Nécropole nationale de Strasbourg-Cronenbourg

La nécropole nationale de Strasbourg-Cronenbourg est un cimetière militaire de Strasbourg qui regroupe les sépultures de soldats de toutes nationalités tombés lors des deux guerres mondiales.

Mise en service vers 1872, la nécropole est située place du Souvenir français à l’entrée du quartier de Cronenbourg, le long de l'autoroute A35.

Histoire

La sépulture du caporal Michel Lung-Hoi, mort en service commandé au Liban en 1986.

La nécropole est une extension de l’ancien cimetière de garnison allemand, après la guerre franco-prussienne de 1870/71 et la cession de l'Alsace par la France.

Elle rassemble 5 483 soldats français, allemands, britanniques, russes, serbes, polonais, yougoslaves, hollandais morts au cours des deux guerres mondiales et un militaire mort dans la guerre du Liban de 1986.

Autour de la place du Souvenir français, cinq panneaux de verre racontent l’histoire des conflits et une stèle rend hommage aux combattants d’Algérie.

L’entretien des sépultures est assuré par l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre et le Souvenir français[1].

En 1940 les restes du général Kléber, inhumés depuis 1838 sous sa statue au centre de la place Kléber, sont transférés au cimetière militaire de Cronenbourg, avant de retrouver le caveau d'origine en 1945[2].

Le , cinq stèles (quatre musulmanes et une juive) y sont détériorées[3]. La même année, dans la nuit du 5 au 6 août[4], quinze tombes musulmanes de soldats tombés pendant la Seconde Guerre mondiale sont profanées[5].

Monuments

  • Monument des - Officiers tués lors du bombardement du camp de prisonniers Oflag XB de Nienburg par l’aviation alliée le 4 février 1945 - « Morts pour la France 4.2.1945 ».
  • Monument des équipages du Groupe Gascogne 1/19, 16 décembre 1944 : capitaine Noël Gunépin, capitaine Pierre Lacordaire, lieutenant Hippolyte Menou, lieutenant René Jamain, lieutenant Marcel Chiteboun, lieutenant Georges Viret, lieutenant Léon Théry, aspirant Gaston Chambon, sergent-chef René Langlois, sergent André Tauveron, caporal-chef Marcel Marquès et du Halifax NA547 H7-V sqn 346, Groupe 2/23 Guyenne, tombé en Allemagne le 21 février 1945 au cours d'une mission sur Worms : lieutenant Édouard Joumas, sous-lieutenant Édouard Dugnat, sergent Étienne Barde, sergent Guy Bourreau, sergent André Esquilat, sergent Louis Martrou.
  • La nécropole abrite notamment la tombe d’Henri Lévy-Finger (1921-1944), Compagnon de la Libération, et celle du révérend père Jean-Baptiste Houchet, aumônier de la 2e DB, Compagnon de la Libération, mort pour la France le 23 novembre 1944[6].


Notes et références

  1. Bernadette Schnitzler (dir.), Rites de la mort en Alsace : de la Préhistoire à la fin du XIXe siècle, Musées de la Ville de Strasbourg, Strasbourg, 2008.
  2. Lucie Maechel, Léon Daul et al., Strasbourg insolite et secret : deux mille ans de métamorphoses, Éditions Jean-Paul Gisserot, Paris, 1999, p. 53 (ISBN 9782877474283)
  3. « Depuis deux mois, en Alsace, les actes racistes se sont multipliés », Le Monde, 16 juin 2004
  4. « Communiqué du ministère de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales, en date du 6 août 2004, sur les profanations du cimetière militaire du quartier Cronenbourg à Strasbourg »
  5. Xavier Ternisien et Jacques Fortier, « Quinze tombes musulmanes profanées au cimetière militaire de Cronenbourg », Le Monde, 9 août 2004, p. 7
  6. Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Le Cherche-Midi, 2011, p. 137 (ISBN 9782749121697)

Voir aussi

Bibliographie

  • Bernadette Schnitzler (dir.), Rites de la mort en Alsace : de la Préhistoire à la fin du XIXe siècle, Musées de la Ville de Strasbourg, Strasbourg, 2008, 318 p. (ISBN 978-2-35125-063-1)

Article connexe

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