NGC 4302
NGC 4302 est une galaxie spirale située dans la constellation de la Chevelure de Bérénice à environ 52 millions d'années-lumière. NGC 4302 a été découvert par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1784.
NGC 4302 | |
La galaxie spirale NGC 4302 | |
Données d’observation (Époque J2000.0) | |
---|---|
Constellation | Chevelure de Bérénice |
Ascension droite (α) | 12h 21m 42,5s[1] |
Déclinaison (δ) | 14° 35′ 54″ [1] |
Magnitude apparente (V) | 11,6[2] 12,5 dans la Bande B [2] |
Brillance de surface | 13,41 mag/am2[3] |
Dimensions apparentes (V) | 5,3′ × 1,0′[2] |
Décalage vers le rouge | 0,003833 ± 0,000010[1] |
Angle de position | 178°[2] |
Localisation dans la constellation : Chevelure de Bérénice | |
Astrométrie | |
Vitesse radiale | 1 149 ± 3 km/s [4] |
Distance | 16,0 ± 1,1 Mpc (∼52,2 millions d'a.l.)[5] |
Caractéristiques physiques | |
Type d'objet | Galaxie spirale |
Type de galaxie | Sc[1],[6],[2],[7] |
Dimensions | 81 000 a.l.[8] |
Découverte | |
Découvreur(s) | William Herschel[6] |
Date | [6] |
Désignation(s) | PGC 39974 UGC 7418 MCG 3-32-9 CGCG 99-27 VCC 497 KCPG 332B [2] |
Liste des galaxies spirales | |
NGC 4302 a été utilisé par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique Sc sp dans son atlas des galaxies[9],[10].
La classe de luminosité de NGC 4302 est III et elle présente une large raie HI. NGC 4302 est une galaxie active de type Seyfert. De plus, c'est une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés.[1]
NGC 4302 faisait partie des galaxies étudiées lors du relevé de l'hydrogène neutre de l'amas de la Vierge par le Very Large Array. Les résultats de cette étude sont sur cette page du site du VLA[11].
Plusieurs mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 20,193 ± 8,601 Mpc (∼65,9 millions d'a.l.)[12], ce qui est à l'intérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage [5].
Supernova
La supernova SN 1986E a été découverte dans NGC 4302 le 13 avril par un dénommé Candeo. Cette supernova était de type II[13].
Interaction entre NGC 4298 et NGC 4302
NGC 4298 semble former une paire avec NGC 4302[14],[15],[16]. Ces deux galaxies sont séparées d'une distance projetée d'environ 36 kal[17],[16],[18] et elles semblent interagir entre elle[14],[15],[16],[19],[20],[21],[22],[23]. Il existe des preuves tangibles d'une interaction entre les deux galaxies. NGC 4298 présente une distribution asymétrique de ses étoiles[20],[16],[21], un pont de marée relie les deux galaxies[19],[22],[23], un taux très élevé de formation d'étoiles dans NGC 4298[24], et une queue d'hydrogène neutre H1. Notons que cette queue pourrait aussi provenir de la pression produite par le mouvement (en) de la galaxie dans le milieu intergalactique[17].
Groupe de M87, de M60 et l'amas de la Vierge
Selon A.M. Garcia, NGC 4302 est membre du groupe de M87 (NGC 4486). Ce groupe de galaxies comprend au moins 96 membres, dont 53 apparaissent au New General Catalogue et 17 à l'Index Catalogue[25].
D'autre part, la plupart des galaxies du New General Catalogue, dont NGC 4302, et seulement quatre de l'Index Catalogue du groupe de M87 apparaissent dans une liste de 227 galaxies d'un article publié par Abraham Mahtessian en 1998[26]. Cette liste comporte plus de 200 galaxies du New General Catalogue et une quinzaine de galaxies de l'Index Catalogue. On retrouve dans cette liste 11 galaxies du Catalogue de Messier, soit M49, M58, M60, M61, M84, M85, M87, M88, M91, M99 et M100.
Toutes les galaxies de la liste de Mahtessian ne constituent pas réellement un groupe de galaxies. Ce sont plutôt plusieurs groupes de galaxies qui font tous partie d'un amas galactique, l'amas de la Vierge. Pour éviter la confusion avec l'amas de la Vierge, on peut donner le nom de groupe de M60 à cet ensemble de galaxies, car c'est l'une des plus brillantes de la liste. L'amas de la Vierge est en effet beaucoup plus vaste et compterait environ 1300 galaxies, et possiblement plus de 2000[27], situées au cœur du superamas de la Vierge, dont fait partie le Groupe local[28],[29].
De nombreuses galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent dans onze groupes décrits dans l'article d'A.M. Garcia [25], soit le groupe de NGC 4123 (7 galaxies), le groupe de NGC 4261 (13 galaxies), le groupe de NGC 4235 (29 galaxies), le groupe de M88 (13 galaxies, M88 = NGC 4501), le groupe de NGC 4461 (9 galaxies), le groupe de M61 (32 galaxies, M61 = NGC 4303), le groupe de NGC 4442 (13 galaxies), le groupe de M87 (96 galaxies, M87 = NGC 4486), le groupe de M49 (127 galaxies, M49 = NGC 4472), le groupe de NGC 4535 (14 galaxies) et le groupe de NGC 4753 (15 galaxies). Ces onze groupes font partie de l'amas de la Vierge et ils renferment 396 galaxies. Certaines galaxies de la liste de Mahtessian ne figurent cependant dans aucun des groupes de Garcia et vice versa.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « NGC 4298 » (voir la liste des auteurs).
- (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 4302 (consulté le )
- « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 4300 à 4399 »
- La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
- On obtient la vitesse de récession d'une galaxie à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage vers le rouge (redshift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
- On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc) . L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho.
- (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
- (en) « NGC 4302 sur HyperLeda » (consulté le )
- On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
- Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 4302
- (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 4302 » (consulté le )
- (en) « VLA Imaging of Virgo in Atomic Gas, NGC NGC 4298/4302 » (consulté le )
- « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
- (en) « Other Supernovae images »
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- M. Weżgowiec, M. Urbanik, R. Beck, K. T. Chyży et M. Soida, « The magnetic fields of large Virgo cluster spirals. », Astronomy & Astrophysics, vol. 545, , p. 11 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201218871, lire en ligne)
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- A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
- Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3, , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Cosmos, Virgo Cluster » (consulté le )
- (en) P. Fouque, E. Gourgoulhon, P. Chamaraux, G. Paturel, « Groups of galaxies within 80 Mpc. II - The catalogue of groups and group members », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 93, , p. 211-233 (Bibcode 1992A&AS...93..211F, lire en ligne)
- (en) Tully, R.B., « The Local Supercluster », Astrophysical Journal, vol. 257, , p. 389-422 (DOI 10.1086/159999, Bibcode 1982ApJ...257..389T, lire en ligne)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) NGC 4302 sur la base de données NASA/IPAC Extragalactic Database
- (en) NGC 4302 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) NGC 4302 sur la base de données LEDA
- NGC 4302 sur le site de SEDS
- (en) NGC 4302 sur WikiSky: DSS2, SDSS, GALEX, IRAS, Hydrogène α, Rayon-X, Photo, Sky Map, Articles et images
- (en) NGC 4302 sur le site du professeur C. Seligman
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