Moeritherium
Moeritherium (« l'animal du Lac Moéris ») est un genre éteint de proboscidiens qui ressemblaient aux tapirs. Ce mammifère vivant durant l'Éocène se rattache à l'éléphant et aux siréniens avec lesquels il partage bon nombre de caractéristiques anatomiques comme le nombre de vertèbres et l'absence de clavicule[1].
Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Mammalia |
Sous-classe | Theria |
Infra-classe | Eutheria |
Ordre | Proboscidea |
Famille | † Moeritheriidae ?? |
Moeritherium était plus petit que les éléphants modernes, avec seulement 70 cm au garrot et environ 3 m de long et pesait environ 400 kg[2],[3]. On pense qu'il vivait dans les marais et les fleuves, dans la niche écologique maintenant occupée par l'hippopotame. La forme de ses dents suggère qu'il se nourrissait de végétation tendre.
La forme du crâne laisse supposer que Moeritherium ne possédait pas de trompe semblable à celle de l'éléphant, mais il est possible qu'il ait déjà acquis une lèvre supérieure large et flexible, capable de saisir la végétation aquatique ou des berges. Les incisives formaient de petites défenses, plus proches des dents d'un hippopotame qu'à celles d'un éléphant actuel.
Restes fossiles
En 1901, Charles William Andrews a décrit l'espèce Moeritherium lyonsi à partir de restes fossiles découverts dans la formation Qasr-el-Sagha près du Lac Moéris, dans le Fayoum en Égypte. Puis en 1902 Moeritherium gracile à partir de restes fossiles d'un exemplaire plus petit, trouvé dans une formation fluvio-marine de la même région. En 1904, ce sont les premiers fossiles de Moeritherium trigodon qu'il a découverts dans les dépôts d'une oasis, toujours dans le Fayoum. On en a aussi trouvé dans d'autres sites en Afrique du Nord et de l'Ouest. En 1911, Max Schlosser a divisé Moeritherium lyonsi en deux espèces : Moeritherium lyonsi, la grande forme de la formation Qasr-el-Sagha, et Moeritherium andrewsi, appartenant à la formation fluvio-marine. En 2006, on a décrit Moeritherium chehbeurameuri à partir des fossiles trouvés dans un site du début de l'éocène tardif dans la localité de Bir el-Ater en Algérie.
Branche
Plusieurs espèces d'éléphants anciens existaient déjà pendant l'éocène et certains, comme Palaeomastodon ferni, assez proches des éléphants modernes. De ce fait, Moeritherium semble être une branche de la famille ayant évolué d'une façon tout à fait différente d'eux, vers des formes au tronc trapu et aux jambes courtes. On ne croit plus qu'il soit un ancêtre des éléphants modernes ; c'est une branche de l'ordre qui a disparu sans descendance, et fut supplantée par les hippopotamidés.
Références
- Frédéric Ducarme, « Les dernières sirènes mahoraises : les dugongs », sur MayotteHebdo.com, Mayotte hebdo, (consulté le ).
- (en) Jeheskel Shoshani, Robert M. West, Nicholas Court, Robert J. G. Savage et John M. Harris, « The earliest proboscideans : general plan, taxonomy, and palaeoecology », dans Jeheskel Shoshani et Pascal Tassy (dir.), The Proboscidea : Evolution and palaeoecology of the elephants and their relatives, Oxford, , p. 57–75.
- (en) Jan van der Made, « The evolution of the elephants and their relatives in the context of a changing climate and geography », dans Harald Meller (Éd.), Elefantenreich - Eine Fossilwelt in Europa, Halle-sur-Saale, Landesmuseum für Vorgeschichte, (ISBN 978-3-939414-48-3), p. 340–360.
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Moeritherium » (voir la liste des auteurs).
Liens externes
- (en) Référence BioLib : Moeritherium C.W. Andrews, 1901 †
- (en) Référence Paleobiology Database : Moeritherium Andrews 1901
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