Monique Deland

D’abord étudiante en Beaux-Arts (Studio Arts, Université Concordia 1977-1980), elle a enseigné les arts visuels de 1978 à 1995, avant de s’orienter davantage vers la littérature.

De 1993 à 2002, elle poursuit des études de maîtrise et de doctorat en littérature. En 1998, l’université lui remet le Prix Québec-Amérique pour le meilleur mémoire de maîtrise en création littéraire déposé à l’UQAM.

En 1994, elle publie son premier livre de poésie, Géants dans l’île, aux défuntes Éditions Trois dirigées par Anne-Marie Alonzo (1951-2005), et le livre remporte le Prix Émile-Nelligan remis à un poète de 35 ans et moins. Ses livres de poésie subséquents sont publiés aux Éditions du Noroît.

Écrite au « je », son œuvre poétique s’inscrit dans le sillage des écritures de l’intime. Elle aborde les thèmes de la violence domestique, des liens familiaux (autant comme fille que comme mère) et des douleurs (psychiques et affectives) de la maternité. La mort, le deuil et la perte constituent la toile de fond de son travail. Sa manière narrative utilise en contrepoint la théorie des sciences (géologie, astrophysique et physique quantique) pour mettre en perspective l’histoire personnelle, dans un va-et-vient qui multiplie les pistes de lecture.

Principalement poète, elle est aussi critique littéraire. Depuis 1995, elle a signé plus d’une centaine de commentaires critiques de fond (souvent d’une dizaine de pages chacun) portant sur des livres de poésie québécoise actuelle. Elle a également publié quelques essais théoriques sur le processus créateur des artistes (aussi bien littéraires que visuels).

En 2014, elle est élue membre de l’Académie des lettres du Québec [1]. Elle est aussi membre de l'Union des Écrivaines et Écrivains du Québec depuis 1995. Membre du comité de rédaction de la revue de poésie Estuaire de 1999 à 2008 (codirectrice de 2003 à 2007), puis de la revue Les Écrits de 2014 à aujourd’hui, et elle tient depuis 2018 une chronique régulière de poésie québécoise dans les pages de la revue Estuaire.

En complément de ses activités littéraires, elle continue de pratiquer les arts visuels, à travers le dessin et la peinture.

À l'extérieur du Québec, son œuvre est saluée en Ontario[2] et au Nouveau-Brunswick[3].

En Europe, son travail est reconnu en France[4], en Italie[5], en Irlande[6], en Espagne[7] et en Allemagne[8]^,[9]. Il l'est aussi en Haïti[10].

Ses poèmes sont traduits en anglais, ainsi qu'en allemand[11].

• 2018 : J’ignore combien j’ai d’enfants. Éditions du Noroît, Montréal, 176 pages
• 2014 : La nuit, tous les dieux sont noirs. Éditions du Noroît, Montréal, 128 pages
• 2011 : Géologie des corps surpeuplés. Éditions du Noroît, Montréal, 100 pages
• 2008 : Miniatures, balles perdues et autres désordres. Éditions du Noroît, Montréal, 104 pages
• 2004 : Le nord est derrière moi. Éditions du Noroît, Montréal, 104 pages
• 2000 : L’intuition du rivage. Éditions du Noroît, Montréal, 117 pages
• 1994 : Géants dans l’île. Éditions Trois, coll. « Topaze », Laval, 114 pages (réimpressions 1996, 1999 et 2004. Épuisé)

→ Sur l'œuvre des poètes : Denise Desautels, Catherine Harton, François Charron, Francis Catalano, Nicolas Lauzon, Sarah Brunet Dragon, Carole David, Jean-Marc Desgent, François Hébert, Martin Thibault, Maude Pilon, Pierre Nepveu, Normand de Bellefeuille, Renée Gagnon, Virginie Savard, Jean-Philippe Bergeron, Tania Langlais, Anne-Marie Desmeules, Rosalie Lessard, Mikalle Bielinski, Marie-Ève Comtois,

→ Sur l'œuvre des poètes : Paul Chanel Malenfant, France Mongeau, Pierre Nepveu, Louis-Philippe Hébert, Joël Pourbaix, Antoine Dumas, Marie-André Gill, Rosalie Lessard, Louise Dupré, René Lapierre, Chantal Neveu, Michaël Trahan

→ Sur l'œuvre des poètes : Roger Des Roches, Kim Doré, Hélène Dorion, Pierre Nepveu, Simon Dumas, Alexis Lussier, François Turcot (2X), Chantal Neveu (2X), Paul Chanel Malenfant, Jean-Marc Desgent (2X), Francis Catalano,  Marie-Josée Charest, Carole David, Danielle Fournier, Pierre Nepveu, Jean-François Poupart, Philippe More, Benoit Jutras, Patrick Lafontaine, Louise Dupré, Carole Forget, Antoine Boisclair, Catherine Harton, René Lapierre, Jacques Ouellet

→ Sur l'œuvre des poètes : Louise Dupré, Rachel Leclerc, Joël Des Rosiers, Alexis Martin, Martine Audet, Pierre Ouellet, Normand de Bellefeuille, Ollivier Dyens, Élise Turcotte, Gilles Cyr, Pierre Barrette, Tania Langlais, Jean-Marc Desgent, Alexis Lefrançois

→ Sur l'œuvre des poètes : Rachel Leclerc, Jean-Marc Desgent, Marc André Brouillette

Depuis 1997, publication d’une douzaine de textes sur le processus créateur (en poésie comme en art visuel) : aux Éditions du Noroît, dans la collection « Chemins de traverse » ; dans L'atelier de l'écrivain sous la direction d’Interligne, Figura (Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire, UQAM) ; dans l'ancienne collection « Essai » de la revue Estuaire ; et dans les publications de la Galerie d’art L’espace contemporain, entre autres.

• 2022 : Bleu, poèmes de Monique Deland et autres poètes, conçu par Marie-Jeanne Decoste, Éditions Atelier Presse Papier, à paraître.
• 2014 : Nautilus, poèmes de Monique Deland avec des œuvres de différents artistes, conçu par Denis Charland, Éditions Art Le Sabord.
• 2009 : Ombres en exil, avec treize poèmes de Monique Deland et des œuvres de la peintre québécoise Hélène Roy, Éditions Hélène Roy.
• 2005 : L’intuition du rivage, poèmes de Monique Deland avec huit œuvres du photographe Jean-Pierre Beaudin, Éditions du Silence.

• 2019 : Grand Prix Québecor du Festival international de la poésie (pour J'ignore combien j'ai d'enfants, Noroît)
• 2010 : Prix Félix-Antoine-Savard du Festival international de la poésie (pour Tu divises l’espace, Mœbius, no. 123)
• 2009 : Prix Alain-Grandbois (pour Miniatures, balles perdues et autres désordres, Noroît)
• 1995 : Prix Émile-Nelligan (pour Géants dans l’île, Éditions Trois)
• 1993 : Grand Prix de Poésie Le Noroît (pour Ta présence à peine, Brèves littéraires, vol. 9, nos 2-3)
• 1993 : Premier Prix de poésie du Cercle littéraire des Basses Laurentides (pour Ta présence à peine)
• 1992 : Prix Parrainage - UNEQ catégorie « poésie » (pour Sourcière, Brèves littéraires, vol. 7, nos 1-2)
• 1975 : Premier Prix de poésie de la Société des Écrivains canadiens (pour un recueil de textes de jeunesse non publiés)

• 2015 : Finaliste au Grand Prix du livre de Montréal (pour La nuit, tous les dieux sont noirs, Noroît)
• 2012 : Finaliste au Prix Louis-Guillaume, en France (pour Géologie des corps surpeuplés, Noroît)
• 2012 : Finaliste au Prix de la SODEP création / poésie (pour Infinies fins du monde, publié dans la revue Les écrits, no. 135)
• 2010 : Finaliste au Prix de poésie Terrasses Saint-Sulpice (pour Miniatures, balles perdues et autres désordres, Noroît)
• 2010 : Finaliste au Prix de la Bande à Mœbius de la revue Moebius (pour Tu divises l’espace, publié dans Mœbius, no. 123)
• 1993 : Mention au Prix Alphonse-Piché (pour Ta présence à peine, publié dans Brèves littéraires, vol 9, nos 2-3)

• 1998 : Prix Québec-Amérique, meilleur mémoire de maîtrise en création littéraire déposé à l’UQAM (pour Rivages, Pour une esthétique de l’ambivalence)