NGC 4262

NGC 4262 est une galaxie lenticulaire située dans la constellation de la Chevelure de Bérénice à environ 62 millions d'années-lumière. NGC 4262 a été découvert par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1784.

NGC 4262 par le télescope spatial Hubble.

NGC 4262

La galaxie lenticulaire NGC 4262
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Chevelure de Bérénice
Ascension droite (α) 12h 19m 30,6s[1]
Déclinaison (δ) 14° 52 40 [1]
Magnitude apparente (V) 11,6[2]
12,5 dans la Bande B [2]
Brillance de surface 12,75 mag/am2[3]
Dimensions apparentes (V) 1,8 × 1,6[2]
Décalage vers le rouge 0,004533 ± 0,000013[1]
Angle de position 120°[2]

Localisation dans la constellation : Chevelure de Bérénice

Astrométrie
Vitesse radiale 1 359 ± 4 km/s [4]
Distance 19,0 ± 1,4 Mpc (62 millions d'a.l.)[5]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie lenticulaire
Type de galaxie SB(s)0-?[1],[6] E/SB0[2],[7]
Dimensions 32 000 a.l.[8]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[6]
Date [6]
Désignation(s) PGC 39676
UGC 7365
MCG 3-31-101
CGCG 99-14
VCC 355 [2]
Liste des galaxies lenticulaires

NGC 4262 présente une large raie HI[1].

Près d'une vingtaine de mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 19,839 ± 4,993 Mpc (64,7 millions d'a.l.),[9] ce qui est à l'intérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage [5].

Amas globulaires

Selon une étude publiée en 2008 et basée sur les observations réalisées avec le télescope spatial Hubble, le nombre d'amas globulaires dans NGC 4262 (VCC 355 dans l'article) est estimé à 100 ± 31[10].

Trou noir supermassif

Selon une étude réalisée en 2017 à l'aide du télescope spatial Hubble et portant sur plusieurs galaxies, NGC 4262 renferme un trou noir supermassif dont la masse est comprise entre 0 et 203 millions de masses solaires.[11]

Un disque entourant le noyau

Grâce aux observation du télescope spatial Hubble, on a détecté un disque de formation d'étoiles autour du noyau de NGC 4262. La taille de son demi-grand axe est égale à 290 pc (~945 années-lumière)[12].

Groupe de M87, de M60 et l'amas de la Vierge

Selon A.M. Garcia, NGC 4262 est membre du groupe de M87 (NGC 4486). Ce groupe de galaxies comprend au moins 96 membres, dont 53 apparaissent au New General Catalogue et 17 à l'Index Catalogue[13].

D'autre part, la plupart des galaxies du New General Catalogue, dont NGC 4262, et seulement quatre de l'Index Catalogue du groupe de M87 apparaissent dans une liste de 227 galaxies d'un article publié par Abraham Mahtessian en 1998. [14] Cette liste comporte plus de 200 galaxies du New General Catalogue et une quinzaine de galaxies de l'Index Catalogue. On retrouve dans cette liste 11 galaxies du Catalogue de Messier, soit M49, M58, M60, M61, M84, M85, M87, M88, M91, M99 et M100.

Toutes les galaxies de la liste de Mahtessian ne constituent pas réellement un groupe de galaxies. Ce sont plutôt plusieurs groupes de galaxies qui font tous partie d'un amas galactique, l'amas de la Vierge. Pour éviter la confusion avec l'amas de la Vierge, on peut donner le nom de groupe de M60 à cet ensemble de galaxies, car c'est l'une des plus brillantes de la liste. L'amas de la Vierge est en effet beaucoup plus vaste et compterait environ 1300 galaxies, et possiblement plus de 2000[15], situées au coeur du superamas de la Vierge, dont fait partie le Groupe local[16],[17].

De nombreuses galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent dans onze groupes décrits dans l'article d'A.M. Garcia [13], soit le groupe de NGC 4123 (7 galaxies), le groupe de NGC 4261 (13 galaxies), le groupe de NGC 4235 (29 galaxies), le groupe de M88 (13 galaxies, M88 = NGC 4501), le groupe de NGC 4461 (9 galaxies), le groupe de M61 (32 galaxies, M61 = NGC 4303), le groupe de NGC 4442 (13 galaxies), le groupe de M87 (96 galaxies, M87 = NGC 4486), le groupe de M49 (127 galaxies, M49 = NGC 4472), le groupe de NGC 4535 (14 galaxies) et le groupe de NGC 4753 (15 galaxies). Ces onze groupes font partie de l'amas de la Vierge et ils renferment 396 galaxies. Certaines galaxies de la liste de Mahtessian ne figurent cependant dans aucun des groupes de Garcia et vice versa.

Notes et références

  1. (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 4262 (consulté le )
  2. « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 4200 à 4299 »
  3. La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
  4. On obtient la vitesse de récession d'une galaxie à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage vers le rouge (redshift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
  5. On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc) . L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho.
  6. (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
  7. (en) « NGC 4262 sur HyperLeda » (consulté le )
  8. On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
  9. « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  10. Eric W. Peng, Andrés Jordán, Patrick Côté et et al., « The ACS Virgo Cluster Survey. XV. The Formation Efficiencies of Globular Clusters in Early-Type Galaxies: The Effects of Mass and Environment », The Astrophysical Journal, vol. 681, no 1, , p. 197-224 (DOI 10.1086/587951, Bibcode 2008ApJ...681..197P, lire en ligne)
  11. Renuka Pechetti, Seth Anil, Michele Cappellari, Richard McDermid, Mark den Brok, Steffen Mieske et Jay Strader, « Detection of Enhanced Central Mass-to-light Ratios in Low-mass Early-type Galaxies: Evidence for Black Holes? », The Astrophysical Journal, vol. 850#1, , p. 16 pages (DOI 10.3847/1538-4357/aa9021, Bibcode 2017ApJ...850...15P, lire en ligne)
  12. S. Comerón, J. H. Knapen, J. E. Beckman, E. Laurikainen, H. Salo, I. Martínez-Valpuesta et R. J. Buta, « AINUR: Atlas of Images of NUclear Rings », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 402#4, , p. 2462-2490 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2009.16057.x, Bibcode 2010MNRAS.402.2462C, lire en ligne [PDF])
  13. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  14. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3, , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )
  15. (en) « Cosmos, Virgo Cluster » (consulté le )
  16. (en) P. Fouque, E. Gourgoulhon, P. Chamaraux, G. Paturel, « Groups of galaxies within 80 Mpc. II - The catalogue of groups and group members », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 93, , p. 211-233 (Bibcode 1992A&AS...93..211F, lire en ligne)
  17. (en) Tully, R.B., « The Local Supercluster », Astrophysical Journal, vol. 257, , p. 389-422 (DOI 10.1086/159999, Bibcode 1982ApJ...257..389T, lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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