Cénobitisme

Aux premiers temps du christianisme, le cénobitisme était une forme de vie monastique en communauté, propre aux cénobites, par opposition aux ermites et anachorètes qui vivaient seuls une vie consacrée à la prière et la contemplation. L'étymologie explique bien cette différence essentielle, à travers deux mots grecs : koinos qui signifie « en commun » et bios qui signifie « vie »[1].

C'est l'ermite Pacôme le Grand qui, considérant le nombre de disciples qui s'étaient installés près de son ermitage, décida de leur donner quelques règles de vie commune. C'est l'origine des premiers monastères, tant masculins que féminins, sur un modèle militaire à partir de 315 en Égypte. Jean Cassien importa cette organisation monastique dans l'Occident (pas encore chrétien) autour de l'an 400.

Dans les premiers exemples de vie cénobitique, les moines s'en remettaient à l'autorité d'un patriarche, d'un ancien, souvent appelé abba (père) ; par la suite, fut instituée l'élection d'un supérieur du monastère (l'abbé ou prieur), à qui les moines promettaient obéissance, condition considérée indispensable pour un véritable progrès spirituel.

En Orient, saint Sabas le Sanctifié, au VIe siècle, fit nommer deux supérieurs, appelés archimandrites, comme responsables devant les autorités civile et religieuse de Jérusalem, l'un pour les laures (le premier fut Sabas lui-même), l'autre pour les « cenobia » (le premier fut Théodose « le cénobiarque »)[2].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

  • Portail du monachisme
  • Portail du christianisme
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.