NGC 4496

NGC 4496 est une galaxie spirale barrée de type magellanique[1] située dans la constellation de la Vierge à environ 50 millions d'années-lumière. NGC 4496 a été découvert l'astronome germano-britannique William Herschel en 1784. Cette galaxie a aussi été observée par Herschel le mois suivant, le 11 mars, et il ne s'est pas rendu compte qu'il l'avait déjà observée. Cette observation a été inscrite au catalogue NGC sous la cote NGC 4505[6].

NGC 4496

La galaxie spirale barrée NGC 4496
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Vierge
Ascension droite (α) 12h 31m 39,2s[1]
Déclinaison (δ) 03° 56 22 [1]
Magnitude apparente (V) 11,4[2]
11,9 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 14,11 mag/am2[3]
Dimensions apparentes (V) 3,9 × 3,1[2]
Décalage vers le rouge 0,005771 ± 0,000010[1]
Angle de position 70°[2]

Localisation dans la constellation : Vierge

Astrométrie
Vitesse radiale 1 730 ± 3 km/s [4]
Distance 15,177 ± 2,122 Mpc (49,5 millions d'a.l.)[5]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale barrée
Type de galaxie SB(rs)m[1] SBc[2] SBc[2] IB(rs)m pec?[6] SBcd[7]
Dimensions 56 000 a.l.[8]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[6]
Date [6]
Désignation(s) NGC 4505
PGC 41471
UGC 7668
MCG 1-32-90
CGCG 42-144
VCC 1375
KCPG 343A
VV 76 IRAS 12291+0412[2]
Liste des galaxies spirales barrées

NGC 4496 a été utilisé par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SB(rs)d dans son atlas des galaxies[9],[10].

Herschel décrit son observation comme une galaxie à double noyau ou comme deux nébuleuses[6]. La galaxie au nord est PGC 41471 qui est habituellement désignée comme étant NGC 4496 ou parfois NGC 4496A[2],[1] et celle au sud est PGC 41473 qui est désignée comme NGC 4496B[2],[11]. La vitesse radiale de PGC 41471 est de (1730 ± 3) km/s alors que celle de PGC 41473 est de (4522 ± 5) km/s[11]. Il s'agit donc d'une paire optique de galaxie et non d'une réelle paire physique. Les données de l'infobox sont celles de PGC 41471, la galaxie au nord.

NGC 4496 au nord et PGC 41473 au sud. (télescope spatial Hubble)

Le professeur Seligman classifie cette galaxie comme irrégulière, mais on voit assez bien un bras spiral sur l'image obtenue des données du relevé SDSS ainsi que sur l'image du télescope spatial Hubble.

La classe de luminosité de NGC 4496 est V et elle présente une large raie HI. Elle renferme également des régions d'hydrogène ionisé[1].

Distance de NGC 4496

Près d'une cinquantaine de mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 15,177 ± 2,122 Mpc (49,5 millions d'a.l.),[5] ce qui est à l'extérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage qui donne ici une valeur de 24,2 ± 1,7 Mpc (78,9 millions d'a.l.)[12]

Cette galaxie, comme plusieurs de l'amas de la Vierge, est relativement rapprochée du Groupe local et on obtient souvent une distance très différente en se basant sur le décalage. Cela est sans doute dû à la faible gravité exercée par le Groupe local ou par l'amas de la Vierge lui-même, certaines galaxies se dirigeant vers le centre de l'amas, qui contrebalance l'expansion de l'Univers et qui rend ainsi la loi de Hubble moins applicable. Selon ces deux mesures, NGC 4496 se dirige vers le centre de l'amas en direction opposée de la Voie lactée. La distance de 15,177 Mpc est sans peut-être plus près de la réalité. À cette distance, la taille maximale de la galaxie est de 56 kal.

Supernova

Deux supernovas ont été découvertes dans NGC 4496 : SN 1960F et SN 1988M[13]

SN 1960F

Cette supernova a été découverte le 19 avril par l'astronome américain Milton Humason. Le type de cette supernova n'a pas été déterminé.[14]

SN 1988M

Cette supernova a été découverte le 7 avril par A. V. Filippenko de l'université de Californie à Berkeley et par W. L. W. Sargent du California Institute of Technology. Cette supernova était probablement de type II. [15]

Groupe de M61, de M60 et l'amas de la Vierge

Selon A.M. Garcia, NGC 4496 (NGC 4496A dans l'article) est membre du groupe de M61 (NGC 4303). Ce groupe de galaxies comprend au moins 32 membres, dont NGC 4255, NGC 4301 (NGC 4303A dans l'article), M61 (NGC 4303), NGC 4324, NGC 4420, NGC 4527, NGC 4533, NGC 4536, NGC 4581, NGC 4589, IC 3267 et IC 3474[16].

D'autre part, toutes les galaxies du New General Catalogue de ce groupe apparaissent dans une liste de 227 galaxies d'un article publié par Abraham Mahtessian en 1998. Les autres galaxies de ce groupe n'y figurent pas[17]. Cette liste comporte plus de 200 galaxies du New General Catalogue et une quinzaine de galaxies de l'Index Catalogue. On retrouve dans cette liste 11 galaxies du Catalogue de Messier, soit M49, M58, M60, M61, M84, M85, M87, M88, M91, M99 et M100.

Toutes les galaxies de la liste de Mahtessian ne constituent pas réellement un groupe de galaxies. Ce sont plutôt plusieurs groupes de galaxies qui font tous partie d'un amas galactique, l'amas de la Vierge. Pour éviter la confusion avec l'amas de la Vierge, on peut donner le nom de groupe de M60 à cet ensemble de galaxies, car c'est l'une des plus brillantes de la liste. L'amas de la Vierge est en effet beaucoup plus vaste et compterait environ 1300 galaxies, et possiblement plus de 2000[18], situées au coeur du superamas de la Vierge, dont fait partie le Groupe local[19],[20].

De nombreuses galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent dans onze groupes décrits dans l'article d'A.M. Garcia [16], soit le groupe de NGC 4123 (7 galaxies), le groupe de NGC 4261 (13 galaxies), le groupe de NGC 4235 (29 galaxies), le groupe de M88 (13 galaxies, M88 = NGC 4501), le groupe de NGC 4461 (9 galaxies), le groupe de M61 (32 galaxies, M61 = NGC 4303), le groupe de NGC 4442 (13 galaxies), le groupe de M87 (96 galaxies, M87 = NGC 4486), le groupe de M49 (127 galaxies, M49 = NGC 4472), le groupe de NGC 4535 (14 galaxies) et le groupe de NGC 4753 (15 galaxies). Ces onze groupes font partie de l'amas de la Vierge et ils renferment 396 galaxies. Certaines galaxies de la liste de Mahtessian ne figurent cependant dans aucun des groupes de Garcia et vice versa.

Notes et références

  1. (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour PGC 41471 (consulté le )
  2. « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 4400 à 4499 »
  3. La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
  4. On obtient la vitesse de récession d'une galaxie à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage vers le rouge (redshift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
  5. « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  6. (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
  7. (en) « PGC 41471 sur HyperLeda » (consulté le )
  8. On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
  9. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 4496
  10. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 4496 » (consulté le )
  11. (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour PGC 41473 (consulté le )
  12. On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc) . L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho.
  13. (en) « Central Bureau for Astronomical Telegrams » (consulté le )
  14. (en) « Other Supernovae images » (consulté le )
  15. (en) « IAUC 4591: 1979G; 1988M; 1986k » (consulté le )
  16. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  17. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3, , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
  18. (en) « Cosmos, Virgo Cluster » (consulté le )
  19. (en) P. Fouque, E. Gourgoulhon, P. Chamaraux, G. Paturel, « Groups of galaxies within 80 Mpc. II - The catalogue of groups and group members », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 93, , p. 211-233 (Bibcode 1992A&AS...93..211F, lire en ligne)
  20. (en) Tully, R.B., « The Local Supercluster », Astrophysical Journal, vol. 257, , p. 389-422 (DOI 10.1086/159999, Bibcode 1982ApJ...257..389T, lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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