Monument aux morts de Baie-Mahault

Le monument aux morts de Baie-Mahault est un cénotaphe situé dans la commune de Baie-Mahault en Guadeloupe, sur la place Childéric-Trinqueur. Il a été érigé en 1935 en mémoire des soldats morts lors des combats de la Première Guerre mondiale et est inscrit aux monuments historiques en 2018.

Histoire

Le monument aux morts est une commande de la commune, vers 1933, à l'architecte Edmond Mercier, un disciple d'Ali Tur (qui a réalise la reconstruction de l'église Saint-Jean-Baptiste et de la mairie de la ville en 1931)[1], pour les soldats morts durant la Première Guerre mondiale. Son coût est alors de 50 000 F (39 723,5 2019)[2]. Il est inauguré le près de la place de la Mairie[1].

Il est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [3].

En novembre et décembre 2018, à l'occasion des célébrations du centenaire de l'Armistice, une exposition a lieu à Baie-Mahault et à Petit-Canal pour mettre en valeur les deux cénotaphes et en particulier l'œuvre du sculpteur Émile André Leroy (1899-1953) qui à Baie-Mahault avec la représentation d'un solfat noir met en lumière la participation des Guadeloupéens à la Grande Guerre[4].

Description

Le monument est placé au sein d'un petit jardin clôturé. Il est constitué d'une haute stèle centrale, encadrée par deux murets bas, à laquelle une volée de marches donne accès. La stèle porte une croix pattée et l'inscription « À nos morts 1914–1918 »[5].

Le monument arbore une sculpture de 2,15 m de hauteur en galvano-bronze, œuvre d'Émile André Leroy (qui réalise également celle, apparentée, du monument de Petit-Canal), représentant un soldat noir des troupes coloniales des Poilus d'Outre-mer (POM) – ce qui est très rare pour cette époque, même aux Antilles[6] – au garde-à-vous, casqué (avec une ancre de la Marine) et portant une écharpe[1]. Le modèle de la statue a été le soldat Rameaux Paul Pindi[7].

Notes et références

  1. Séverine Laborie 2014, p. 179.
  2. Séverine Laborie 2014, p. 181.
  3. Notice no PA97100069, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  4. « Les monuments aux morts d'Emile André Leroy, un patriotisme Art déco en Guadeloupe », Direction des Affaires culturelles de la Guadeloupe, consulté le 5 juin 2021.
  5. Monument aux morts de Baie-Mahault, Les monuments aux morts, université de Lille, consulté le 6 juin 2021.
  6. L'autre monument aux morts dans ce cas en Guadeloupe est celui des Abymes ; cf Séverine Laborie, 2014, p. 183.
  7. Stéphane Richemond, « Séjours et voyages outre-mer des artistes français – Le sculpteur Émile André Leroy (1899-1953), un parcours emblématique », Images et Mémoires, no 59, hiver 2018-2019, p. 9-20 (lire en ligne).

Annexes

Bibliographie

  • Séverine Laborie, « Eléments remarquables de la commémoration des morts de la Guerre 14-18 : Les monuments aux morts de Guadeloupe », Bulletin de la Société d'histoire de la Guadeloupe, Société d'histoire de la Guadeloupe, no 168, mai–août 2014, p. 169–198 (lire en ligne)

Articles connexes

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