Comores (pays)

Les Comores, en forme longue l'Union des Comores (En comorien : Komori et Udzima wa Komori, en arabe : جزر القمر (Djuzur al qamar) et الاتّحاد القُمُريّ (al-Ittiḥād al-Qumuriyy)), est un État d'Afrique australe située dans le Nord du Canal du Mozambique, un espace maritime de l'Océan Indien.

Pour les articles homonymes, voir Comores.

Union des Comores

(ar) الاتحاد ﺍﻟﻘﻤﺮي

(sw) Udzima wa Komori


Drapeau des Comores.

Emblème des Comores.
Devise Unité, Solidarité, Développement
Hymne en comorien : Udzima wa ya Masiwa  L'Union de l’archipel »)
Fête nationale
· Événement commémoré Indépendance vis-à-vis de la France ()
Administration
Forme de l'État République constitutionnelle à régime politique parlementaire et fédéral
Président de la République Azali Assoumani
Parlement Assemblée de l'Union
Langues officielles Comorien, Français et Arabe[1]
Capitale Moroni

11° 41′ S, 43° 16′ E

Géographie
Plus grande ville Moroni
Superficie totale 2 612 km2
(classé 172e)
Superficie en eau Négligeable
Fuseau horaire UTC +3 (EAT)
Histoire
Indépendance France
Démographie
Gentilé Comorien(s), Comorienne(s)
Population totale (2020[2]) 1 071 229 hab.
(classé 163e)
Densité 410 hab./km2
Économie
PIB nominal (2010) 557 millions USD (106e)
PIB (PPA) (2009) 753 millions USD (109e)
IDH (2017) 0,429[3] (faible ; 169e)
Monnaie Franc comorien (KMF​)
Divers
Code ISO 3166-1 COM, KM​
Domaine Internet .km
Indicatif téléphonique +269
Organisations internationales ONU (12 novembre 1975[4])
Union africaine
Ligue arabe (1993)
SADC
OHADA
COMESA
BAD
CEN-SAD
CICIBA

Le pays a pour capitale Moroni, pour langues officielles le comorien (shikomor), parlé par 96,9 % de la population[5], le français et l'arabe[6],[7] et pour monnaie le franc comorien. L'Union des Comores est membre de la Ligue arabe, de l'Organisation de la coopération islamique, de l'Organisation internationale de la francophonie et de l'Assemblée parlementaire de la francophonie. Colonie française à partir de 1892, les Comores obtiennent leur indépendance le .

La constitution comorienne identifie l'Union des Comores à l'archipel des Comores composé de quatre îles : Grande Comore (Ngazidja), Mohéli (Mwali), Anjouan (Nzwani), et Mayotte (Maoré), cette dernière île ayant cependant décidé par référendum de rester française lors du processus de décolonisation (elle était française depuis 1841, contre 1892 pour le reste de l'archipel). Cette scission des Comores a été dénoncée par l'assemblée générale des Nations Unies jusque dans les années 1990, et l'état comorien revendique toujours son autorité sur Mayotte, malgré la confirmation du choix mahorais par plusieurs autres référendums, qui ont mené à son accession au statut de département français en 2011. Le drapeau national des Comores comporte 4 étoiles et 4 bandes symbolisant les 4 îles principales dont Mayotte (bande blanche). L'emblème national comporte également 4 étoiles.

Étymologie

On lit souvent que le nom « Comores » dériverait du mot arabe قمر (qamar), qui en français signifie « lune » : les Comores sont d'ailleurs surnommées en Français « îles de la Lune »[8]. Cependant, cette étymologie populaire est apocryphe, le mot venant plutôt de l’ancien nom arabe de Madagascar, « Q(u)mr’ » (جزر القمر)[9] : les Comores étaient, pour les Arabes, les « îles malgaches ».

Histoire

Moyen Âge

Formé il y a environ 9 millions d'années, l'archipel des Comores, d'origine volcanique, ne semble pas avoir connu de présence humaine avant le VIIe siècle[10], les mammifères en étant probablement absents à l'exception des roussettes.

Les VIIIe et IXe siècles voient les premières installations humaines. Il semble que les premiers habitants appartiennent déjà aux premiers peuples swahilis, caractérisés par une culture d'origine bantoue[11] répandue sur l'ensemble des rivages de l'Afrique orientale de la Somalie au Mozambique, entretenant des relations encore mal connues avec les populations malgaches, d'origine austronésienne. Mayotte et Anjouan ont été occupées plus tardivement car les deux îles se différencient de l'ensemble des Comores par une évolution linguistique spécifique, et une influence malgache plus prononcée. Le commerce maritime, très actif dès cette époque, atteste de contacts avec le Moyen-Orient musulman, notamment la Perse, puis l'Oman. Les premières populations n'étaient vraisemblablement pas musulmanes, et ne se seraient islamisées que plus tard, au contact des marchands arabes.

Aux XIIIe et XVe siècles, l'archipel se structure sous la direction de chefs musulmans, les Fani. Les contacts culturels avec la côte swahilie et Madagascar sont importants.

Vers 1470, des sultanats shirazi (originaires de Perse) s'établissent progressivement sur les îles, reconnus jusqu'au début du XIXe siècle. C'est de cette époque que date l'établissement de l'islam sunnite chaféite encore pratiqué dans l'archipel[10].

L'archipel des Comores constitue la frontière sud de l'aire culturelle swahilie qui se développe à partir de la fin du Moyen Âge dans cette région que l'on appelle à l'époque le Zanguebar ; Mayotte constitue également le point de contact de cet ensemble avec la culture malgache, très différente, ce qui fait de cette île un carrefour d'influences - mais aussi une cible guerrière. Les influences venues de l'ensemble de l'océan Indien, mais aussi de la côte africaine, chamboulée par l'irruption des Bantous, et de la côte malgache, ne cessent de façonner la société swahilie insulaire. Une immigration bantoue et malgache (Sakalaves) commence insensiblement[12].

Âge classique

En 1453, la chute de Constantinople ferme brutalement les routes commerciales qui reliaient l'Europe à l'Orient. S'ouvre alors l'âge d'or du commerce maritime, qui contourne l'Afrique pour atteindre l'Inde et la Chine : le canal du Mozambique se retrouve donc subitement au cœur de la principale route commerciale au monde, entraînant une importante période de prospérité pour les nombreuses îles et cités-États de l'aire culturelle swahilie. C'est alors Anjouan qui devient l'île la plus prospère de l'archipel, car plébiscitée par les marins : comme elle dispose de trois côtes, les marins sont sûrs de pouvoir s'y mettre à l'abri de n'importe quel vent, et les mouillages y sont excellents ; les Portugais en font rapidement une relâche incontournable dans la route des Indes, et établissent des relations commerciales avec la population[13].

C'est du début du XVIe siècle que datent les premières relations directes avec les peuples européens, et tout d'abord les navigateurs portugais, mais aussi des navigateurs ottomans comme Piri Reis. L'archipel est suffisamment connu des Européens en 1751 pour avoir un article à son nom dans l'Encyclopédie de Denis Diderot et Jean Le Rond d'Alembert[14].

Les XVIIe et XVIIIe siècles sont une période particulièrement prospère pour les Comores, idéalement placées sur une route commerciale florissante entre l'Europe et ce qui devient l'empire omanais. Mais cette richesse s'accompagne bientôt de rivalités politiques entre les quatre îles (on parle alors de « sultans batailleurs »), qui donnent lieu à de nombreuses razzias et guerres ouvertes : ainsi de 1742 à 1791, le sultanat d'Anjouan réalise plusieurs tentatives pour conquérir le sultanat de Mayotte, et vole notamment le minbar en bois sculpté de la mosquée de Tsingoni. De 1795 à 1820, les razzias des pirates malgaches (Sakalaves et Betsimisarakas) dépeuplent considérablement les trois îles mineures[11], et font sombrer l'archipel dans une grave crise économique, rapidement doublée d'une crise politique, marquée par de nombreux assassinats de sultans et prises de pouvoir par des souverains étrangers (malgaches, zanzibariens, omanais...). En particulier, le roi sakalave du Iboina à Madagascar, Andriantsoly, offre sa protection au sultan de Mayotte Bwana Combo en échange de la moitié de son île, mais l'expulse ensuite à Mohéli. Celui-ci tenta alors de s'allier au sultan local d'origine malgache le hova Ramanetaka (devenu le maître de Mohéli sous le nom d'Abderahmane), qui préféra cependant le spolier pour devenir co-sultan de Mayotte à sa place. Ambitieux, il chasse Andriantsoly de Mayotte en 1836 pour régner sans partage sur l'île, mais regagne ensuite Mohéli. Andriantsoly s'allie alors au sultan Abdallah d'Anjouan pour récupérer l'île[15]. Andriantsoly souhaite préserver l'autonomie de son île face aux autres souverains comoriens, et la protéger des attaques de pirates : or, dépourvu d'allié contre ces derniers et contre la monarchie malgache soutenue par la Grande-Bretagne, il se sait menacé. Il se tourne alors vers les rivaux des Britanniques, les Français, qui, eux aussi présents à Madagascar depuis 1643, viennent de s'emparer de Nosy Be.

Le , le sultan Andriantsoly, considérant qu'il ne peut plus protéger son île presque entièrement dépeuplée par les guerres incessantes (tous les villages sont alors abandonnés à l'exception de Dzaoudzi), vend Mayotte à la France[16], en échange d'une rente à vie et de l'autorisation d'élever ses enfants à la Réunion aux frais de la France. À cette date Louis-Philippe Ier, dernier roi de France, intègre officiellement Mayotte à la France[17].

Temps modernes

Mayotte lie donc son destin à celui de la France dès le début du XIXe siècle, tandis que les trois autres îles demeurent un temps indépendantes, mais rapidement courtisées et convoitées par les différentes puissances coloniales. En 1851, par l'Expédition d'Anjouan, les États-Unis imposent à Anjouan un traité de commerce privilégié. Des Européens s'installent progressivement au Comores, y acquièrent des terres et des esclaves[Information douteuse], et y font parfois fortune, comme Léon Humblot (installé en 1884), qui à la suite d'un contrat avec le sultan de Bambao Said Ali bin Said Omar devient rapidement l'homme le plus puissant de l'archipel, surnommé le « sultan blanc des Comores », régnant d'une poigne de fer sur la Grande Comore, à la tête d'un système reposant sur l'esclavage. C'est donc en partie pour tempérer ces ambitions individuelles que la France entreprend d'établir un protectorat aux Comores, ratifié par le sultan de Grande Comore en 1886. À partir de 1892, le pouvoir sur les îles des Comores est exercé par les Résidents subordonnés aux gouverneurs de Mayotte (donc sous autorité du Président de la République Française), qui peu à peu ont pris le pouvoir et fait abolir l'esclavage (Humblot est déchu de ses privilèges en 1896). Les exploitations coloniales constituent près de la moitié de la Grande Comore, 40 % d'Anjouan, 20 % de Mohéli. Les îles deviennent alors colonie de « Mayotte et dépendances ». La langue officielle devenu le français, l'enseignement passe de l'arabe au français. L'usage des dialectes kiswahilis se poursuit cependant dans le milieu du commerce.

En 1904 le rattachement juridique officiel se fait entre les îles. Il est suivi, le 25 juillet 1912, d’un second décret rattachant officiellement « Mayotte et ses dépendances » à Madagascar. Peu à peu, les terres sont rétrocédées aux Comoriens, et une élite locale voit progressivement le jour (souvent éduquée à la Réunion avant la fondation du lycée de Moroni).

Territoire des Comores

En 1946, les Comores étant une colonie française, elles ne sont plus rattachées administrativement à Madagascar, devenue indépendante, et forment pour la première fois de leur histoire une entité administrative unie et reconnue, sous le statut de territoire d'outre-mer (TOM).

Après la vague des indépendances des pays africains durant les années 1960, un certain nombre d'intellectuels commencent à réclamer une indépendance pour les Comores. Avec les accords du 15 juin 1973, dans un objectif d'indépendance concertée, la France organise la consultation de 1974. Mayotte, française depuis deux générations de plus que ses sœurs, s’exprime différemment des trois autres îles, faisant alors le choix du maintien de son statut français alors que les autres votent massivement pour l'indépendance.

Selon le point de vue comorien, Jacques Chirac, Premier ministre, aurait décidé de ne pas lier le sort de Mayotte à celui des trois autres îles et cela en opposition avec les écrits antérieurs sur le sujet de Valéry Giscard d'Estaing et avec le droit international, ce qui aurait heurté les élus des îles. Par la voix de l'Anjouanais Ahmed Abdallah Abderamane, l'indépendance de l'État comorien est déclarée unilatéralement le .

Selon le point de vue français, le sort des deux fractions du territoire n'était pas lié pour des raisons tant juridiques que politiques. En effet, Mayotte est française depuis 1841 (achat de l'île) alors que le reste des Comores n'est qu'un simple protectorat depuis 1886. Ainsi le résultat du référendum devait être interprété île par île. En outre, la Constitution ne permet pas de donner l'indépendance sans le consentement de la population. C’est pourquoi, la consultation mahoraise étant négative, Mayotte sera, à l'inverse des autres îles, maintenue dans le statu quo ante. Cette différence d'appréciation demeure depuis un sujet de tensions diplomatiques récurrentes entre la France et les Comores, mais aussi entre la communauté mahoraise et le reste des Comoriens.

Depuis l'indépendance

Alors que Mayotte votait de nouveau en 1976 pour un rattachement définitif à la République française, la République fédérale islamique des Comores s'enfonçait dans une longue période d'instabilité politique et de coups d'État. Ali Soilih, socialiste, et Bob Denard, mercenaire français, agissent tour à tour au nom de la France ou pour son propre compte. Se succèdent alors des régimes non démocratiques et coups d'État.

En 1997, Anjouan et Mohéli proclament unilatéralement leur indépendance de la République fédérale islamique des Comores et souhaitent leur rattachement à la France, mais cette dernière refuse. Cette tentative de sécession entraîne un embargo mené par la RFIC et l'OUA. Alors qu'en 1998, sous l'égide de l'OUA, Mohéli accepte de nouveau l'autorité de Moroni, Anjouan refuse toujours.

En février 1999, le colonel Azali Assoumani prend le pouvoir sur la Grande Comore en renversant le président intérimaire Tadjidine ben Saïd Massounde, un Anjouanais ; ce qui provoque une grave crise institutionnelle. Le colonel Assoumani poursuit des négociations plus fructueuses avec le colonel Mohamed Bacar d'Anjouan afin de résoudre la crise.

Cette crise sera résolue avec la signature des accords de Fomboni de 2000/2001 et le référendum du . Avec ce processus de réconciliation nationale, les trois îles forment à nouveau une entité avec une nouvelle constitution sous l'égide de l'OUA : l'Union des Comores. Conformément à la constitution, des élections sont organisées en 2006 qui ont été remportées par Ahmed Abdallah Mohamed Sambi.

En 2007, Mohamed Bacar, président d'Anjouan depuis 2002, cherche de nouveau à obtenir l'indépendance de l'île, alors qu'il vient d'emporter la présidence tournante de l'Union, contestée par la Grande Comore. Le 23 mars 2008, le président des Comores Ahmed Abdallah Mohamed Sambi envoie l'armée du pays, appuyée par l'Union africaine, lancer un assaut contre l'île d'Anjouan. La capitale tombe deux jours plus tard et le colonel Bacar prend la fuite[18].

En mai 2009, le président Sambi convoque les électeurs comoriens pour un référendum constitutionnel, qui est approuvé par 93 % des votants. Cette nouvelle constitution, corrigeant celle de 2001, renforce les pouvoirs du président de l'Union, ceux des îles devenant des « gouverneurs » avec une plus large autonomie. L'islam devient « religion d'État », alors que la Constitution précédente le définissait seulement comme « inspirateur des règles et principes qui régissent l'Union des Comores ». Et le mandat du président est prolongé d'un an[19]. Son successeur Ikililou Dhoinine, qui était son vice-président depuis 2006, est élu le 26 décembre 2010 et lui succède effectivement le 26 mai 2011[20].

Des gisements d'hydrocarbures ayant été découverts au Mozambique en 2010, Ikililou Dhoinine autorise en 2012 la compagnie Tullow Oil à mener une campagne de prospection pour tenter de déceler la présence de ressources pétrolières au large de l’archipel. Cette perspective fait rêver les dirigeants[21]. Le pays, soumis à une poussée démographique, connaît des difficultés économiques, la moitié de sa population vit au-dessous du seuil de pauvreté, et pour partie souffre de la faim[22]. Lors de la présidentielle de 2016, le candidat du pouvoir est son vice-président Mohamed Ali Soilihi. Mais celui-ci est devancé, après un scrutin à rebondissements, par l'ancien putschiste Azali Assoumani avec 41,43% contre 39,67 % des suffages[23],[24].

Le 30 juillet 2018, les Comoriens approuvent par référendum une nouvelle réforme constitutionnelle qui renforce encore les pouvoirs du président, l'autorisant notamment à briguer deux mandats consécutifs[25]. Cette réforme entérine également la suppression du poste de vice-président[26] et supprime la cour constitutionnelle au profit de la Cour suprême[27].

Géographie

Carte de l'archipel des Comores.
Vue satellite de Grande Comore, Anjouan et Mohéli.
Cratère du Karthala.

L'archipel des Comores est situé dans la partie septentrionale du canal du Mozambique, au nord-ouest de Madagascar et face au Mozambique. Il est constitué de quatre îles s'étalant d'ouest-nord-ouest en est-sud-est. Ce sont : la Grande Comore, la plus à l'ouest, Mohéli, Anjouan et Mayotte. Les routes maritimes transportant le pétrole provenant du Proche-Orient à destination des États-Unis passent par les Comores. La superficie totale de l'Union des Comores est de 2 236 km2. La capitale, Moroni, se situe sur la plus grande des îles, la Grande Comore.

Cette même île compte un volcan (2 361 mètres) actif appelé le Karthala. C’est un volcan strombolien encore en activité dont la dernière coulée de lave date de 2005. Un lac occupant l'un des cratères constituant une caldeira de km de diamètre, la plus grande caldeira en activité du monde à l'époque, a été vaporisé, début 2005. La porosité du sol de la Grande Comore explique l'inexistence de cours d'eau, contrairement aux autres îles.

Les terres sont à 45 % agricoles. 9 % est recouvert par la forêt et 7 % du territoire est inexploité. Les îles sont assez proches (75 km au plus) et les fonds marins comportent beaucoup de coraux, lesquels ont fait les frais d'El Niño il y a quelques années et sont également victimes de pêche à la dynamite. La grande variété de la faune sous-marine pâtit elle aussi des destructions occasionnées par la nature et les hommes: de moins en moins de requins, de moins en moins de tortues – proies faciles dont la viande est gratuite -, ou encore de moins en moins d'holothuries ou « concombres de mer » – appréciés de certaines populations qui les ramassent et en font le commerce, sans forcément mesurer l'impact que cette « pêche » intensive pourrait avoir, l'archipel constituant l'une des zones de réensemencement de l'Afrique de l'Est.

L'origine volcanique fournit des pierres précieuses : Spinelle et Corindon sur Anjouan, à la Grande Comore et à Mohéli.

Subdivisions

Le territoire de l'Union des Comores est divisé en îles autonomes et celles-ci en communes (Loi no 11-006/AU du 2 mai 2011, promulguée le 21 juillet 2011). Pour des raisons administratives les communes sont groupées en préfectures, réparties comme il suit :

Mayotte (ou Maoré) est revendiquée par les gouvernements successifs de l'État comorien unitaire ou fédéral depuis 1975, bien que devenue une région française. L’État comorien considère que l’île de Mayotte relève de sa souveraineté, en accord avec la résolution 3385 de l’ONU du . C’est ce qui explique pourquoi cet État affirme que l’Assemblée générale des Nations unies rejette « toute autre forme de référendums ou consultations qui pourraient être organisés ultérieurement en territoire comorien de Mayotte par la France »[28]. À noter que le litige territorial n'a jamais fait l'objet d'une résolution du Conseil de sécurité (qui serait contraignante, les résolutions de l'assemblée générale n'étant que facultatives) tant en raison du véto français que de la pratique de cet organe de systématiquement tenir compte des référendums lorsqu'ils sont démocratiques.

Par ailleurs, en 1980, outre Mayotte, le président de la République islamique des Comores revendiquait les îles Glorieuses ainsi que le banc du Geyser.

Politique

Le régime actuel a été adopté par un référendum en décembre 2001. En 2009, l'Islam est devenu une religion d'État[19],[25].

Les institutions actuelles sont marquées par la crise de 1997 et la constitution de 2001. L'Union, ainsi que chacune des trois îles, a un président qui est également chef du gouvernement. Les prérogatives du président de l'Union sont la politique extérieure et la défense. Les îles disposent d'une large autonomie concernant notamment l'économie, les impôts, la santé, et la justice. Mais chaque évolution constitutionnelle s'est traduite par un renforcement des pouvoirs présidentiels[19],[25].

Le franc comorien est rattaché à l'euro et n'est pas une monnaie indépendante.

La chambre législative est appelée « assemblée » et possède trente-trois membres dont vingt-quatre élus (quatre à Mohéli, neuf à Anjouan et onze à la Grande-Comore) et neuf représentants élus au suffrage indirect (en raison de trois élus par île). Ces élus sont des conseillers de l'assemblée des îles). Les membres sont élus pour cinq ans (députés et conseillers) :

  • l'assemblée de Grande-Comore compte 20 membres ;
  • l'assemblée d'Anjouan compte 25 membres ;
  • l'assemblée de Mohéli compte 10 membres.

Le système juridique est un héritage du droit musulman, du droit coutumier et du droit français. Les anciens du village règlent la plupart des litiges. Le pouvoir judiciaire est indépendant du législatif et de l'exécutif. La Cour suprême est la haute juridiction[29].

Une Cour constitutionnelle, en place de 2006 à 2018, était chargée de veiller au bon déroulement des élections et d'arbitrer en cas d'accusation de malversation du gouvernement. Elle était constituée de deux membres choisis par le président de l'Union, de deux personnalités élues par l'assemblée fédérale, et un par l'assemblée de chaque île. Elle a été supprimée au profit de la Cour suprême[27].

Système éducatif

Le système d’éducation aux Comores semble avoir vu le jour avec l’avènement de l’Islam dans l’archipel, aux alentours du XIIe siècle, et a connu plusieurs évolutions depuis cette période. Ces évolutions n’ont pas été continues, mais cette histoire sera essentiellement marquée par l’évolution institutionnelle de l’archipel et un accès de plus en plus large à l’instruction depuis la proclamation de l’indépendance jusqu’à nos jours.

Le système éducatif est hérité du système coutumier (école coranique privée) et du système éducatif français basé sur la gratuité. Pratiquement tous les enfants suivent d'abord l'enseignement dans les medersas où ils apprennent à lire l’arabe (avec le coran), et suivent ensuite, pour la plupart, un enseignement « à l'occidentale ». L’enseignement à l’occidentale se fait en français au moins jusqu’au baccalauréat, reconnu par la France. Les enfants des classes sociales les plus aisées et les plus occidentalisées suivent, à Moroni surtout, un schéma d'éducation à l’occidentale et un enseignement musulman à part.

Longtemps cantonné dans l’instruction des valeurs religieuses de l’Islam ainsi que de l’apprentissage des rudiments nécessaires à la vie d’alors (agriculture, élevage et tâches ménagères), le système d’éducation allait connaître son premier grand bouleversement avec l’introduction de l’école coloniale, laïque au début du XXe siècle. Ce modèle longtemps réservé à une certaine élite, va connaître une démocratisation importante après l’indépendance du pays en 1975. Mais depuis cette époque, la question de l’accès, toujours d’actualité, a été l’une des problématiques auxquels les autorités publiques devraient répondre eu égard à la fonction « d’ascenseur social » assignée à l’école.

Les difficultés de trésorerie des différents gouvernements, qui n'ont pas pu payer les salaires des fonctionnaires, ont touché aussi le système éducatif. Aussi, entre 1997 et 2001, les professeurs de l'enseignement public, non payés, se sont mis en grève. Seul le privé fonctionnait.

Entre 1978 et 2000, les étudiants désirant acquérir une formation complémentaire (post bac) devaient s'expatrier. Une université a été recréée depuis 2000 dans quelques domaines.

Cependant, l'éducation aux Comores repose encore essentiellement sur l'envoi des jeunes issus de familles fortunées en France (et qui reviennent rarement travailler au pays), et peu de choses sont faites pour investir localement dans l'éducation. Ainsi, un rapport de 2019 de la Commission des Affaires Étrangères de l'Assemblée Nationale pointe que l'éducation aux Comores « est à l'image de tout ce qui se passe sur cette île, à savoir qu'ils sont dans une attente de l'extérieur. Tout ce qui est développement au niveau universitaire, même s'il y a parmi eux d'excellentes volontés [...], [connaît] énormément de freins, tant au niveau administratif que politique. Les investissements sont détournés, les moyens sont pauvres, et il n'est pour le moment pas question de faire une fac de médecine »[30].

Système de santé

Le système de santé est extrêmement lacunaire aux Comores, et repose principalement sur la proximité avec la France : ainsi, les familles riches vont se faire soigner en France, et les familles les plus pauvres risquent leur vie en kwassa kwassa sanitaire pour espérer venir se faire soigner au Centre Hospitalier de Mayotte, déjà saturé et en sous-effectif[31]. Plusieurs hôpitaux ont été construits, mais fonctionnent a minima, faute de médecins qualifiés (par exemple, l'hôpital de Mitsamiouli n'a même pas d'eau courante, et sert essentiellement de cabinet privé pour le ministre de la santé)[32].

Un ministre aurait déclaré à la Commission des Affaires Étrangères de l'Assemblée Nationale, sous couvert d'anonymat, qu'il « ne servait à rien de chercher à développer une fac de médecine pour former ses propres médecins sur place, puisque la France et les autres pays qui aident au développement des Comores feraient mieux de donner l'argent pour offrir des billets d'avion et se faire soigner à l'extérieur, là où les systèmes sont performants »[30].

Les déchets médicaux, facteurs d'un grave risque sanitaire, ne sont plus traités depuis que l'incinérateur médical est en panne : ils sont donc déversés à la décharge à ciel ouvert, et constituent un risque biologique important[31].

Économie

Retour de pêche à la Grande Comore.

Les Comores sont le 21e pays le plus pauvre du monde[31].

La plus grande partie de la population est rurale et vit de culture vivrière ou de la pêche. Les îles exportent néanmoins de la vanille, de l'ylang-ylang (le pays est le plus grand producteur d'ylang-ylang au monde depuis la relocalisation des usines Guerlain à la suite de la départementalisation de Mayotte) et des girofliers. Le pays n'est pas autosuffisant sur le plan alimentaire.

Un rapport de la Banque mondiale suggère que les campagnes organisent également la pénurie alimentaire des produits locaux afin de soutenir les prix.

L'Union des Comores vit partiellement des envois d'argent de sa diaspora, qui constituent 25% du PIB : plus de Comoriens vivent sur le territoire français que sur le territoire comorien, notamment à Mayotte, la Réunion et Marseille. Cependant, ces aides ponctuelles sans organisation ni planification ne participent que très marginalement à l'économie et au développement de l'île, permettant essentiellement aux familles des expatriés de vivre confortablement sans travailler, et alimentant donc une économie rentière sans création d'activité[33]. Ainsi, la rapporteuse de la Commission des Affaires Etrangères rapporte que « Les habitants de Grande Comore sont donc peu pressés d’aller travailler pour un salaire moyen de 300 euros par mois, ils font la queue devant la Western Union pour attendre les mandats. Qui permettent à quelques privilégiés d’aller se soigner à l’extérieur de l’île ou d’y scolariser leurs enfants »[31].

Les Comores vivent en majorité d'aides financières étrangères, venant essentiellement de l'Union européenne, de l'Arabie saoudite et de la Chine. Cependant, ces investissements se font souvent en échange d'alignements géopolitiques, et en particulier les aides saoudiennes ont été versées en échange d'une radicalisation religieuse aux côtés de l'Arabie Saoudite contre le Qatar et l'Iran, entraînant entre autres la persécution des chiites et la destruction d'un hôtel financé par le Qatar[32]. La Chine finance aux Comores de nombreux bâtiments très visibles pour signaler son influence sur l'archipel, sans réel souci de développement (par exemple, l'hôpital flambant neuf de Bambao à Anjouan n'a quasiment aucun équipement ni personnel), et dans un but essentiellement politique : ainsi, les nouveaux bâtiments de l'Assemblée Nationale de l'Union des Comores sont maintenant situés « Avenue de la République Populaire de Chine »[32].

Religions

Habitant de la Grande Comore.

L'islam sunnite est la religion dominante de l'archipel depuis le Moyen Âge, mais sur ces îles vivent également de façon permanente de très petites communautés endogamiques d'Indiens chiites qui ont une grande influence en détenant une bonne part du commerce.

Des Chrétiens sont également présents[34].

Si la tradition chaféite a longtemps permis une grande tolérance religieuse aux Comores, l'influence récente et grandissante de l'Arabie saoudite, qui investit largement dans l'île (40 millions d'euros en 2017) sous l'impulsion du président Azali Assoumani fait craindre aux observateurs internationaux une emprise du radicalisme wahabite sur l'archipel, et des risques politiques qu'il entraîne[32]. Ainsi, un rapport de 2019 de la Commission des Affaires Étrangères de l'Assemblée Nationale raconte :

« Les États du Golfe, particulièrement l'Arabie Saoudite, y exercent une influence croissante. Alors que le président Sambi était tourné vers l'Iran, le président Azali est résolument tourné vers l'Arabie Saoudite, à tel point que les Comores ont rompu leurs relations avec l'Iran et plus récemment avec le Qatar. L'Islam sunnite de rite chaféite est la religion de 98% de la population et la révision constitutionnelle [prononcée par le président Azali en 2017] lui a conféré le rang de religion d’État. Dans les faits, il semblerait que les populations chiites, largement minoritaires, fassent l'objet de mesures répressives, portées au plus haut sommet de l’État. [...] On constate une tendance à la radicalisation de certains individus, devenue un sujet d'inquiétude aux Comores. Or, elle tient en partie à l'influence d'imams formés à l'étranger, dans les États du Golfe, au Soudan, ou encore au Pakistan. [...] Rien n'a vraiment été entrepris dans le pays pour lutter contre la radicalisation. Les autorités considèrent en effet le chiisme comme une menace plus importante que le sunnisme radical[35]. »

Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Un kwassa kwassa, canot de pêche utilisé par les passeurs pour se rendre à Mayotte.

Selon les estimations de la CIA, la population serait de 794 678[34] habitants en 2016.

Selon le recensement de 2004, la population est estimée à 646 400 personnes sur les trois îles (31 200 à Mohéli, 363 200 à la Grande Comore, 252 000 à Anjouan), mais la diaspora, principalement avec les Comoriens de France métropolitaine (surtout à Marseille, Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Dunkerque, Nice)[réf. nécessaire], ainsi qu'à La Réunion et Mayotte compterait au moins autant de personnes.

Relations avec la France

La France est une des principales sources d'aide financière aux Comores, à la fois par la très nombreuse proportion de Comoriens vivant sur le sol français (un Comorien sur quatre vit sur le sol français, et la plupart envoient régulièrement de l'argent au pays, ce qui représente une part considérable du PIB comorien)[36] mais aussi par des plans d'aide internationale : en 2019, le président français Emmanuel Macron a par exemple signé un plan de 150 millions d'euros d'aides « pour la santé, l'éducation, la formation professionnelle »[37].

Le gouvernement comorien revendique son autorité sur Mayotte en opposition à la France. Jusque dans les années 1990, l'Assemblée générale des Nations unies a condamné la présence française à Mayotte par plus de vingt résolutions non contraignantes[38],[39]. En 2009, l'Union Africaine réunie à Addis Abeba réaffirme l'illégalité de la présence française à Mayotte[40], puis l'ONU se prononce contre la départementalisation dans une résolution. Les différents référendums locaux, ayant abouti à la départementalisation en 2009, ont largement été le fruit de campagnes de la part de l’État français, critiquées à l'international[41] ; cependant les résultats toujours sans appel ont entériné le maintien de Mayotte au sein de la République Française, au nom du Droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, principe cardinal du droit international. La départementalisation de Mayotte est désormais reconnue par l'essentiel des pays de l'ONU, et le 1er juillet 2014 Mayotte intègre officiellement l'Union Européenne[42].

Migrations

La démographie des Comores est marquée par un fort solde migratoire négatif, avec une fraction importante de la population vivant à l'étranger, essentiellement sur le territoire français (un Comorien sur quatre[36]), de manière régulière ou clandestine (notamment à Mayotte, qui compte près de 50% de population étrangère, essentiellement des Comoriens en situation irrégulière[43]).

Entre 150 000 et 300 000 comoriens vivraient ainsi à l’extérieur de leur pays, « dont 50 000 à 100 000 à Mayotte », et selon l’ancien président des Comores Abdallah Sambi, « Marseille est la 5e île des Comores »[31].

La migration clandestine de nuit en pirogue n'est pas sans danger : environ 12 000 personnes auraient trouvé la mort en tentant de rejoindre Mayotte dans des embarcations de fortune (kwassa kwassa)[44], ce qui fait du bras de mer séparant Mayotte d'Anjouan le premier cimetière marin au monde[45].

De nombreuses associations (comme l’Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers) et personnalités dénoncent une complicité active de l’État comorien dans ce drame[46] : l'usine qui produit les fragiles embarcations à Anjouan n'a jamais été inquiétée, et sur les 450 à 500 départs estimés chaque année, les autorités comoriennes en interceptent à peine un, laissant ainsi prospérer cette sinistre industrie de mort[47], et abandonnant l'ensemble de la gestion de ce drame humanitaire à l’État français, de l'autre côté de l'océan[48].

Culture

La culture des trois îles, bien que semblable, reste cependant différente sur chacune des îles. Les Comoriens ont une forte tendance à se regrouper par communauté d'origine et de village.

Fêtes et jours fériés
DateNom françaisNom localRemarques
6 juilletFête de l'IndépendanceSherehi Ya Wuhuru Wa MassiwaProclamation de l'indépendance reconnue plus tard par la France.

Langues

Le système éducatif, judiciaire et administratif utilise les langues arabe et française. Il est envisagé cependant de passer le cours préparatoire (deux ans, CP1 et CP2) dans les différentes langues locales (une par île) afin de faciliter l'alphabétisation.

Les médias audiovisuels nationaux utilisent principalement le shimassiwa, dans ses différents dialectes, la presse écrite est en arabe et français. RFI est diffusée en FM dans les principales villes, et les chaînes de télévision françaises par satellite sont les plus regardées.

Il y a des alliances franco-comoriennes (Alliance française) à Moroni, Fomboni et Mutsamudu et des CLAC (Organisation internationale de la francophonie) dans une quinzaine de localités.

Traditions et coutumes

On retrouve dans les traditions et les coutumes comoriennes des influences arabes, africaines et indiennes dans le vêtement traditionnel : lesso, chiromanie (châle), kändou, kofia (bonnet pour les hommes). Mais aussi dans la gastronomie traditionnelle (samoussa, embrevade, curry, mardouf) ainsi que dans quelques rites de la vie quotidienne (la prière, les repas...). La société est matrilinéaire à la Grande Comore et à Mohéli, tandis qu'à Anjouan la filiation est indifférenciée.

En Grande Comore, le grand mariage (arabe, عادة, 'adâ, coutume; shingazidja âda) est une tradition incontournable. Il représente les économies de toute une vie et permet d'accéder au rang de grand notable. Cet évènement social est à l'origine de la grande précarité sociale de l'île et de la corruption généralisée d'un côté, mais d'une forte cohésion sociale et des revenus importants de la diaspora, de l'autre. On peut retrouver dans les vêtements de la fille à marier un sahar et un soubaya (vêtements officiels du mariage).

Danses traditionnelles : le sambé, chigoma, djalico, toirabou, etc.

Nourriture : madaba, ntsouzi, madjimbi, ntsambou, goudougoudou, siniya, foutra.

Sport

Faune, flore et environnement

Roussette des Comores (Pteropus livingstonii).

Vingt-deux espèces d'oiseaux sont propres à l'archipel, et dix-sept d'entre elles sont limitées à l'Union des Comores. Il s'agit notamment de :

Une des principales menaces sur l'environnement terrestre à l'heure actuelle est la déforestation, qui entraîne la disparition des espèces sauvages, mais aussi la fragilisation du sol (créant coulées de boues et glissements de terrain lors des grandes pluies), ainsi qu'une moins bonne rétention d'eau dans les sols, créant des sécheresse préoccupantes (plus de la moitié des cours d'eau comoriens se sont asséchés depuis les années 1950)[49].

En partie en réponse à des pressions internationales dans les années 1990, les gouvernements sont devenus plus préoccupés par l'environnement. Des mesures ont été prises non seulement pour préserver la faune rare, mais aussi pour enrayer la dégradation de l'environnement, notamment sur Anjouan densément peuplée. Plus précisément, afin de minimiser l'abattage des arbres pour le carburant, le kérosène est subventionné, et des efforts sont en cours pour remplacer la perte de la couverture forestière causée par la distillation de l'ylang-ylang pour le parfum. Le Fonds de soutien au développement communautaire, parrainé par l'Association internationale de développement (IDA, une filiale de la Banque mondiale) et le gouvernement comorien, s'emploie à améliorer l'approvisionnement en eau dans les îles aussi. En dépit de cela, la situation est devenue critique sur l'île d'Anjouan, où 80% de la forêt a été coupée entre 1995 et 2014 et où la plupart des fleuves se sont asséchés[49].

Codes

Les Comores ont pour codes :

Principaux lieux

Villes

Notes et références

  1. « Présentation de l’Union des Comores », sur diplomatie.gouv.fr.
  2. (en) « Africa :: Comoros — The World Factbook - Central Intelligence Agency », sur www.cia.gov (consulté le ).
  3. « Rapport sur le développement humain 2010 des Nations Unies. Tableau 1 p. 167 » [PDF], .
  4. « Site de l'ONU », sur un.org (consulté le ).
  5. « Union des Comores », sur www.axl.cefan.ulaval.ca (consulté le ).
  6. « Constitution des Comores - Article 1 », sur francophonie.org (consulté le ).
  7. « OHCHR - », sur www.ohchr.org (consulté le ).
  8. (en) « The Islands of the Moon », sur web.archive.org, (consulté le ).
  9. « Les Comores sont les « îles de la lune », selon leur nom arabe « جزر القمر » », sur al-kanz.org, .
  10. Ornella Lamberti, « L'île aux parfums : mémoires d'une indépendante », dans Glitter – hors-série spécial nouveaux arrivants, Mayotte, .
  11. « Mayotte - Histoire », sur outre-mer.gouv.fr.
  12. Les Bantous sont plus présents sur la Grande Comores et sur Mayotte, que sur Anjouan. Les peuples malgaches appelés Sakalaves et Antalaotsi profitent de la proximité avec le sous-continent malgache.
  13. H.D. Liszkowski, Mayotte et les Comores : Escales sur la route des Indes aux XVe et XVIIIe siècles, Mayotte, Editions du Baobab, coll. « Mémoires », , 414 p. (ISBN 2-908301-18-0). [réf. à confirmer].
  14. Article « Comorres », dans l’Encyclopédie, 1re édition, 1751 (tome 3, p. 738). lire en ligne.
  15. « L'histoire des sultans et leur règne », sur mayotte-histoire.webnode.fr.
  16. « Mayotte, une île coupée des Comores par l’histoire », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
  17. Sanchez S F, « Plans de colonisation, idées chimériques ? Nosy Be et Mayotte dans les projets français d’expansion dans l’océan Indien occidental et vers Madagascar (1839-1857) », Dodille N. (dir.), Idées et représentations coloniales dans l’océan Indien du XVIIIe au XXe siècle, Paris, Presses universitaires de Paris-Sorbonne, 2008, p. 167-198, , p. 167-198.
  18. « L'armée comorienne assure contrôler toute l'île d'Anjouan », La Tribune, (lire en ligne, consulté le ).
  19. Jean-Pierre Tuquoi, « Aux Comores, un référendum permet au président de prolonger son mandat », Le Monde, (lire en ligne).
  20. « Le candidat du pouvoir remporte la présidentielle aux Comores », Le Monde, (lire en ligne).
  21. Benjamin Augé, « Le pétrole, ce rêve qui pourrait attiser les tensions entre les Comores et la France », Le Monde, (lire en ligne).
  22. « Un rapport identifie 26 pays fortement touchés par la faim », Le Monde, (lire en ligne).
  23. « L’ex-putschiste Azali Assoumani redevient président des Comores », Le Monde, (lire en ligne).
  24. « Comores : le colonel Assoumani vainqueur de la présidentielle », Le Monde, (lire en ligne).
  25. « Référendum aux Comores: la réforme constitutionnelle approuvée à 92,74% », RFI Afrique, (lire en ligne, consulté le ).
  26. « Comores: un nouveau gouvernement sans vice-président », RFI Afrique, (lire en ligne, consulté le ).
  27. « Comores: la suppression de la Cour constitutionnelle dénoncée par ses membres », sur RFI Afrique, (consulté le ).
  28. Assemblée générale des Nations unies, « Question de l’Île comorienne de Mayotte », Résolutions adoptées par l'Assemblée générale au cours de sa trente-et-unième session : A/RES/31/4, sur un.org, (consulté le ).
  29. Les institutions de l'Union des Comores - Site officiel de l'Union.
  30. Laëtitia Saint-Paul, « Compte-rendu de la mission aux Comores, du 14 au 19 octobre 2018 », sur laetitia-saint-paul.fr, , citations reprises par Geoffroy Vauthier, « Sur les besoins en formation, notamment en médecins », Mayotte Hebdo, no 868, .
  31. Anne Perzo-Laffont, « "La vérité sur les Comores" : le compte rendu sans concession de la mission parlementaire », sur Le Journal de Mayotte, .
  32. Geoffroy Vauthier, « La commission des Affaires Etrangères étrille l'Union des Comores », Mayotte Hebdo, no 868, .
  33. Geoffroy Vauthier, « Sur la diaspora », Mayotte Hebdo, no 868, .
  34. (en) Comoros - The World Factbook.
  35. Laëtitia Saint-Paul, « Compte-rendu de la mission aux Comores, du 14 au 19 octobre 2018 », sur laetitia-saint-paul.fr, , citations reprises par Geoffroy Vauthier, « La commission des Affaires Étrangères étrille l'Union des Comores », Mayotte Hebdo, no 868, .
  36. « Un Comorien sur quatre vit en France », sur linfo.re, . .
  37. « Le président comorien veut une circulation des personnes "facilitée" avec Mayotte », sur la1ere.francetvinfo.fr, . .
  38. Pierre Caminade, « Comores-Mayotte : une histoire néocoloniale », sur Survie (consulté le ).
  39. Assemblée générale des Nations unies, « Question de l’Île comorienne de Mayotte », Résolutions adoptées par l'Assemblée générale au cours de sa quarante-septième session : A/RES/47/9, sur un.org, (consulté le ).
  40. « L'Union africaine réaffirme l'appartenance de l'île de Mayotte à l'Union des Comores - MOM », sur www.migrantsoutremer.org (consulté le ).
  41. Survie, « Non au référendum illégal à Mayotte, territoire occupé ! », sur Survie (consulté le ).
  42. « Décision 2012/419/UE du Conseil européen du 11 juillet 2012 modifiant le statut à l’égard de l’Union européenne de Mayotte » [PDF], Journal officiel de l'Union européenne, .
  43. Renaud Février, « Crise sociale à Mayotte : 4 questions pour tout comprendre », L'Obs, .
  44. Laura Philippon, « Anjouan-Mayotte : la mer Méditerranée n’est pas le seul cimetière maritime de migrants », sur la1ere.francetvinfo.fr, .
  45. Manuel Marchal, « Entre Anjouan et Mayotte, l ’effroyable cimetière marin », L'Humanité, .
  46. Découvrir Mayotte, une géopolitique singulière, par le recteur Gérard-François Dumont, 18 mars 2018, sur La Revue Géopolitique.
  47. Rémi Rozie, « L’immigration illégale: une véritable industrie et un enjeu économique », sur Le Journal de Mayotte, (consulté le ).
  48. Nassuf Mohamed, « Comores : où est l’État ? », sur mayottedepartement.fr.
  49. (en) Tommy Trenchard, « ‘There’s No More Water’: Climate Change on a Drying Island », sur The New York Times, . .

Annexes

Bibliographie

  • Maurice Mathieu, Un Mzungo aux Comores : journal 1945-1948, De mémoire d'homme,
  • Pierre Caminade, Comores-Mayotte : une histoire néocoloniale, Agone, coll. « Survie »,

Filmographie

Article connexe

Liens externes

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