NGC 1365

NGC 1365 est une grande galaxie spirale barrée de grand style[8] située dans la constellation du Fourneau, à environ 75 millions d'années-lumière de la Voie lactée. Elle a été découverte par l'astronome écossais James Dunlop en 1826.

NGC 1365

La galaxie spirale barrée NGC 1365.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Fourneau
Ascension droite (α) 03h 33m 36,4s[1]
Déclinaison (δ) −36° 08 25
Magnitude apparente (V) 9,6 [2]
10,3 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 14,18 mag/am2 [3]
Dimensions apparentes (V) 11,0 × 6,2 [2]
Décalage vers le rouge +0,005457 ± 0,000003[1]
Angle de position 32°[2]

Localisation dans la constellation : Fourneau

Astrométrie
Vitesse radiale 1 636 ± 1 km/s [4]
Distance 22,8 ± 1,6 Mpc (74,4 millions d'a.l.)[5]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale barrée
Type de galaxie SB(s)b[1] SBb[2] SB(s)b?[6]
Dimensions 238 000 a.l.[7]
Découverte
Découvreur(s) James Dunlop[6]
Date 2 septembre 1826[6]
Désignation(s) PGC 13179
ESO 358-17
MCG -6-8-26
VV 825
FCC 121
IRAS 03317-3618[2]
Liste des galaxies spirales barrées

NGC 1365 a été utilisé par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SB(s)bc dans son atlas des galaxies[9],[10].

NGC 1365 présente une large raie HI et elle renferme également des régions d'hydrogène ionisé. C'est aussi une galaxie active de type Seyfert 1.8. Enfin, NGC 1365 une galaxie lumineuse dans l'infrarouge (LIRG)[1].

Avec une brillance de surface égale à 14.18 mag/am2, on peut qualifier NGC 1365 de galaxie à faible brillance de surface (LSB en anglais pour low surface brightness). Les galaxies LSB sont des galaxies diffuses (D) avec une brillance de surface inférieure de moins d'une magnitude à celle du ciel nocturne ambiant.

Plus d'une soixantaine de mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 16,560 ± 4,213 Mpc (54 millions d'a.l.)[11], ce qui est à l'intérieur des distances calculées en employant la valeur du décalage[5].

Trou noir de NGC 1365

Un trou noir supermassif d'une masse de 2 millions de masses solaires[12],[13] se trouve au centre de cette galaxie. Il est en rotation rapide atteignant presque la vitesse de la lumière[13].

Supernova

Quatre supernovas ont été découvertes dans NGC 1365 : SN 1957C, SN 1983V, SN 2001du et SN 2012fr (en)[14].

SN 1957C

Cette supernova a été découverte le 1er décembre par H.S. Gates dans le cadre du programme de recherche de supernova de l'observatoire Palomar. Le type de cette supernova n'a pas été déterminé[15].

SN 1983V

Cette supernova a été découverte le 25 novembre par l'astronome amateur australien Robert Evans. Cette supernova était de type Ic[16],[17].

SN 2001du

Cette supernova a aussi été découverte par Robert Evans le 23 aout. Cette supernova était de type IIP[18],[19].

SN 2012fr

Cette supernova a été découverte le 27 octobre par Alain Klotz en utilisant le télescpe TAROT[20] de l'observatoire La Silla. Cette supernova était de type Ia[21],[22].

Groupe de NGC 1316

NGC 1365 est fait partie du groupe de NGC 1316. Ce groupe est aussi membre de l'amas du Fourneau[6],[23] et il comprend au moins 20 galaxies, dont les galaxies IC 335, NGC 1310, NGC 1316, NGC 1317, NGC 1341, NGC 1350, NGC 1365, NGC 1380, NGC 1381, NGC 1382 et NGC 1404[24].

Galerie

Notes et références

  1. (en) « NASA/IPAC Extragalactic Database », Resultats pour NGC 1365 (consulté le )
  2. « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke» sur le site ProfWeb, NGC 1300 à 1399 »
  3. La brillance de surface (S) se calcule à partir de la magnitude apparente (m) et de la surface de la galaxie selon l'équation
  4. On obtient la vitesse de récession d'une galaxie à l'aide de l'équation v = z×c, où z est le décalage vers le rouge (redshift) et c la vitesse de la lumière. L'incertitude relative de la vitesse Δv/v est égale à celle de z étant donné la grande précision de c.
  5. On obtient la distance qui nous sépare d'une galaxie à l'aide de la loi de Hubble : v = Hod, où Ho est la constante de Hubble (70±5 (km/s)/Mpc). L'incertitude relative Δd/d sur la distance est égale à la somme des incertitudes relatives de la vitesse et de Ho.
  6. (en) « Site du professeur C. Seligman » (consulté le )
  7. On obtient le diamètre d'une galaxie par le produit de la distance qui nous en sépare et de l'angle, exprimé en radian, de sa plus grande dimension.
  8. P. Grosbø et H. Dottori, « Star formation in grand-design, spiral galaxies », Astronomy & Astrophysics, vol. 542, , p. 22 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201118099, lire en ligne)
  9. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 1365
  10. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 1365 » (consulté le )
  11. « Your NED Search Results », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  12. (en) « Unambiguous Determination of the Spin of the Black Hole in NGC 1365 » (consulté le )
  13. G. Risaliti, F.A Harrison, K.K. Madsen et al., « A rapidly spinning supermassive black hole at the centre of NGC 1365 », Nature, vol. 112, , p. 377 (DOI 10.1038/nature11938, lire en ligne)
  14. (en) « Central Bureau for Astronomical Telegrams » (consulté le )
  15. (en) « Other Supernovae images » (consulté le )
  16. (en) « Other Supernovae images » (consulté le )
  17. A. Clocchiatti, J.C. Wheeler, N.B. Phillips et al., « SN 1983V in NGC 1365 and the Nature of Stripped Envelope Core-Collapse Supernovae », The Astrophysical Journal, vol. 112, , p. 675-697 (lire en ligne)
  18. (en) « Bright Supernovae - 2001 » (consulté le )
  19. D. Schuyler, Van Dyk, Li Weidong et Alexei V. Filippenko, « On the Progenitor of Supernova 2001du in NGC 1365 », Publications of the Astronomical Society of the Pacific, (DOI 10.1086/374299, lire en ligne)
  20. (en) « TAROT discovers a bright supernova in NGC 1365 » (consulté le )
  21. (en) « Bright Supernovae - 2012 » (consulté le )
  22. R.A Childress, S.A. Scalzo, B.E. Sim et al., « Spectroscopic Observations of SN 2012fr: A Luminous Normal Type Ia Supernova with Early High Velocity Features and Late Velocity Plateau », Cosmology and Nongalactic Astrophysics, (DOI 10.1088/0004-637X/770/1/29, lire en ligne)
  23. « Richard Powell, «Les amas du Fourneau et de l'Éridan» »
  24. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)

Articles connexes

Liens externes

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