Níkos Xyloúris

Níkos Xyloúris (en grec moderne : Νίκος Ξυλούρης, surnommé Psaroníkos - Ψαρονίκος, Anógia, 7 juillet 1936 – Le Pirée, 8 février 1980) est un compositeur et chanteur grec. Il appartient à une famille de musiciens crétois : il était l’aîné d'Antónis Xyloúris (surnommé Psarantónis – Ψαραντώνης) et Yánnis Xyloúris (surnommé Psaroyánnis – Ψαρογιάννης).

Biographie

Níkos Xyloúris naît à Anógia, un village de Crète réputé pour la bravoure de ses hommes face aux occupations que la Crète a connu au cours de son histoire. Une partie de son enfance se déroule durant l’occupation de la Crète par les armées allemandes : en 1941, lors de la bataille de Crète, les parachutistes allemands sautent sur l’île ; la maîtrise du terrain sera très difficile pour l’occupant : la résistance crétoise sera particulièrement redoutable.

En 1944, suite à l’enlèvement de Heinrich Kreipe, les Allemands ordonnent la destruction d'Anógia : les 940 maisons du village sont systématiquement rasées. Anógia avait déjà été détruite deux fois au cours du XIXe siècle, d'abord en et de nouveau en , pendant la révolte crétoise de 1866-1869.

Níkos Xyloúris est durant toute sa vie profondément marqué par l’esprit de rébellion et d’indépendance manifestés par les Crétois. Durant la dictature des colonels (1967-1973), il manifeste son opposition au régime, mais reste à l’abri de représailles (au contraire d’autres opposants comme Míkis Theodorákis) et sa musique est tolérée comme représentative des racines grecques "authentiques". Son opposition au pouvoir devient de plus en plus manifeste, et en 1973, lors du soulèvement des étudiants de l’École Polytechnique à Athènes, Níkos Xyloúris chante Pote tha kanei xasteria (une célèbre chanson des révolutionnaires crétois) dans la cour de Polytechnique cernée par les chars de l’armée grecque.

Avec son épouse Ouranía Melampianákis, il a deux enfants, un garçon et une fille.

Níkos Xyloúris meurt le au Pirée, des suites d’un cancer du poumon et d’une métastase au cerveau. Il avait 43 ans.

Carrière musicale

Níkos Xyloúris commence à joue de la lyra à l’âge de 12 ans ; il joue également de la mandoline avec son ami Yórgos Kalomíris. Il est l’élève de Leonídas Kládos pendant deux ans. Il joue très tôt dans les baptêmes, les mariages et célébrations dans toute la Crète.

À 17 ans, il commence sa carrière au « Kastro », un restaurant de Héraklion. En 1958, il enregistre son premier disque. Sa carrière hors de Grèce commence en 1966 : il participe et remporte le premier prix de musique populaire européenne du Festival de Sanremo en Italie, avec la chanson Il était une fois (Hτανε μια φορά) de Kóstas Férris et Stávros Xarchákos.

L’œuvre et la carrière de Níkos Xyloúris sont un jalon important dans le renouveau et la reconnaissance de la musique populaire grecque dans les années 1960-1980. L’œuvre poétique de grandes figures de la littérature hellénique est transmise par la chanson au public le plus vaste, par des musiciens comme Mános Hadjidákis, Stávros Xarchákos, Míkis Theodorákis, Yánnis Markópoulos etc. Níkos Xyloúris adapte notamment le poème Erotókritos, du poète Vicénzos Kornáros (1553-1614), Crétois d’origine vénitienne.

Il chante aussi des airs célèbres de la tradition crétoise, comme Pote tha kanei xasteria et Filedem.

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