Musée de Cambrai

Le musée de Cambrai, ou musée des Beaux-Arts de Cambrai, créé en 1847, s'installe en 1893 dans l'hôtel de Francqueville[2] datant de 1720 et rénové et agrandi en 1994. Il comporte des sections d'archéologie, d'arts plastiques et de patrimoine local. Parmi les collections on note particulièrement une section d'ostéo-archéologie unique en France ainsi qu'une copie du plan-relief de la ville établi sous le règne de Louis XIV.

Historique

L'entrée du musée.

Le musée est créé en 1847 pour présenter au public les vestiges des saisies révolutionnaires faites dans la vieille ville épiscopale qu’est Cambrai. Le musée est installé dans l’ancien bureau de l’état-major de la Garde nationale situé dans l’hôtel de ville. Il s'enrichit dans les années suivantes d'achats, de dons et de dépôts de l'État. Entre autres, le musée de Cambrai reçoit en dépôt quarante-trois pièces de céramiques grecques et étrusques de la collection Campana en 1863.

Entre 1860 et 1870, le musée s'ouvre à l'histoire régionale (archéologie et lapidaire). En 1865 les collections sont transférées dans la chapelle et le réfectoire des religieuses de l’ancien hôpital Saint-Julien. Les collections des beaux-arts s’enrichissent régulièrement. L’art contemporain tient une place prépondérante.

L’accroissement considérable des collections détermine le transfert en 1893, dans l’un des plus beaux hôtels particuliers construits au XVIIIe siècle à Cambrai, l’hôtel de Francqueville, que l’industriel Auguste Legrand vient de léguer à la ville.

Jean-Baptiste de Francqueville, seigneur de Bourlon, se fait bâtir entre et , un hôtel à la mode parisienne, entre cour et jardin, comme l’exige sa qualité de conseiller secrétaire du roi dans un territoire nouvellement conquis. Lorsque le riche industriel Auguste Legrand lègue son hôtel particulier à la ville de Cambrai pour y présenter les collections du musée municipal, les pièces d’habitation sont appropriées à cette fonction. Le nouveau musée, aménagé par l’architecte Veret, est inauguré au printemps 1893. Le transfert du musée dans l’hôtel de Francqueville a entraîné de nouveaux dépôts de l’État et une série de dons. Le plus important est celui d’Ernest Delloye qui fait don de l’ancienne collection de Mgr Belmas qui lui avait été confiée (environ deux cents objets : bronzes, objets d’art, porcelaines, bijoux, peintures…) et sa propre collection constituée d’un ensemble considérable de documents et objets concernant l’histoire de Cambrai.

Pendant la Première Guerre mondiale, le bâtiment est partiellement endommagé et le musée perd une bonne partie de ses collections. En effet, en , une bombe avait éventré le toit et les planchers du premier étage et lézardé les murs. Cent soixante-treize peintures, huit sculptures et la presque totalité de la collection Belmas sont détruites. En 1924, une partie du musée seulement peut être rouverte. La totalité du musée est rouverte le .

Le contenu du musée est complètement évacué dans un but de sauvegarde à la suite de la déclaration de la Seconde Guerre mondiale. Le musée est rouvert en deux temps : la première en , la seconde un an plus tard.

Restauré et agrandi entre 1989 et 1994 par les architectes Jean-François Bodin et Thierry Germe, le musée de Cambrai intègre, depuis sa restauration, une architecture résolument contemporaine.

Conservateurs

Date de prise de fonctionDate de départConservateur
18841892Achille Durieux
18921898Édouard Gautier
18981917Émile Mussault
19191921Jules Renaut
19211928Georges Leboyer
19271933Georges Maroniez
19341952Ernest Gaillard
19521962Gérard Bayle
19641987Michel Bouvy
19872001Françoise Magny
20012010Véronique Burnod
20112014Maël Bellec
2014 Alice Cornier

Collections

Theodore Rombouts et Adriaen van Utrecht, Marchands de gibiers et de légumes (XVIIe siècle).

Le musée comporte trois départements :

Peinture

Sculpture

Jean-Baptiste Carpeaux, Jeune Fille à la coquille (1864).

Plan-relief

Le musée de Cambrai conserve actuellement une copie du plan-relief de la ville réalisé en 1994 lors de la restauration du musée.

Le premier plan-relief de la ville de Cambrai avait été réalisé sous l'initiative de Louvois sur demande de Vauban vers 1695, et exposé au Louvre puis aux Invalides par la suite. Pendant les Cent-Jours, en 1815, il fut emporté par les Prussiens et exposé au musée de l'Arsenal à Berlin comme trophée de guerre. Encore présent au sein de l'Arsenal avant la Première Guerre mondiale, il aurait peut être disparu avant la Seconde Guerre mondiale au cours d'une restructuration des collections. Dans tous les cas, les bombardements alliés sur Berlin en 1945 entraînèrent l'incendie de l'Arsenal. En 1948, on aurait retrouvé le socle, troué par des débris. Des photographies prises avant la destruction et des plans anciens permirent de restituer le plan relief sous forme de copie à l'échelle, animé par un son-et-lumière.

Expositions temporaires

Notes et références

  1. [PDF] paysducambresis.fr.
  2. Les Musées de France en Nord et Pas-de-calais, éditions La Voix du Nord, (ISBN 978-2-84393-132-1).

Liens externes

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