Ce groupe de galaxies comprend au moins 15 galaxies. Les autres galaxies du groupe sont NGC 4643, NGC 4713, NGC 4753, NGC 4771, NGC 4808, NGC 4900, NGC 4904, UGC 7824, UGC 7982, UGC 8041, UGC 8048, UGC 8074, UGC 8105 et UGC 8127[9].

D'autre part, sept galaxies du groupe de NGC 4753 (NGC 4643, NGC 4713, NGC 4771, NGC 4808 et NGC 4845 et NGC 4900) apparaissent aussi dans une liste de 227 galaxies d'un article publié par Abraham Mahtessian en 1998[10]. La liste de Mahtessian comporte plus de 200 galaxies du New General Catalogue et une quinzaine de galaxies de l'Index Catalogue. On retrouve dans cette liste 11 galaxies du Catalogue de Messier, soit M49, M58, M60, M61, M84, M85, M87, M88, M91, M99 et M100.

Toutes les galaxies de la liste de Mahtessian ne constituent pas réellement un groupe de galaxies. Ce sont plutôt plusieurs groupes de galaxies qui font tous partie d'un amas galactique, l'amas de la Vierge. Pour éviter la confusion avec l'amas de la Vierge, on peut donner le nom de groupe de M60 à cet ensemble de galaxies, car c'est l'une des plus brillantes de la liste. L'amas de la Vierge est en effet beaucoup plus vaste et compterait environ 1300 galaxies, et possiblement plus de 2000[11], situées au cœur du superamas de la Vierge, dont fait partie le Groupe local.[12],[13]

De nombreuses galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent dans onze groupes décrits dans un article d'A.M. Garcia [9], soit le groupe de NGC 4123 (7 galaxies), le groupe de NGC 4261 (13 galaxies), le groupe de NGC 4235 (29 galaxies), le groupe de M88 (13 galaxies, M88 = NGC 4501), le groupe de NGC 4461 (9 galaxies), le groupe de M61 (32 galaxies, M61 = NGC 4303), le groupe de NGC 4442 (13 galaxies), le groupe de M87 (96 galaxies, M87 = NGC 4486), le groupe de M49 (127 galaxies, M49 = NGC 4472), le groupe de NGC 4535 (14 galaxies) et le groupe de NGC 4753 (15 galaxies). Ces onze groupes font partie de l'amas de la Vierge et ils renferment 396 galaxies. Certaines galaxies de la liste de Mahtessian ne figurent cependant dans aucun des groupes de Garcia et vice versa.

Notes et références

Notes

  1. La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
  2. On obtient la vitesse de récession d'une galaxie à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage vers le rouge (redshift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
  3. On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc) . L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho
  4. On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.

Références

  1.  (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 4910 (consulté le )
  2. « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 4800 à 4899 »
  3. (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
  4. (en) « NGC 4910 sur HyperLeda »
  5. « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 4800 à 4899 »
  6. « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  7. (en) « Université de Genève, Un trou noir s’attaque à une «super-jupiter» » (consulté le )
  8. (en) « ESA, Supermassive and super-hungry » (consulté le )
  9. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  10. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3, , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
  11. (en) « Cosmos, Virgo Cluster » (consulté le )
  12. (en) P. Fouque, E. Gourgoulhon, P. Chamaraux, G. Paturel, « Groups of galaxies within 80 Mpc. II - The catalogue of groups and group members », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 93, , p. 211-233 (Bibcode 1992A&AS...93..211F, lire en ligne)
  13. (en) Tully, R.B., « The Local Supercluster », Astrophysical Journal, vol. 257, , p. 389-422 (DOI 10.1086/159999, Bibcode 1982ApJ...257..389T, lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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