Monastère de Drango

Le monastère de Drango ou Drakgo (tibétain : བྲག་འགོ།, Wylie : brag 'go) de l'école gelugpa du bouddhisme tibétain est situé à proximité de la ville de Drango[1] surplombant la ville, et le dzong de Drango au Tibet oriental dans le comté de Drango, préfecture autonome tibétaine de Garzê, dans l'ancienne province du Kham.

Histoire

Le monastère a été construit au XVIIe siècle. Il a un temps hébergé 1 000 moines, faisant de ce monastère le plus grand de la province de Kham. En 1863, avec les royaumes de Dergé et de Tréhor, le royaume de Drango fut soumis par les forces de Nyarong Gonpo Namgyel. Puis, en 1865, après sa défaite, la ville passa sous protectorat de Lhassa. Puis, le district chinois de Luho Xian fut fondé en 1894 par Lu Chuan-lin[1].

En 1957, des articles furent publiés dans Miroir du Tibet sur les bombardements des monastères du Kham, illustrés par les dessins de Kargyal Thondup, un témoin oculaire du bombardement de Chatreng qui se rendit à Kalimpong pour témoigner. Les dessins sont un exemple d'un nouveau style de témoignage. Une explication brève accompagnait chaque dessin « Le monastère de Drango a hébergé 1 000 moines. Pas un seul ne subsiste à présent. Lobsang Yonten a combattu héroïquement. »[2].

Le , près du monastère de Drango, la police chinoise a ouvert le feu lors d'une manifestation de Tibétains faisant au moins un mort. Ce dernier est un Tibétain du nom de Yonten, âgé de 49 ans. Des dizaines de blessés ont aussi été relevés a annoncé l'ONG Free Tibet Campaign (FTC). Selon cette organisation, la manifestation avait pour origine l'arrestation de Tibétains accusés d'avoir distribué des tracts portant le slogan « le Tibet a besoin d'être libre ». Ces tracts indiquaient que de nombreux Tibétains étaient prêts à s'immoler par le feu[3].

Le , selon FTC de nouvelles violences entre manifestants tibétains et police chinoise ont fait au moins deux morts dans la localité de Seda (Serthar en tibétain). Les autorités chinoises ont annoncé que « des groupes séparatistes étrangers » ont pour objectif la déstabilisation du gouvernement. Selon des sources citées par Radio Free Asia, « une sorte de loi martiale a été imposée ». Un moine du monastère de Drango, contacté directement par l'Agence France-Presse, a considéré que 1000 à 2000 policiers ceinturaient le monastère : « Nous soignons à l'intérieur du monastère 32 personnes blessées, dont deux dans un état critique. L'une a une balle dans le crâne. »[4].

Articles connexes

Références

  1. Dorje (1999), p. 499.
  2. (en) Carole McGranahan, Arrested Histories: Tibet, the CIA, and Memories of a Forgotten War, p. 69-70 : « In 1957, illustrated articles about the bombings of monasteries in Kham ran in the Tibet Mirror. Drawn by Kargyal Thondup, an eyewitness to the Chatreng bombing who traveled to Kalimpong to tell the story, the drawings are an excellent example of the new testimonial style. A brief explanation accompanied each drawing: Drango Monastery had 1000 monks. Not a single one is left now. Lobsang Yonten fought heroically (figure 10); Bathang Chode Monastery had 700 monks. None are left now. Half of the monastery is destroyed (see figure 14); Lithang Monastery used to have 3700 monks. I've heard that now there are no more than ten (figure 11); At Chatreng Sampheling Monastery, there were 1800 Now it is said there are only seven. Thirty-five monks were killed, thirty-one women and children were killed, », Dessin du bombardement du monastère de Drango
  3. Pékin réprime dans le sang une manifestation au Tibet, Le Point, AFP, 23 janvier 2012
  4. Tibet : nouvelle journée de violences, Pékin dénonce l'étrangerCanoe, Agence France-Presse, 24 janvier 2012
  • Dorje, Gyurme. (1999). Footprint Tibet Handbook with Bhutan. (2nd Ed.) Footprint Handbooks, Bath, England (ISBN 0-8442-2190-2).


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