Montauban-de-Picardie

Montauban-de-Picardie est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Montauban (homonymie).

Montauban-de-Picardie

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité CC du Pays du Coquelicot
Maire
Mandat
Annabel Paruch
2020-2026
Code postal 80300
Code commune 80560
Démographie
Gentilé Montalbanais
Population
municipale
212 hab. (2018 )
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 00′ 26″ nord, 2° 46′ 48″ est
Altitude Min. 89 m
Max. 143 m
Superficie 7,67 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Méaulte
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Albert
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Montauban-de-Picardie
Géolocalisation sur la carte : Somme
Montauban-de-Picardie
Géolocalisation sur la carte : France
Montauban-de-Picardie
Géolocalisation sur la carte : France
Montauban-de-Picardie

    Géographie

    Localisation

    Montauban-de-Picardie est un village rural picard situé à dix kilomètres à l'est d'Albert, à 38 km au sud-ouest de Cambrai et à 32 km au sud d'Arras.

    Nature du sol et du sous-sol

    Le sous-sol de la commune est aux deux-tiers argileux et pour un tiers calcéréo-siliceux[1]. Le sol est composé du limon des plateaux.

    Relief, paysage, végétation

    Le relief du territoire communal est celui d'un plateau. Le terrain est légèrement accidenté au nord où on trouve quelques vallons secs[1].

    Hydrographie

    Il n'y a pas de cours d'eau qui traverse la commune. La nappe phréatique se situait à la fin du XIXe siècle à 80 mètres environ au-dessous du sol[1].

    Climat

    Le climat est tempéré océanique avec des vents d'ouest de nord-ouest et de sud surtout.

    Urbanisme et aménagement du territoire

    La commune offre un habitat groupé. Il n'y a pas de hameau ni d'écart.

    Transports et communication

    La commune est traversée par la RD 20, une route départementale secondaire qui relie Albert à Combles. Elle est aisément accessible par les ex-routes nationales RN 29 (actuelle RD 929) et RN 338 (actuelle RD 938).

    En 2019, la localité est desservie par la ligne d'autocars no 39 (Albert - Péronne) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[2].

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Montauban-de-Picardie
    Bazentin Longueval
    Mametz Guillemont
    Carnoy Maricourt Hardecourt-aux-Bois

    Urbanisme

    Typologie

    Montauban-de-Picardie est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Méaulte, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 9 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91,9 %), forêts (4,8 %), zones urbanisées (3,3 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Le nom de Montauban est attesté sous la forme Montauban dès 1186[10], puis latinisée Mons Albanis au XIIIe siècle, qui signifierait « le mont d'Aubin »[1], Albert Dauzat y voit plutôt un transfert du nom de Montauban, peut-être sous l'influence des chansons de geste[11], en effet, aucun argument phonétique ne justifie le passage de -in à -an, finale non usuelle dans le nord de la France. La forme Mons Albanis du XIIIe siècle est une latinisation fantaisiste, comme souvent en toponymie.

    La commune, instituée par la Révolution française sous le nom de Montauban, prend en 1937 celui de Montauban-de-Picardie[12].

    Histoire

    Moyen Âge

    Au Moyen Âge, le village de Montauban était situé plus au sud et avait pour nom Vadencourt. On en trouvait des vestiges jusqu'en 1914, au lieu-dit le Buisson Saint-Gilles. Ce village fut détruit pendant la guerre de Cent Ans.

    On ne trouve pas trace de l'existence de Montauban avant le XIVe siècle[1].

    Époque contemporaine

    Un moulin à vent, détruit pendant la Première Guerre mondiale, était réputé dater de 1691[13].

    Première Guerre mondiale

    La commune a été le théâtre de très durs combats au cours de la Première Guerre mondiale, pendant la bataille de la Somme.

    Le , le 69e RI s'était emparé, à 10 heures, dans un élan superbe, de Montauban mais, trop avancé par rapport aux autres unités françaises engagées dans le secteur, il dut faire face, le 28, à une violente contre-attaque allemande qui l'obligea à abandonner le village pour reporter son front devant Carnoy, un peu plus au sud[14].

    Mintauban-de-Picardie et Mametz sont les deux seuls villages libérés par les Britanniques au soir du , premier jour de la Bataille de la Somme[15] par les bataillons de Liverpool et de Manchester, avec la 30e division britannique. Cette terrible journée a fait 60 000 victimes chez les Britanniques dont 20 000 morts[16].

    Il est considéré comme détruit à la fin de la guerre[17],[18],[19],[20] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [21].

    La reconstruction du village commence en 1924, grâce aux aides et notamment de la ville de Maidstone en Angleterre pour le château d’eau, la mairie, l’école mixte, le logement de l’instituteur et l'église[22].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Rattachements administratifs

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme.

    Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Combles [12]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription territoriale administrative a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Rattachements électoraux

    Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Albert

    Pour l'élection des séputés, elle fait partie de la cinquième circonscription de la Somme.

    Intercommunalité

    La commune est membre de la communauté de communes du Pays du Coquelicot, qui est un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créée fin 2001.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1977 28 janvier 2017[23] Gilbert Froment   Ancien maréchal-ferrant
    Décédé en fonction
    mars 2017[24] mai 2020[25] Bruno Benzi   Responsable d’atelier chez ACHP
    mai 2020[26] En cours
    (au 25 mai 2020)
    Annabel Paruch   Professeur de lettres classiques au collège Curie à Albert

    Distinctions et labels

    Classement au concours des villes et villages fleuris : En 2011, le village a obtenu sa première fleur et, en 2013, sa deuxième fleur[22], renouvelé en 2015[27].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].

    En 2018, la commune comptait 212 habitants[Note 3], en diminution de 13,11 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    670607678676717765719725765
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    758751674630634632536512511
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    515486456130200226234229226
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    224215183176186197212214236
    2017 2018 - - - - - - -
    214212-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Gilles, reconstruite dans l'entre-deux-guerres. Elle comprend cinq vitraux, des peintures monumentales et la mosïque de l'autel conçues par Gérard Ansart et réalisées par l'atelier Darquet en 1931-1933[31]
    • Cimetières militaires :
      • Bernafay Wood british Cemetery : ce cimetière contient 945 tombes (814 Britanniques, 124 Australiens, 2 Néo-Zélandais, 4 Sud-Africains et 1 Indien). Il a été édifiée en , au moment où un poste de secours (Dressing Station) avait été installé à proximité, et après l'Armistice, il a accueilli d'autres tombes venues des champs de bataille[32].
      • Quarry Cemetery, situé au nord du village, cette nécropole contient 756 sépultures (672 Britanniques, 25 Australiens, 38 Néo-Zélandais, 5 Sud-Africains et 16 Allemands)[33].
    • Monument aux morts, statue du sculpteur Auguste Carvin, inauguré .
    • Croix à la mémoire du capitaine Henri Thiérion de Monclin et des soldats tombés avec lui le (route de Mametz). Il s'est fait tuer, avec la moitié de sa compagnie, pour protéger le repli d'un bataillon voisin.[14].
    • Stèle dédiée aux combattants de Liverpool et Manchester, inaugurée le [16].
    • Circuit du Souvenir

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    D'argent à la fasce d'azur accompagnée de trois tourteaux de gueules ; au chef du même chargé d'un léopard d'or[22]
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Abbé Paul Decagny, Histoire de l'arrondissement de Péronne et de plusieurs localités circonvoisines, 1869.

    Articles connexes

    Lien externe

    • « Montauban-de-Picardie », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).
    • Carte spéciale des régions dévastées : 12 SE, Amiens [Sud-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Notice géographique et historique sur la commune de Montauban, rédigée par Alfred Payen, instituteur, 1899, Archives départementales de la Somme
    2. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Méaulte », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 472a.
    11. Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. R Lelong, photographe à Saint-Fuscien, « carte postale ancienne éditée par Adrien Duclercq, no 10 : Montauban (Somme : Le Moulin à vent (1691) », Archives départementales de la Somme, début du xxe siècle (consulté le ).
    14. Alain Pouteau, « Tombe du capitaine de Monclin », Monuments individuels, sur http://www.picardie1418.com, (consulté le ).
    15. « Mametz dans la Grande Guerre : Mametz fut capturé par les Britanniques, dont 3886 soldats reposent de nos jours dans 4 cimetières militaires, le 1er juillet 1916 lors de la bataille de la Somme », Villes & villages pendant la Grande Guerre, sur http://www.picardie1418.com (consulté le ).
    16. Alain Pouteau, « Monument aux bataillons de Liverpool et de Manchester : Le monument aux bataillons de Liverpool et de Manchester, situé à Montauban, rend hommage à ces deux bataillons qui ont libéré ce village le 1er juillet 1916 », Monuments collectifs, sur http://www.picardie1418.com, (consulté le ).
    17. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
    18. Agence photographique Rol, « Montauban [-de-Picardie, Somme] », (consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
    19. Agence photographique Rol, « Dans les ruines de Montauban[-de-Picardie, Somme] », (consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
    20. Agence photographique Rol, « Montauban », (consulté le ), lire en ligne sur Gallica.
    21. Journal officiel du 30 octobre 1920, p. 16878.
    22. « Montauban-de-Picardie », Les communes, sur http://www.paysducoquelicot.com, (consulté le ).
    23. « Gilbert Froment, le maire de Montauban-de-Picardie, s’est éteint », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Cet homme, engagé dans la vie municipale depuis 1965, a été, durant six ans, conseiller municipal, avant de devenir adjoint de 1971 à 1977 puis premier magistrat ».
    24. E. B., « Bruno Benzi est le nouveau maire de Montauban-de-Picardie », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Bruno Benzi, 56 ans, responsable d’atelier chez ACHP (Atelier de construction hydraulique de Picardie) à Albert et élu au conseil depuis vingt-sept ans, était le seul prétendant au poste de premier magistrat. Il a été élu à l’unanimité ».
    25. « Le maire de Montauban-de-Picardie ne sera pas candidat aux Municipales », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    26. « La commune de Montauban-de-Picardie a un nouveau maire, Annabel Paruch », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    27. « Liste des localités figurant au palmarès des villes et villages fleuris », sur Villes et villages fleuris (consulté le ).
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    31. Jean-Charles Cappronnier, Frédéric Fournis, Alexandra Gérard et Pascale Touzet, « L’art sacré entre les deux guerres : aspects de la Première Reconstruction en Picardie », In Situ [En ligne], no 12 « Le patrimoine religieux des XIXe et XXe siècles - 2e partie », (DOI https://doi.org/10.4000/insitu.6151, lire en ligne, consulté le ).
    32. Alain Pouteau, « Bernafay wood british cemetery : Le cimetière militaire britannique du bois de Bernafay, capturé les 3 et 4 juillet 1916 par la 9ème division, a été édifié en août 1916 et contient 945 tombes », Cimetières britanniques & du Commonwealth dans la Somme, sur http://www.picardie1418.com, (consulté le ).
    33. Alain Pouteau, « Quarry cemetery », Cimetières britanniques & du Commonwealth dans la Somme, sur http://www.picardie1418.com, (consulté le ).
    34. Loïc Sellin et Denis Taranto, « L'éternelle amoureuse » in Vanity Fair n°37, juillet 2016, pages 78-87
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