Michel de Savoie

Michel de Savoie, mort en , est un prélat français du XVIe siècle.

Michel de Savoie
Biographie
Naissance Inconnue
Inconnu
Ordination sacerdotale Date inconnue
Décès
Inconnu
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale Date Inconnue
Prieur commendataire de Romainmôtier
archidiacre d'Angers
évêque de Sisteron
Autres fonctions
Fonction religieuse
Protonotaire apostolique
Fonction laïque
Prince de Lurs

.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Famille

Michel de Savoie est le fils légitimé du duc de Savoie Philippe sans terre et de sa maîtresse Bonne de Romagnano. Il est le demi-frère de Louise de Savoie et par conséquent, l'oncle paternel de Marguerite de Navarre et du roi François Ier. Il est aussi le demi-frère des ducs de Savoie Philibert le Beau et Charles le Bon, et du comte de Tende René de Savoie.

Rien n'est sur dans cette filiation qui se base sur une note des Chroniques de Jean Molinet[1],[note 1].

Selon François Bonivard, Michel de Savoie est un fils naturel de Jean-Louis de Savoie, évêque de Genève[2],[note 2]. Mais dans la suite du texte, François Bonivard confond Michel de Savoie avec Jean-François de Savoie, fils naturel de François de Savoie, qui succède en 1513, dans des conditions controversées à l'évêque Charles de Seyssel sur le siège épiscopal de Genève.

Cette seconde hypothèse, quoique fragile, semble être confirmée par une lettre du que FrançoisIer adresse au Chapitre de Beauvais pour lui annoncer qu'il a nommé et présenté au pape Antoine de Tende pour succéder à Michel de Savoie sur ce siège épiscopal[3]. Dans ce courrier, le roi distingue entre « mon cousin » [note 3](Michel de Savoie) et « mon oncle » [note 4](René de Savoie). On peine à voir pourquoi le roi ferait une telle distinction si Michel de Savoie et René de Savoie sont frères utérins ou demi-frères.

Prieur commendataire de Romainmôtier

On ne sait pas la date exacte à laquelle Michel de Savoie devient prieur commendataire de l'Abbaye de Romainmôtier. Il prend possession de cet important bénéfice ecclésiastique entre le , date à laquelle Jacques d'Amboise, abbé de Cluny, investit Claude de Livron, son prédécesseur dans ce bénéfice[4], et le quand il répond, depuis Turin, en cette qualité, à une supplique que les dépendants de l'abbaye lui ont fait parvenir à propos de l'impôt sur les aumônes[5].

Évêque de Sisteron

Le concordat de Bologne de 1516, entre François Ier et Léon X a définitivement privé les chapitres cathédraux de la plus importante de leurs prérogatives, celle d'élire les évêques. Cet acte avec la cour de Rome attribue ce droit au roi, sauf la confirmation et l'investiture canonique par le Saint-Siège. La nomination de Michel de Savoie est la première application à Sisteron de cette nouvelle règle. François Ier présenta au pape Léon X, Michel de Savoie, pour remplir le siège épiscopal que la mort de Claude de Louvain laissait vacant, et le Saint-Siège l'agrée, le .

En 1521, Michel de Savoie est désigné par François Ier pour succéder sur le siège de Beauvais à Louis de Villiers de L'Isle-Adam, décédé. Sa préconisation pour ce siège a même lieu dans un consistoire tenu par le pape Léon X, quelques jours avant sa mort au . Des bulles ne lui sont point expédiées par suite de la vacance du Saint-Siège, et sa nomination au siège de Beauvais demeura sans effet. Michel de Savoie meurt, au moment où Adrien VI, successeur de Léon X, va confirmer sa translation.

On ne connait pas avec exactitude la date de son décès. Néanmoins, François1er l'annonce au chapitre de Beauvais dans une lettre datée de Compiègne, le .

Les chanoines des deux chapitres de Sisteron et de Forcalquier se réunissent le afin de désigner son successeur[6]. Leur choix se porte sur Claude d'Aussonville dont l'élection est confirmée par le pape Clément VII[7].

Références et notes

Références

Notes

  1. "Le lendemain l'on tint court ouverte; le jour se passa en danses, et le prothonotaire (sic) de Savoye (sic), frère à monseigneur le bastard (sic), deffraya (sic) par tous les logis hommes et chevaulx (sic)" - Jean Molinet
  2. "Lequel bastardt, pour estre toujours mieux en credict entretenu, emplit la cour de bastardaille de la maison comme luy. Et fit donner l'abbaie de Romemoustier (sic) à un bastardt de l'evesque Johanloys (sic)". - François Bonivard - Chroniques de Genève (manuscrit de Turin).
  3. « sitôt que nous avons été avertis du trépas de feu notre cousin l'évesque de Cistéron (sic) »
  4. « à la requeste de notre très-chier et amé oncle le Bastard de Savoye, grand-maistre de France »

Annexes

Bibliographie

  • François Bonivard (auteur) et Micheline Tripet (éditeur technique), Chroniques de Genève (1505-1526), t. II, Genève, Librairie Droz, coll. « Textes littéraires français », (ISBN 978-2-600-00940-9, ISSN 0257-4063, lire en ligne).
  • Félix de Coussemaker, Des Résistances qui se sont produites depuis la mort de François Ier (1547) au mode de nomination des évêques établi par le concordat de 1516. : Thèse pour le doctorat, Université de Paris, Faculté de droit, Paris, Arthur Rousseau, (lire en ligne).
  • André Delettre, Histoire du diocèse de Beauvais depuis son établissement au 3e siècle jusqu'au 2 septembre 1792, Beauvais, Achille Desjardin, , 563 p. (lire en ligne).
  • Frédéric de Gingins-la-Sarra, Cartulaire de Romainmotier, publié en entier sous les auspices de la Société d'Histoire de la Suisse Romande, Lausanne, Marc Ducloux, (lire en ligne).
  • Jean Molinet (auteur) et Jean Alexandre Buchon (éditeur technique), Chroniques de Jean Molinet, publiées, pour la première fois, d'après les manuscrits de la Bibliothèque du Roi., t. 5, Paris, Verdière, coll. « Collection des chroniques nationales françaises ; T. XLIII-XLVII », , 306 p. (lire en ligne).
  • Jean-Pierre Papon, Histoire générale de Provence, dédiée aux États de Provence et imprimée par leur ordre., t. I, Paris, Moutard, , 689 p. (lire en ligne).
  • La France pontificale

Annexes

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