Nexeya

Nexeya est une entreprise française spécialisée dans la conception et le développement d'équipements électroniques pour les secteurs de l'aéronautique, de la défense, de l'énergie, du ferroviaire et du spatial. En 2018, elle réalisait un chiffre d'affaires d'environ 128 millions € et employait plus de 800 personnes dans plusieurs établissements dont le principal se situe à Toulouse. La société est devenue en 2019 une filiale de la société allemande Hensoldt. Les activités spatiales et de défense ont été toutefois conservées dans une nouvelle société, baptisée Hemeria, qui emploie 200 personnes et réalise un chiffre d'affaires de 36 millions €.

Nexeya
Entreprise

Création 1997
Forme juridique Société par actions simplifiée
Slogan Detect and Protect.
Siège social Toulouse
 France
Direction Jérôme GIRAUD
Actionnaires HENSOLDT
Activité Équipements électroniques
Produits Solutions de test et d'intégration, Systèmes de management de mission, Conversion de puissance, Support Clients
Effectif 620 (2018-2019)
Site web http://www.nexeya.com

Chiffre d'affaires 125.50 millions € (2017-2018)

Implantation

Les principaux établissements de Nexeya se situent à Toulouse[1],[2], Massy (Essonne) et La Couronne (Charente)[3].

Historique

Développement (1997-2017)

Créée en 1997 sous le nom d’Eurilogic, Nexeya a augmenté progressivement son chiffre d'affaires à la fois par croissance interne et acquisitions externes. Son activité porte sur les secteurs de l'aéronautique, de la défense, du spatial, de l’énergie et des transports, la société s’est développée en trois phases :

  • de 1997 à 2007 - croissance fondée sur des activités de services à l’industrie ;
  • de 2007 à 2013 - réalisation de huit acquisitions, dont Isis MPP et BTS Industries, qui ont apporté à Nexeya des technologies et des savoir-faire permettant d’accélérer l’accès à de grands programmes industriels ;
  • depuis 2013 - afin d’accélérer son développement à l’international : acquisitions de sociétés au Canada[4] et en Allemagne, cession de deux activités de service non cœur de métier.

Prise de contrôle de la société par le management (2017)

En , le management de Nexeya devient majoritaire de l'entreprise avec 75% du capital[5],[6].

Vente à la société allemande Hensoldt (2019)

Courant 2019, les actionnaires principaux de la société décident de vendre Nexeya à la société allemande Hensoldt ancien établissement d'Airbus spécialisé dans l'électronique de défense détenu par le fonds d'investissement américain KKR. Toutefois les activités spatiales et une part des activités de défense, en particulier celles concernant la Force océanique stratégique de la Marine française, sont conservées dans une nouvelle structure baptisée Hemeria créée le qui regroupe un effectif de 160 personnes et réalise un chiffre d'affaires de 18 millions €[7].

Activités

Défense navale

Cette activité a été en partie cédée en à la nouvelle société Hemeria.

Nexeya intervient dans la Défense Navale en fournissant des produits et des services relatifs aux systèmes de combat et de navigation. La Marine Nationale a équipé ses frégates de surveillance avec Lyncea (ex-Sitac), le système CMS embarqué de Nexeya, permettant la création et le suivi d’une situation tactique, afin de lutter contre le piratage, le narcotrafic et l’immigration clandestine[8],[9],[10].

Aéronautique

WIDD, détecteur de pannes permanentes et intermittentes de câblage, en fonctionnement dans un atelier.

Nexeya conçoit des produits pour tester les réseaux avioniques et électriques des aéronefs (validation, intégration, détection de défauts) ainsi que des outillages spécifiques pour lignes d’assemblage[11],[12]. Nexeya a conçu un testeur de câbles WiDD qui réalise un contrôle automatique multipoints des faisceaux de câbles pour détecter et localiser les défauts permanents ou intermittents[4],[13].

Énergie

Nexeya développe et fabrique des solutions de stockage et de restitution d’énergie à base d’hydrogène, permettant de pallier l’intermittence des énergies renouvelables. Nexeya conçoit notamment une station de stockage d’énergie hydrogène pour alimenter et rendre autonome un bâtiment tertiaire sur l’agglomération du Grand Angoulême[14],[15].

Espace

Nanosatellite - lancement du projet Angels avec le CNES

Cette activité a été cédée en à la nouvelle société Hemeria.

Nexeya développe une gamme de nanosatellites nommée Hemeria, qui a ensuite été repris par la nouvelle société. Angels, le premier nanosatellite français industriel issus de sa gamme et développé avec le Cnes, est mis en orbite fin 2019[16],[17]. Nexeya fournira également à Kineis les 20 nanosatellites de la 1re constellation de satellites européenne de nanosatellites dédiée à l’internet des objets[18],[19]. Nexeya investit également dans la start-up rennaise Unseenlabs, avec la DGA, BPI France et Breizh Up pour un projet innovateur de surveillance maritime par nanosatellites[20],[21],[22].

Chiffre d'affaires

Dans le cadre de l'exercice clôturé en , le groupe qui emploie 815 personnes a réalisé un chiffre d’affaires de 128 millions d'euros[23].

Références

  1. « Le développement de Nexeya passe par Toulouse - Quotidien des Usines », L'Usine Nouvelle, (lire en ligne, consulté le )
  2. « Nexeya (électronique) ouvre un nouveau centre de développement à Toulouse »
  3. « Nexeya: des systèmes à la pointe conçus à La Couronne », sur CharenteLibre.fr (consulté le )
  4. « Testeurs de harnais électriques : Nexeya acquiert le Canadien Cabletest », sur VIPress.net, (consulté le )
  5. « Le management de Nexeya prend le contrôle du groupe - Air&Cosmos », sur Air & Cosmos (consulté le )
  6. Enzo Ripoll, « Le management de Nexeya prend le contrôle du groupe », sur jcms, (consulté le )
  7. Stefan Barensky, « Nexeya se recentre sur le spatial avec Hemeria », sur Aerospatium,
  8. « Une société charentaise qui traque les pirates », sur SudOuest.fr (consulté le )
  9. « La Charente sort l'artillerie à Euronaval », sur CharenteLibre.fr (consulté le )
  10. (en) « Euronaval 2018: Nexeya integrates L22 link standard in LYNCEA CMS », sur www.navyrecognition.com (consulté le )
  11. Didier Girault, « Nexeya rachète le canadien CableTest », sur www.electroniques.biz (consulté le )
  12. « Adas programme les bancs de test en... anglais - Achats », L'Usine Nouvelle, (lire en ligne, consulté le )
  13. Zone Bourse, « Nexeya : présente sa solution Widd à Euronaval. | Zone bourse », sur www.zonebourse.com (consulté le )
  14. « GrandAngoulême: un écrin ultra-écolo pour faire grandir les entreprises », sur CharenteLibre.fr (consulté le )
  15. « Technoparc, le bâtiment du futur de Grand-Angoulême », sur sudouest.fr, (consulté le ).
  16. « Cnes and Nexeya’s Angels nanosatellite on course for launch next year », sur www.spacenewsfeed.com (consulté le )
  17. « New Space : lancement industriel du premier nanosatellite Made in France (Cnes, Nexeya) », sur La Tribune (consulté le )
  18. « CLS va créer une constellation de nanosatellites », sur lesechos.fr (consulté le )
  19. « Spatial : CLS (Cnes) attend un nouvel actionnaire majoritaire en 2019 », sur La Tribune (consulté le )
  20. « Definvest, Nexeya et Breizh Up placent en orbite Unseenlabs, la start-up rennaise qui surveille les mers depuis l’espace », sur Sofimac Investment Managers, (consulté le )
  21. « Definvest, Nexeya et Breizh Up placent en orbite Unseenlabs, la start-up rennaise qui surveille les mers depuis l’espace » (consulté le )
  22. « UnseenLabs va lancer ses nanosatellites de surveillance maritime », sur lesechos.fr (consulté le )
  23. « Nexeya se recentre sur le spatial au profit de l’Allemand Hensoldt », sur VIPress.net,

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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