Mortimer Wheeler

Sir Robert Eric Mortimer Wheeler, est un archéologue écossais (Glasgow, - Londres, ), inventeur de la méthode de fouille dite « Méthode de Wheeler » ou de « Fouilles en carrés », qui est antérieure à la méthode de fouille en aire ouverte.

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Biographie

Wheeler naît à Glasgow en 1890 puis fait ses études à l'université de Londres.

En 1907 : Il obtient une bourse de l'université de Londres.

En 1912 : Rencontre Tessa Verney, sa future femme.

En 1913 : Décroche une bourse d'archéologie établie par l'université de Londres et la Société des Antiquaires. En 1914 : Il se marie avec Tessa Verney, qui l'accompagne sur les chantiers de fouilles et qui sera sa collaboratrice.

Pendant la Première Guerre mondiale : Il est mobilisé à Londres en tant qu'instructeur d'officiers, puis va en Écosse et en Angleterre. Il part ensuite sur le front en France. Cette guerre le ralentit dans ses travaux d'archéologie.

En 1920, il est nommé directeur du Musée national du Pays de Galles de Cardiff, avant de devenir conservateur du Musée de Londres de 1926 à 1944.

Durant sa carrière, il conduit de nombreuses fouilles en Grande-Bretagne, comme celles de Verulamium à St Albans, la colline-Fort de Maiden Castle (Dorset) et celle de la forteresse romaine de Segontium. Il utilise alors la méthode qui porte son nom.

En 1944, il prend sa retraite de l'armée. Il obtient le poste de directeur général de l'archéologie en Inde (alors Britannique) et fouille les sites de la vallée de l'Indus. Il poursuivra les fouilles sur les sites de Mohenjo-daro et de Harappa qui ont été découverts par John Hubert Marshall qui a été chargé des prospections en Inde de 1902 à 1928. À son retour d'Inde en 1948, Mortimer Wheeler est nommé professeur à l'Institut d'archéologie nouvellement créé, et atteint une certaine notoriété grâce à ses livres et à ses prestations radiophoniques ou télévisuelles, qui font découvrir l'étude du passé à un large public. Il est fait chevalier en 1952 pour services rendus à l'archéologie.

La méthode Wheeler

Cette méthode se caractérise par un découpage du terrain en carrés de 5 mètres de côté - cela peut être un peu plus selon les cas. Ces carrés sont ensuite fouillés en laissant sur deux des côtés des bermes, dès le niveau de sol actuel, et qui pourront donc atteindre plusieurs mètres si le niveau de sol le plus bas est profond.

Cette technique permet de garder une trace constante, pendant la durée des fouilles, de toute la stratigraphie du terrain et cela en ayant un découpage important du terrain. Elle permet d'enregistrer en plan et en altitude toutes les découvertes. Elle permet aussi de mieux gérer et contrôler le personnel de fouille[réf. souhaitée]. Cette technique est de moins en moins pratiquée en Europe pour des raisons de sécurité mais surtout parce que, dans la très grande majorité des cas, elle est remplacée par la technique en aire ouverte qui est une évolution. Elle reste toutefois pratiquée en Asie, en Chine et en Inde notamment.

Dans la préface de la première traduction française d’Archaeology : From the Earth de Sir Mortimer Wheeler en 1989, Paul Courbin, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales et directeur du Bureau d’Études et Méthodes Archéologiques signale avec ironie l'incompréhension générale avec laquelle fut traitée en France la méthode Wheeler.

Beaucoup vont tomber de leur haut. Ils apprendront que Wheeler n’avait pas fixé une fois pour toutes l’orientation du quadrillage, les dimensions des sondages, l’épaisseur des bermes : pour lui, elles devaient varier selon les sites. Ils découvriront avec stupeur que Wheeler admettait, pour la fouille d’une construction régulière (comme une villa), une adaptation de sa méthode. Ils ne seront pas au bout de leurs surprises : contrairement à ce qu’on leur avait toujours fait croire, c’est Wheeler qui disait – bien avant ses détracteurs, qui s’attribuaient cette « découverte » - que les bermes doivent être fouillées dès qu’un niveau général est atteint, afin d’en donner une vue d’ensemble. Est-ce possible ? Et Wheeler préconisait –non, cela, ils refuseront de le croire, on les a tellement assurés du contraire- les grandes fouilles extensives.
Cette traduction arrivait alors « à point » dans une période où l'héritage de l'archéologue anglais faisait polémique et était, en France, très critiqué.

Ouvrages

  • Archaeology From the Earth, Oxford University Press, 1954.
  • Still Digging: Adventures in Archaeology, Michael Joseph Ltd, 1955.
  • Hill Forts of Northern France, Londres, Society of Antiquaries, 1957.
  • The Indus Civilization, Cambridge, Cambridge University Press, 1962.
  • Roman Art and Architecture, Thames and Hudson, 1964.
  • Civilizations of the Indus Valley and beyond, 1966.

Bibliographie

Notes et références

  1. Dans ce récit sur son père, lui-même de père biologique inconnu, Jean-Louis Ezine présente comme hypothèse, peut-être romancée, la possibilité que Mortimer Wheeler fût son grand-père paternel.

Liens externes

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