Mohamed Habib Sinaceur

Mohammed Habib Sinaceur, né le à Oujda et mort le 2 novembre 2000, est un homme politique marocain, professeur des universités, dirigeant de l'USFP, plusieurs fois vice-président de la Chambre des Représentants.

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Biographie

Jeunesse et études

Mohammed Habib Sinaceur est né le à Oujda, où il a effectué ses études primaires et secondaires, avant de poursuivre ses études supérieures à Rabat puis à Paris où il obtint son diplôme de professeur de droit public et de relations internationales.

Famille

Son père est l’un des fondateurs du Mouvement national et l’un des signataires du Manifeste de l'indépendance du .

Il est le frère de Mohammed Allal Sinaceur, conseiller de Mohammed VI et de Mohammed Abdeslam Sinaceur, général de brigade des Forces armées royales et représentant du Royaume du Maroc auprès de l’Autorité palestinienne à Ramallah.

Parcours professionnel

Il regagne le pays en 1966, pour intégrer l’enseignement supérieur en qualité de professeur à la Faculté de droit de Casablanca, tout en militant pour l’instauration de la démocratie dans le pays. Professeur de droit international public à l'université Mohammed-V de Rabat, il avait pris part aux travaux de la Tricontinentale juste après l'enlèvement de Mehdi Ben Barka[1],[2]. Il a effectué diverses missions à l'ONU et à l'OUA dans le cadre du dossier du Sahara occidental[3].

Fin de vie

Il est tombé malade en 1997 et est décédé le [4].

Engagement syndical et politique

Syndicaliste étudiant

Engagé dans la lutte nationale dès son plus jeune âge à Oujda, Rabat puis à Paris, il est président de l'Union nationale des étudiants du Maroc lors de ses études supérieures à la Faculté de droit de Paris puis président la Fédération d’Europe de l’UNEM. Il travaille aux côtés de Mehdi Ben Barka, au sein de la Fédération d’Europe de l’UNFP.

Activités militantes et éditoriales

Responsable de la Direction centrale du Parti (U.N.F.P puis U.S.F.P), il participa aux côtés du martyr Omar Benjelloun, d'Ahmed Belqadi et du professeur Mustapha El Karchaoui à l’organisation de la classe ouvrière. Avec Feu Mustapha El Karchaoui, il fonda la revue AR-RAID, qu’il dirigea en 1967 et 1968. Avec Mohamed El Yazghi, il supervisa la reparution de l’organe du Parti en langue française : Libération en 1988. Au sein de l'USFP, il a dirigé les organes de presse du parti Ittihadi.

Responsabilités politiques

Il assuma plusieurs responsabilités au sein du Parti, tant à l’échelle régionale que nationale : membre du Comité central de 1966 à 1972 puis depuis 1989, élu à la Commission administrative en 1975 et en 1984, délégué de l’U.S.F.P lors de plusieurs Congrès Internationaux.

Mandats électifs

Conseiller municipal de la commune du Mâarif à Casablanca en 1976 et 1983, puis président de la Communauté d'agglomération Casa-Anfa, il est élu député de la ville de Casablanca en 1977, réélu en 1984 puis en 1993. Il fut à plusieurs reprises vice-président de la Chambre des Représentants.

Postérité

Une avenue de Casablanca porte son nom depuis 2009[5].

Notes et références

  1. Roger Faligot. Tricontinentale : quand Che Guevara, Ben Barka, Cabral, Castro et Hô Chi Minh préparaient la révolution mondiale (1964-1968) (chapitre 37). La Découverte, Paris, 2013, (ISBN 978-2-7071-7407-9).
  2. Maurice Buttin. Ben Barka, Hassan II, De Gaulle : ce que je sais d'eux. Karthala, Paris, 2015. (ISBN 978-2-8111-1500-5).
  3. Georges Vedel et Driss Basri. Édification d'un état moderne : le Maroc de Hassan II. Albin Michel Paris, 1986, p. 337-361.
  4. Décès de Habib Sinaceur, L'Économiste, 3 novembre 2000
  5. Larbi Bouhamida. Une avenue à Casablanca baptisée du nom Mohamed Habib Sinaceur : Un hommage au militant et à l'intellectuel. Libération (Maroc), 22 décembre 2009.
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