Musée Albert-André
Le musée Albert-André, consacré aux arts et surtout à la peinture, est l'un des deux musées municipaux de Bagnols-sur-Cèze dans le Gard. Il occupe le second étage de l'hôtel de ville. Le musée Albert-André est labellisé musée de France.
Le musée Albert-André ainsi que le musée Léon-Alègre sont placés sous la responsabilité de la Conservation départementale des musées du Gard, direction du conseil général du Gard, qui gère également le musée d'art sacré du Gard et le musée Paul-Raymond à Pont-Saint-Esprit, ainsi que le musée Pierre-de-Luxembourg de Villeneuve-lès-Avignon.
Le musée abrite une importante collection de tableaux, dessins et sculptures impressionnistes, postimpressionnistes et figuratifs des XIXe et XXe siècles. On y découvre entre autres des œuvres de : Albert André, Pierre Bonnard, Camille Claudel, Henri-Edmond Cross, Maurice Denis, Gauguin, Johan Barthold Jongkind, Maximilien Luce, Aristide Maillol, Albert Marquet, Matisse, Claude Monet, Berthe Morisot, Picasso, Joseph Pressmane, Renoir, Rodin, Paul Signac, Suzanne Valadon, Félix Vallotton ou Kees van Dongen.
Historique
Le premier musée de Bagnols-sur-Cèze est ouvert dès 1859 par Léon Alègre pour instruire et moraliser ses concitoyens. C'est le premier musée cantonal de France[1]. Il est doublé d'une bibliothèque communale. Le musée a pour objectif de présenter la diversité des produits de l'activité humaine. Le musée est installé dans le bâtiment actuel depuis 1868.
En 1917, le peintre Albert André devient conservateur du musée et favorise l'accrochage d'œuvres contemporaines grâce à son amitié avec de nombreux artistes et collectionneurs, notamment Renoir avec lequel il est fortement lié ou encore le critique d'art George Besson. Dès 1921, Albert André crée ainsi le premier musée d'art contemporain de province peu avant celui de Grenoble.
Un incendie « providentiel »
En 1924, les pompiers de Bagnols-sur-Cèze célèbrent leur patronne, Sainte-Barbe, dans les locaux de la mairie. Ils mettent accidentellement le feu au bâtiment, et une partie des œuvres rassemblées par Léon Alègre est détruite. Pour reconstituer la collection, Albert André mobilise ses amis peintres, galeristes et critiques d'art, qui vont permettre par leurs dons de constituer une remarquable collection d'œuvres post-impressionnistes signées notamment par Pierre Bonnard, Maurice Denis, Albert Marquet, Claude Monet, Jean Puy, René Thomsen ou Paul Signac.
Un musée de la peinture figurative
Albert André donna une physionomie particulière au musée en privilégiant la peinture figurative. Son action fut poursuivie par sa fille adoptive Jacqueline Bret-André qui épouse George Besson en 1971 peu avant sa mort. La donation Besson vient alors renforcer la présentation en apportant au musée des chefs-d'œuvre de la peinture française, par exemple Le 14 juillet au Havre d'Albert Marquet, Le Bateau-Lavoir de Robert Lotiron ou le Portrait d'Adèle Besson par Kees van Dongen[2].
Depuis 1990, le musée porte désormais le nom d'Albert André en hommage à son action décisive.
Œuvres disparues
Le musée Albert-André a été victime de deux cambriolages importants. Le , il perd neuf œuvres : deux Renoir, deux Dufy, et des œuvres de Bonnard, Boudin, Marquet, Matisse et Vuillard. Le , en plein jour, une toile de Renoir disparaît à nouveau[3].
Sélection d'œuvres
Toutes les œuvres sont visibles sur le site de la RMN[4].
- Bouquet de fleurs des champs, huile sur toile, 1925
- L'Implorante (bronze)
- Canal à Venise, aquarelle
- Cavalaire, aquarelle
- La Famille de l'artiste au Pouldu, huile sur toile, 1899
- Honfleur, aquarelle, 1863
- Le 14 juillet au Havre, huile sur toile, 1906
- La Frette vue d'Herblay, huile sur toile, 1919
- La Goulette, aquarelle, 1926
- Fontarabie, aquarelle, 1926
- Hendaye, aquarelle, 1926
- La Grande Yvonne au divan, encre de Chine,
- La Fenêtre ouverte à Nice, huile sur toile, 1919
- Portrait de Balthazar Castiglione, copie d'après Raphaël, huile sur toile, entre 1895 et 1900
- Portrait de George Besson, huile sur toile, 1917
- Le porteur de bouteilles, huile sur toile, 1959
- Caricature, crayon noir, 1858
- Danaïde, original en plâtre
- Buste de Jules Dalou, original en plâtre
- Le Sautadet, huile sur toile, 1960
- Bouquet de fleurs, huile sur toile, 1928
- Portrait d'Adèle Besson, huile sur toile, 1908
Galerie
- Auguste Rodin, La Danaïde, plâtre
- François-Auguste Ravier, Le Nuage rose, huile sur toile, non daté
- Paul Signac, Le Vieux Port de Marseille, 1931, crayon et aquarelle
- Paul Signac, Paysage corse (Ajaccio), 1935, crayon et aquarelle
- Suzanne Valadon, Bouquet de fleurs, 1928, huile sur toile
- François Vernay, Bouquet, 1870, huile sur toile
Activités du musée
Le musée organise chaque année des expositions temporaires afin d'offrir au regard des visiteurs une sélection d'œuvres conservées en réserve.
Le musée propose chaque année au mois de juin des "Journées des copistes" durant lesquelles peintres amateurs ou confirmés se confrontent pendant trois jours à l'art des grands artistes.
Enfin plusieurs animations[5] sont également proposées aux groupes scolaires.
Notes et références
- Edmont Groult, Institution des Musées cantonaux : lettre à Messieurs les Délégués des Sociétés savantes à la Sorbonne.
- Interwiew du conservateur du musée
- Nathaniel Herzberg, Le musée invisible : Les chefs-d'œuvre volés, Paris, Éditions du Toucan, , 201 p. (ISBN 978-2-8100-0381-5), p. 79.
- Site Internet consacré aux œuvres photographiques de la Réunion des musées nationaux et du Grand Palais des Champs-Élysées (ou « RMN », photo.rmn.fr).
- musees.gard.fr
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des musées français
- Label musée de France
- Musée d'art sacré du Gard (Conservation départementale des musées du Gard)
Liens externes
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