Montagny (Savoie)

Montagny est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Montagny.

Montagny

Montagny, vue de Courchevel (2021)
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Albertville
Intercommunalité Communauté de communes Val Vanoise
Maire
Mandat
Roland Dravet
2020-2026
Code postal 73350
Code commune 73161
Démographie
Population
municipale
658 hab. (2018 )
Densité 50 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 27′ 25″ nord, 6° 35′ 33″ est
Altitude Min. 657 m
Max. 2 444 m
Superficie 13,26 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Moûtiers
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Montagny
Géolocalisation sur la carte : Savoie
Montagny
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Montagny
Géolocalisation sur la carte : France
Montagny

    Géographie

    Montagny et le village de La Roche (à gauche), au centre, en blanc, la Chapelle de Notre-Dame-des-Neiges. Vue depuis Courchevel.

    1 326 hectares dont 334 en bois, exposés au sud, au centre des pentes allant du massif du mont Jovet au Doron de Bozel, en face des stations de ski de Courchevel, La Tania, Méribel.

    La commune est limitée à l'est par celle de Bozel, à l'ouest par Feissons-sur-Salins, au sud par le village de La Saulce qui dépend de Brides-les-Bains. Au nord, la limite est l'arête de La Grande Côte qui culmine à 2 485 mètres et où convergent les communes de Saint Marcel et de Notre Dame-du-Pré. La limite est avec Bozel se situe à ce niveau à quelques centaines de mètres du chalet du C.A.F. du Jovet.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Montagny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (98 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (78,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (37,6 %), zones agricoles hétérogènes (2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    La forme ancienne du nom est Montaniaco : domaine (acum) appartenant à Montanius, nom romain assez fréquent et les toponymes Montagny sont nombreux  au moins 11 communes en France  sans compter les Montagnac du Sud-Ouest qui ont la même origine étymologique[7].

    Un texte latin du émanant de l'Official de l'archevêché de Tarentaise à Moutiers commence ainsi : « Venerandis curatis, suis vicariis Montagniaci et Fessonis superioris... » (Aux vénérables curés, à leurs vicaires de Montagny et de Feissons d'en haut...)

    Dans un texte français de 1561, « Chronique de Savoie » de G. Paradin, on lit « Montaigny », devenant définitivement Montagny à partir de XVIIe siècle.

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Montènyi, selon la graphie de Conflans[8].

    Histoire

    L'église de Montagny (Ecclesiis [...] Montagniaci) est mentionnée dans une donation, de 1140, de l'archevêque Pierre Ier de Tarentaise aux chanoines de l'abbaye Saint-Maurice d'Agaune, en même temps que le prieuré du Mont-Saint-Michel (Moûtiers), et les églises de Salin et de Fessons[9] (Besson, preuve n°18)[10].

    La Maison Blanche

    En 1861, le Conseil Municipal fait son acquisition et le bâtiment a depuis été utilisé, entre autres, pour loger les ouvriers étrangers de la mine (voir plus loin) puis pour des séjours brefs (colonies de vacances par exemple). En 2011, la « Maison Blanche » a servi de décor pour l'auberge « Edelweiss » dans le film de Charlotte de Turckheim, Mince alors !.

    Église Saint-Germain

    L'église dédiée à Saint-Germain est reconstruite au XVIIe siècle, dans un style nouveau style, même s'il reste quelques traces de roman. Au XIXe siècle, le sous-sol s’affaissant, la décision fut prise de reconstruire l’église à un autre emplacement. Les lieux autour du cimetière furent défrichés par des moines de Moûtiers au IXe siècle.

    Chapelle de Notre-Dame-des-Neiges

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    Une première chapelle fut érigée en 1750 au lieu-dit la Bonne Fontaine sur le plateau de « LA CHAL », où se trouvait déjà un petit oratoire. Il s'agissait de concrétiser un vœu des villageois, en reconnaissance de l'intercession de la Vierge Marie qui les avait préservés des conséquences d'une extraordinaire quantité de neige du mois de février à la fin du mois de (d'où son nom). La première messe y sera célébrée en .

    En mauvais état (en particulier après l'hiver de 1886-1887), trop petite et éloignée de près de 2 heures de marche du village (à l'altitude 1740), elle fut reconstruite au lieu-dit le Chatelard  visible des 4 villages et à seulement 1/2 heure de marche du chef-lieu. La pose et bénédiction de la première pierre eut lieu le et le une procession suivie d'une messe et d'une bénédiction solennelles marquèrent la fin des travaux, mais la fête de Notre-Dame-des-Neiges a lieu le , la statue de l'Immaculée Conception érigée sur le clocher et celle de Notre-Dame-du-Sacré-Cœur d'Issoudun qui orne la niche de façade ayant été bénies respectivement le et le .
    Cependant, vers 1918-1920 commencent à apparaître de sérieuses fissures, probablement secondaires aux détonations de la mine de charbon située sous la chapelle et dont l'exploitation a été accélérée pendant la grande guerre, et à partir du , la messe et les pèlerinages durent se tenir à l'extérieur sur l'esplanade.
    Enfin, une restauration complète put intervenir en 1970-1971...

    L'ancienne chapelle de LA CHAL fut quant à elle démolie durant l'année 1891 et remplacée de nouveau par un petit oratoire, maintenant en ruines.

    Les mines

    Le sous-sol, en grande partie, est dans la zone houillère du Briançonnais (sous la Révolution, la présence de charbon a même fait surnommer le lieu Mont-Noir).

    Des mines d’anthracite sont exploitées depuis le XVIIIe siècle[11]. Madame de Warens investit d'ailleurs dans l'exploitation[11]. Leur exploitation a maintenu un chiffre de population comparativement plus élevé que dans les autres communes rurales du secteur du XVIe siècle au milieu du XIXe siècle. La ressource était destiné aux salines situées à Moûtiers[11].

    Vers la fin du XIXe siècle, grâce à la présence d'anthracite dans son sous-sol, Bozel a également vu s'ouvrir une nouvelle ère avec l'exploitation de ses mines dès 1880, l'implantation d'une usine au Villard du Planay en 1898, et celle d'une centrale électrique aux Moulins en 1910. Employant jusqu'à 200 ouvriers en 1920, l'usine du Villard ferme ses portes en 1984.

    Cette industrialisation de la vallée et de Moutiers a favorisé le maintien de la population en même temps que celui de l'agriculture, permettant ainsi aux habitants d'exercer une double activité. Le phénomène des ouvriers-paysans était ici particulièrement bien représenté.

    Une mine de gypse était également exploitée depuis des temps immémoriaux à l'ouest de La Thuile, basée sur une bande étroite du Trias partant de Brides jusqu'à Longefoy-sur Aime (ancienne commune ayant fusionné avec Aime). Ce gypse était cuit dans des « fornets » pour obtenir un plâtre de couleur légèrement rosé, précieux pour les voûtes et les murs des étables car absorbant l'humidité provenant en particulier de l'haleine du bétail.

    Politique et administration

    La commune comporte 4 anciens villages habités à l'année : « Le Villard de Montagny », « Montagny-la-Thuile », « Montagny-la-Roche » et « Montagny-Chef-Lieu » où se trouve la mairie, ainsi que des hameaux habités seulement l'été : "Moranche", « Prachepaix », « La Balme »...

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1860 1863 Jean Baptiste Blanc : syndic en exercice en 1860    
    1er janvier 1864 12 août 1865 Joseph-Marie Chapuis    
    12 août 1865 8 octobre 1870 Germain Blanc    
      15 mai 1871 Antoine Dravet    
    15 mai 1871 1876 Joseph Leger    
    1876 1888 Esprit    
    1888 1892 Joseph Leger    
    1892 1896 Esprit Dravet    
    1896 1900 Jean Feu Joseph Marie Roche    
    1900 1904 Marie Joseph Roche    
    1904 1908 Maurice Chapuis    
    1908 1912 Antoine Eynard-Machet    
    1912 1919 Célestin Eynard    
    1919 1924 Ferdinand Leger    
    1924 1925 Jean Séverin Roche    
    1925 1928 Jean Marie Chapuis    
    1928 1939 Pierre Maurice Blanc    
    1939 1941 Ernest Chapuis    
    1941 1941 Marcel Eynard    
    1941 1944 Pierre Beroud    
    1944 1945 Jean Eynard-Machet    
    1945 1947 Pierre Beroud    
    1947 1952 Joseph Ulliel    
    1952 1953 François Marie Blanc    
    1953 1959 Joseph Ulliel    
    1959 1973 Pierre Beroud    
    1973   Gilbert Clerc    
    mars 2008 2014 Jean-Pierre Vibert ... ...
    2014   Armand Favre    

    Modèle:Élu Actuel Gérard Clerc

    Démographie

    Ses habitants sont appelés les Montagnolais(e)s[7],[12].


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].

    En 2018, la commune comptait 658 habitants[Note 2], en diminution de 1,64 % par rapport à 2013 (Savoie : +2,36 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    639675715730757794636681806
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    679644643657625627604586603
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    519534526530517524563581536
    1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018 - -
    507505577579656662658--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Orgue à rouleaux de Clément-Dumont de 1832-34 classé Monument Historique le 01/03/1984 avec ses 23 rouleaux...

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Marius Hudry, Histoire des communes savoyardes : Albertville et son arrondissement (vol. 4), Roanne, Éditions Horvath, , 444 p. (ISBN 978-2-7171-0263-5), p. 249-250. ([PDF] lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. Histoire des communes savoyardes, 1982, p. 249, « Présentation ».
    8. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 19
      Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
      .
    9. Odile Bebin-Langrognet, De Savoie en Comté : Saint Pierre de Tarentaise, Paris, L'Harmattan, , 192 p. (ISBN 978-2-296-47898-5, lire en ligne), p. 16.
    10. Joseph-Antoine Besson, Mémoires pour l'histoire ecclésiastique des diocèses de Genève, Tarentaise, Aoste et Maurienne et du décanat de Savoye, S. Hénault, 1759 (copie de l'exemplaire bibliotheque cantonale et universitaire de lausanne), 506 p. (lire en ligne), p. 352, Preuve n°18 « Donation des Eglises de St. Michel, Salins, Fesson, etc., en faveur du Monastère de St. Maurice par Pierre, Archevêque de Tarentaise ».
    11. Histoire des communes savoyardes - Tarentaise, p. 250.
    12. « Montagny », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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