Moustafa Djemilev

Moustafa Djemilev (tatar de Crimée : Mustafa Abdülcemil Cemilev, Мустафа Абдульджемиль Джемилев, russe : Мустафа́ Абдулджеми́ль Джеми́лев, ukrainien : Мустафа́ Абдульджемі́ль Джемі́лєв), né le à Ay-Serez en Crimée (alors RSFS de Russie à l'époque), est l'ancien président du Majlis du peuple tatar de Crimée (remplacé par Refat Choubarov) et un membre du Parlement ukrainien depuis 1998. Il est un chef de file reconnu du Mouvement national des Tatars de Crimée et un ancien dissident soviétique admiré pour son principe de non-violence.

Biographie

Vie en URSS

Dès 1951 (alors que sa famille avait été déportée en 1944), à l'âge de 18 ans, il milite pour la reconnaissance des droits des Tatars et leur retour en Crimée en fondant l'Union des jeunes Tatars de Crimée. Entre 1966 et 1986, il est arrêté à six reprises par les autorités d'URSS pour activités anti-soviétiques et a purgé ses peines dans les prisons soviétiques et les camps de travail, ou vécu sous surveillance. Djemilev serait aussi connu pour avoir initié une longue grève de la faim.

Médaille Nansen

En , il se voit décerner la médaille Nansen par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés pour ses efforts exceptionnels et « son attachement au droit au retour des Tatars de Crimée ».

Carrière politique

En , il est élu à la tête du Mouvement national des Tatars de Crimée nouvellement fondé. La même année, il retourne en Crimée avec sa famille, un mouvement qui sera suivi par le retour des 250 000 Tatars criméens de Russie.

Il devient président du Majlis des Tatars de Crimée le , et exerce cette fonction jusqu'au  ; son successeur est Refat Choubarov.

En 2004, il participe à la Révolution orange. Il devient député des Tatars au Parlement ukrainien.

Adhérent au Mouvement populaire d'Ukraine, il annonce au début du mois de de se retirer de la vie politique du pays mais rejoint l'Union panukrainienne « Patrie » pendant les élections législatives ukrainiennes de 2012.

Crise de Crimée

Le (alors qu'il se trouvait à Ankara en Turquie), Djemilev appelle les habitants de Crimée à boycotter le référendum prévu le 16 mars portant sur le rattachement à la Russie, qu'il considère comme « illégal » et « manipulé » par les Russes. Le , il est déclaré persona non grata par les nouvelles autorités de Crimée nommées par Moscou et est banni pour une période de cinq ans de rejoindre la Crimée et s'installe alors à Kiev[1],[2].

En 2015, il organise le Congrès mondial des Tatars de Crimée à Ankara[3].

En , il est l'un des instigateurs du blocus civil de la Crimée[4], qui mènera au blocus de la Crimée par l'Ukraine.

Notes et références

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la politique
  • Portail de l’Ukraine
  • Portail de l’URSS
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.