Mzé Abdou Soulé Elbak

Mzé Abdou Soulé Elbak (né en 1954) est un homme politique comorien, premier président de l’île autonome de la Grande Comore entre 2002 et 2007, au sein de l'Union des Comores.

Mzé Abdou Soulé Elbak

S.E.M MZE ABDOU SOULE Elbak,

un déplacement officiel

Fonctions
1er président de l’île autonome de la Grande Comore
Élection 2002 - 2007
Successeur Mohamed Abdouloihib
Député de la circonscription de Moroni Sud (région sud de la capitale)
- 2002 –
Biographie
Nom de naissance Mzé Soulé Abdoulbak
Date de naissance
Lieu de naissance Moroni
Nationalité Comorienne
Parti politique PCDC Duja
Père Soulé
Conjoint Hadidja (Nouria) - Anissa
Enfants Dawa - Youssouf - Nadjmat - Salmat - Mouaamar - Maïssara - Yazid - Yanis - Attoumane - Fatma - Bichara
Diplômé de Université islamique de Médine
Religion Musulmane

Biographie

Famille

Elbak est né en 1954 à Moroni, la capitale des Comores dans une famille nombreuse et modeste. Il épouse à Anjouan, une île voisine de la grande Comores, Anrifat Nouria Attoumani Abdou Sidi Mouigni Mkuu. Sa mère est Zulfata Prince, fille du Prince Said Ibrahim d’Anjouan, petite fille du sultan SAID OMAR BEN SAID HASSAN du clan EL-Masela. Avec elle, il a huit enfants.

Dans les années 2000, Elbak embrasse la polygamie, une tradition aux Comores. Il se marie religieusement avec Anissa avec qui il a aujourd’hui trois enfants. Il fait son deuxième grand mariage avec Anissa en 2015.

Carrière

Études et carrière professionnelle[1]

Elbak fait ses études secondaires en Arabie saoudite, où il a obtenu en 1981 l’équivalent du baccalauréat arabe à Médine.

Quelques années plus tard, il obtient une maitrise d'anglais Master 1 à l'université islamique de Médine.

Au milieu des années 1980, Elbak rentre aux Comores et commence sa carrière au CNDRS (Centre National de Documentation et Des Recherches Scientifique).

En tant que traducteur, il intègre par la suite l'université Said Mohamed Cheik en tant que professeur d'anglais. Il occupe ce poste pendant un an.

À la fin des années 1980, il est nommé traducteur et responsable des ONG au ministère comorien des affaires étrangères et de la coopération.

Charges politiques

Le parcours politique de Mzé Abdou Soulé Elbak commence dans les années 1990. Dans le même temps, il se lance dans les affaires en créant une agence familiale.

En 1992, il est élu député de la circonscription de Moroni Sud (région sud de la capitale) à l'assemblée nationale. Il termine son mandat en 1998.

Il a été élu président de l’île autonome de Ngazidja du au [2].

En conséquent il est le premier Haut magistrat de l'ile de la Grande Comore (Ngazidja) à la suite de la constitution de .

Son mandat présidentiel est marqué par la cohabitation avec le pouvoir de l'Union des Comores exercé par le président Azali ASSOUMANI.

Plusieurs événements[3] marquent les tensions entre les deux dirigeants, notamment la "manifestation ensanglantée" de novembre 2003[4],[5] , dans la même année et pendant plusieurs mois le ministre de l'intérieur, Cheik Ali Bacar Kassim, est arrêté par l'autorité fédérale de l'Union

En 2007, il se présente comme candidat à l'élection présidentielle des îles autonomes. Il est battu avec 13 % des voix. Dans la même période, il fait une paralysie faciale ainsi qu'une chute dans le coma.

Lors des élections présidentielles de l'union des Comores en 2010, il a été annoncé pour la vice-présidence de l'union des Comores. Pour des raisons de divergences entre son parti et le candidat principal présenté pour les élections présidentielles de l'Union des Comores, Mohamed Fazul. Elbak se désiste de ce poste.

En 2014, il affronte Mahmoud Chakir qui est représentant du gouvernement des Comores à la commission du heij.

En 2015, il revient dans le champ politique lors des législatives en soutenant le parti politique PCDC DUJA.

Le Parti Social Démocrate Duja des Comores remporte lors de ces élections trois sièges :

  • un siège à l'assemblée nationale ;
  • deux sièges au conseil de l'ile de la Grande Comores.

Avec l'appui de son parti, en , il se présente comme candidat pour les élections présidentielle de l'Union des Comores.

Le cas de l'île de Mayotte

Effectivement Mayotte est une ile composante de l'archipel des Comores.

Le président Ebak revendique fortement ce que les comoriens appellent le "territoire occupé".


La question de l'ile de Mayotte est sujette de beaucoup de controverses:

d'une part cette terre est rattachée à la France, et compte parmi les 101 départements Français.

D'une autre part elle figure dans la constitution comorienne, et s'additionne aux trois autres Iles pour former l'Union Des Comores.


Les institutions, ainsi que les organisations internationales notamment l'ONU, prennent position et condamnent fortement l'état français[6] :

« Demande au Gouvernement français de se retirer immédiatement de l’île comorienne de Mayotte, partie intégrante de la République indépendante des Comores, et de respecter sa souveraineté »

Résolution 31/4 d'octobre 1976.

Déclaration de l'Ex-President Elbak et de l'Ex-President Abdoulwahabi

Le 31 juillet 2013, ELBAK décide de faire front dans une déclaration écrite et publique

Elbak sera accompagné de son successeur l'Ex-Président de l'Ile MOHAMED ABDOULHOIB.

Ensemble ils s'adressent au peuple mais aussi au gouvernants et aux institutions.

Les deux Ex-Chef d'Etat font appel à la vigilance et à la responsabilité.

Repère chronologiques


"Un accord de réconciliation nationale, signé en février 2001, a permis l’adoption, en décembre 2001, d’une constitution instaurant l’Union des Comores, et donnant des pouvoirs élargis aux trois îles, Anjouan, Mohéli et la Grande-Comore. Cette constitution donne au pouvoir central la compétence en matière de monnaie, de diplomatie, de défense extérieure et de religion, tandis que les autres compétences restent à définir par des lois organiques que voteront les futurs parlements de chacune des îles. Cet accord, signé à Fomboni, a également permis de procéder à l’élection du Président de l’Union des Comores et aux élections des Présidents de chacune des îles.

Le 10 mars 2002, les îles de Mohéli et d’Anjouan ont approuvé leurs constitutions. La Grande-Comore a également adopté sa constitution par référendum le 7 avril 2002, après l'avoir d’abord rejetée le 19 mars 2002.

Le colonel Mohamed Bacar a été élu Président d’Anjouan le 31 mars 2002 et, le 8 avril 2002, M. Mohamed Said Fazul a remporté, au second tour, la présidentielle de Mohéli. Plus tard, le 19 mai 2002, un ancien député de l’opposition, M. Abdou Soulé Elbak, remportait l’élection présidentielle de l’île de la Grande-Comore. L’élection présidentielle de l’Union des Comores s’est déroulée le 14 avril 2002 portant au pouvoir le colonel Azali Assoumani.

Le président de l'Union des Comores et ceux des trois îles autonomes qui la composent ont signé un accord officiel, le 20 décembre 2003, à l'issue d'un sommet régional dirigé par le Président sud-africain Thabo Mbeki, auquel participait M.Abdou Diouf, Secrétaire général de l’OIF. Cet accord sur les dispositions transitoires applicables aux Comores s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre globale des dispositions prévues par l’accord de Fomboni de 2001 et prévoyait la tenue d’élections législatives pour l’Assemblée de l’Union et celles des îles autonomes avant la fin du mois d’avril 2004."

Assemblé parlementaire de la francophonie

XXXIIe SESSION

Rabat, 30 juin au 3 juillet 2006

DOCUMENT N°26

RAPPORT fait au nom de la Commission politique par M. Bongnessan Arsène Yé (Burkina Faso)

Rapporteur sur les situations de crise politique dans l’espace francophone



Notes et références

  1. « Mze Abdou Soulé El-Bak – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  2. Cour constitutionnelle de l'Union des Comores, « ARRET-N°-07-027 », Cour constitutionnelle de l'Union des Comores, (lire en ligne)
  3. « COMORES », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  4. Zone Aucun thème sélectionné- ICI.Radio-Canada.ca, « Les Comores: l'armée tire sur des manifestants », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  5. soeuf Elbadawi, « Manifestation ensanglantée », journal, (lire en ligne)
  6. Damien Gautreau, « Mayotte est-elle française ? », sur Club de Mediapart (consulté le )


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