Musée de Montmartre
Le musée de Montmartre - Jardins Renoir est un musée d'art français situé à Paris, dans le 18e arrondissement. Inauguré en 1960, il a été réaménagé à partir de 2011 et donne lieu a plusieurs expositions temporaires annuelles.
Situation et accès
Il est situé aux nos 8-14 rue Cortot.
Il est installé au sein d’un ensemble de bâtiments qui comprend l’hôtel Demarne et la maison du Bel Air.
Historique
Historique des bâtiments
Le no 12 rue Cortot a accueilli de nombreux artistes :
- Auguste Renoir y loua un atelier en 1876 (deux pièces sous le toit et une ancienne écurie au rez-de-chaussée pour y ranger sa toile et son chevalet) et y réalisa pendant son séjour des toiles majeures telles que le Bal du moulin de la Galette, La Balançoire[1] et Jardin de la rue Cortot à Montmartre.
Y travaillèrent également :
- Suzanne Valadon,
- Maurice Utrillo,
- André Utter (peintre, mari de Suzanne Valadon),
- Émile Bernard,
- les fauves Othon Friesz et Raoul Dufy,
- Démétrios Galanis,
- Francisque Poulbot,
- Léon Bloy,
- Pierre Reverdy.
- Jardins Renoir.
- Vue de la cour d'entrée.
- Vue de la façade.
- L'hôtel Demarne.
- Atelier de Suzanne Valadon.
Historique du musée
Inauguré[2] sous le nom de « musée du Vieux-Montmartre » en 1960, il est l'œuvre de Paul Yaki (1883-1964), membre de l'association Le Vieux Montmartre[3], qui fut témoin dans sa jeunesse de la transformation du quartier, et se soucia très tôt d'en préserver la mémoire[4]. L'urbaniste Claude Charpentier (1909-1995) en fut le premier conservateur.
Devenu le « musée de Montmartre - Jardins Renoir », il a obtenu le label musée de France en 2003 au sens de la loi no 2002-5 du [5]. En accord avec la Ville de Paris, la gestion du musée de Montmartre a été confiée en 2011 à la société Kléber-Rossillon, qui dispose d'un bail emphytéotique administratif[6].
On a longtemps cru que la maison du Bel Air était le manoir de Rosimond, où aurait vécu Rose de Rosimond, acteur contemporain de Molière et rejouant ses pièces. Une étude patrimoniale réalisée par GRAHAL[Où ?] (Groupe de recherche art histoire architecture et littérature) en a cependant démontré qu'il n’en était rien.
Les « jardins Renoir » ont été réaménagés en 2012 en s'inspirant des toiles que Renoir a peintes pendant son séjour rue Cortot. Ils se composent d’arbres fruitiers, de poiriers et amandiers, d’arbustes, lilas, rosiers et d’hortensias grimpants. De là, on aperçoit la vigne de Montmartre. Cette dernière existait déjà au Moyen Âge, mais fut replantée en 1933.
Un vaste programme de réhabilitation a été engagé afin de redessiner les jardins et d’augmenter la surface d’exposition. Il concerne l’hôtel Demarne, immeuble donnant sur la rue Cortot, et l’atelier de Suzanne Valadon et Maurice Utrillo.
Le , le musée de Montmartre a ouvert trois nouveaux espaces : l’atelier-appartement de Suzanne Valadon et Maurice Utrillo, l’hôtel Demarne (réservé aux expositions temporaires) et le café Renoir.
Les collections
Le musée de Montmartre retrace en ses collections permanentes l’histoire du quartier. On y retrouve la bohème artistique montmartroise, l’effervescence de ses célèbres cabarets mais aussi une ambiance artistique propre aux XIXe et XXe siècle.
Le musée de Montmartre conserve un fonds de tableaux, d’affiches, d’illustrations, de photographies et de témoignages signés d'artistes tels qu'entre autres :
Parmi les œuvres exposées, on peut admirer notamment :
- Le Cabaret du Chat Noir de Steinlen,
- l'affiche Bruant au Mirliton,
- Le Divan Japonais ou Le Moulin Rouge d'Henri de Toulouse-Lautrec,
- La Place Pigalle de Maurice Utrillo,
- l’Autoportrait de Suzanne Valadon,
- le Parce Domine de Willette,
- la Place des Abbesses de Roland Dubuc,
- L’Enseigne du Lapin Agile,
- le Théâtre d’ombres d’Henri Rivière.
Les collections appartiennent à la Société d’histoire et d’archéologie des IXe et XVIIIe arrondissements de Paris « Le Vieux Montmartre », créée en 1886[7]. Depuis plus d'un siècle, elle se donne pour mission de préserver et d’enrichir les témoignages artistiques, historiques ou ethnologiques de Montmartre.
Expositions
- « L’Esprit de Montmartre et l’Art Moderne, 1875 - 1910 », du au .
- « Otto Freundlich, 1878 - 1943 », du 28/02/2020 au 31/01/2021
Fréquentation
Année | Entrées gratuites | Entrées payantes | Total |
---|---|---|---|
2001 | 0 | 37 264 | 37 264 |
2002 | 0 | 40 656 | 40 656 |
2003 | 3 654 | 45 274 | 48 928 |
2004 | 3924 | 36 015 | 39 939 |
2005 | 6 138 | 40 070 | 46 208 |
2006 | 4 108 | 42 722 | 46 830 |
2007 | 2 121 | 28 043 | 30 164 |
2008 | 3 936 | 38 923 | 42 859 |
2009 | 3 813 | 50 541 | 54 354 |
2010 | 2 928 | 34 928 | 37 856 |
2011 | 3 715 | 40 492 | 44 207 |
2012 | 3 000 | 57 000 | 60 000 |
2013 | 4 000 | 81 000 | 85 000 |
2014 | 0 | 75 407 | 75 407 |
2015 | 0 | 90 565 | 90 565 |
2016 | 8 999 | 107 161 | 116 160 |
2017 | 16 048 | 98 587 | 114 635 |
Notes et références
- Amélie Chazelles, Claude Charpentier, Montmartre : vu par les peintres, Vilo, , p. 82
- « Le Musée de Montmartre en sursis », sur www.lefigaro.fr,
- Paul Yaki, notice bibliographique sur data.bnf.fr.
- Paul Yaki, Le Montmartre de nos vingt ans, préface de Francis Carco, 16 dessins inédits de Maurice Drouard et portrait par Modigliani, Paris, Jules Taillandier, 1933.
- « Musée Montmartre », sur www.culture.gouv.fr
- « Le musée de Montmartre – Jardins Renoir » sur kleber-rossillon.com.
- levieuxmontmartre.com.
- « Fréquentation des Musées de France », sur data.culture.gouv.fr (consulté le )
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Site de la Société d'histoire et d'archéologie Le Vieux Montmartre
- Ressource relative au tourisme :
- Portail des musées
- Portail des arts
- Portail de Paris