Michel V

Michel V (en grec : Μιχαήλ Εʹ Καλαφάτης), dit le Calfat, né vers 1015 et mort le , est un empereur byzantin pendant 129 jours du au .

Michel V
Empereur byzantin

Histamenon représentant Michel V
Règne
-
4 mois et 7 jours
Période Macédonienne
Précédé par Zoé Porphyrogénète
Michel IV le Paphlagonien
Co-empereur Zoé Porphyrogénète (1028-1050)
Suivi de Zoé Porphyrogénète
Constantin IX Monomaque
Biographie
Naissance vers 1015
(Paphlagonie)
Décès (~27 ans)
(Constantinople)
Père Étienne Calaphatès
Mère Marie
Empereur byzantin

Neveu de Michel IV dont la sœur Marie avait épousé un calfat du nom d'Étienne, Michel ne montra aucune reconnaissance ni à l'endroit de l'impératrice Zoé qui l'avait adopté, ni à l'endroit de son oncle Jean à la suggestion duquel il devait le trône. Réformateur, méprisé à cause de ses origines modestes, Michel V supprima les privilèges de l'aristocratie de la cour et voulut procéder à une profonde réforme de l'administration. Après avoir feint le plus grand respect à l'endroit de ses deux bienfaiteurs, il les fit exiler sur les conseils de son oncle Constantin. Mais si l'exil de Jean l'Orphanotrophe, détesté pour le fardeau fiscal imposé au peuple, ne provoqua aucune réaction, celui de l'impératrice Zoé, dernière survivante avec sa sœur Théodora de la dynastie macédonienne, provoqua une révolution. Michel et son oncle Constantin durent fuir Constantinople pour chercher refuge au monastère du Stoudion où, rattrapés par la foule, ils eurent les yeux crevés et furent enfermés dans deux monastères différents le . Sa chute, racontée en détail par les chroniqueurs de l'époque, illustre l'influence de la population de la capitale dans le jeu politique byzantin au XIe siècle.

Origines

Michel Psellos est, avec Jean Skylitzès, notre principale source sur le règne de Michel V ; ici avec son étudiant qui deviendra Michel VII Doukas.

Au départ, rien ne destinait Michel V au trône impérial.

Son oncle Jean, surnommé l'Orphanotrophe ou l'Eunuque, avait fait carrière dans l'administration impériale après avoir quitté sa Paphlagonie natale. Devenu protonotaire de Basile II, il avait épousé le parti de Romain III Argyre, dont il était devenu le parakoimomenos[N 1], avant d'épouser la carrière ecclésiastique et de devenir syncelle, poste de secrétaire général du patriarche de Constantinople généralement appelé à lui succéder. Il fut par la suite chargé de l’orphelinat Saint-Paul de Constantinople[N 2] d'où son surnom d'orphanotrophe.

Dévoré d'ambition pour sa famille, il n'eut de cesse que chaque membre ait obtenu un poste important à la cour. Aîné de cinq frères, lui-même ainsi que Constantin et Georges étaient eunuques et ne pouvaient à ce titre accéder au trône impérial. Ce n'était pas le cas des deux autres frères, Nicétas et Michel dits « barbus ». Georges fut nommé protovestiaire, Nicétas et Constantin furent faits successivement doux (gouverneurs) d'Antioche. Quant à Michel, après avoir été introduit au Palais par l'orphanotrophe et être devenu l'amant de l'impératrice Zoé, il épousa celle-ci, devenant empereur sous le nom de Michel IV (r. au )[1], [2]. La sœur de Michel IV, Marie, avait pour sa part épousé un homme qui avait commencé sa carrière comme « calfat »[N 3] de bateaux du nom d'Étienne, et avait probablement accumulé une fortune assez considérable pour pouvoir devenir membre de la famille impériale. Nommé par Jean commandeur de la flotte il devait en 1038 remplacer Georges Maniakès en Sicile, mais se révéla piètre officier ne parvenant pas à empêcher l'invasion sarrasine[3], [4].

Le futur Michel V était donc le fils de ce couple et par conséquent le neveu de Jean l'Orphanotrophe. On lui donnera le surnom méprisant de « Calfat » en souvenir des origines modestes de son père[N 4].

Adoption par l'impératrice Zoé

L'Empire byzantin vers 1025.

Souffrant depuis sa jeunesse d'épilepsie, mal auquel s'ajoutèrent à la fin de sa vie des œdèmes généralisés, Michel IV n'entreprit pas moins en 1041 une campagne contre les Bulgares qu'il devait mener avec succès. Il en revint toutefois épuisé et il devint évident pour la cour et en particulier pour Jean l'Orphanotrophe qu'il allait mourir. Désirant garder le contrôle du gouvernement et établir une « dynastie paphlagonienne », Jean amena l'empereur à faire nommer Michel, fils d’Étienne et de Marie et alors commandant de la garde personnelle de Michel IV, « césar », donc numéro deux de l'État et successeur éventuel de l'empereur[5]. Pour asseoir sa légitimité, ils suggérèrent à l'impératrice Zoé à qui le pouvoir retournerait lors du décès de son mari d'adopter Michel. Zoé accepta cette suggestion et lors d'une cérémonie à l'église de la Vierge des Blachernes, l'éleva à la dignité de césar, « lui rendant honneur et hommage comme au fils de l'impératrice[6],[7].

Une fois devenu césar, Michel V continua de mener une vie effacée pour ne pas sembler aspirer trop ouvertement au trône. Il se tenait à l'écart dans les cérémonies officielles et ne s'assoyait pas à la table impériale sauf lors de banquets officiels. Ses deux frères, Constantin et Nicétas, qui avaient mis en lui leurs espoirs de promotion, avaient même pris soin de lui choisir une résidence peu voyante hors de Constantinople. Non seulement son oncle l'empereur ne se soucia aucunement de lui, mais Michel ne pouvait se rendre au Grand Palais que sur convocation[8]

Lorsque Michel IV sentit sa fin approcher, il abdiqua et se fit moine au monastère des Saints-Côme-et-Damien. L'impératrice Zoé, qui avait pourtant été abandonnée par l'empereur, vint en larmes supplier qu'il la reçoive une dernière fois, mais sans succès[9],[10]. Son frère Jean, resté à son chevet jusqu'à la fin, resta trois jours près de lui après le décès[11].

Craignant qu'une fois connu le décès de l'empereur quelqu'autre prétendant n'apparaisse, Constantin et Nicétas se hâtèrent de forger un ordre impérial faisant venir le nouveau césar au Palais[12],[13]. Inquiet de la tournure que pouvait prendre les événements, Jean l'Orphanotrophe revint lui-même au Palais où il fut accueilli par ses frères avec la plus basse flatterie. Conscient cependant de l'attachement qu'éprouvait le peuple pour la dynastie macédonienne, Jean lors de la réunion familiale qui suivit engagea ses frères et le futur empereur à ne rien faire sans l'approbation de l'impératrice[14].

Obéissant à leur aîné, les frères se rendirent alors auprès de Zoé lui promettant que Michel ne serait empereur qu'en titre, celle-ci gardant les rênes du pouvoir, à moins qu'elle ne préfère régner qu'à travers lui, auquel cas il demeurerait son dévoué serviteur[15],[16].

Le règne

L'impératrice Zoé qui fut co-impératrice avec Romain III Argyre, Michel IV, Michel V et Constantin IX.

À la mort de Michel IV, le pouvoir revint donc à Zoé à qui il appartenait de choisir le nouvel empereur. Ce ne fut que trois jours plus tard qu'elle se décida en faveur du jeune Michel [17]. Zoé présenta alors le futur empereur à la foule qui attendait sa décision et celui-ci fut couronné par le patriarche à Sainte-Sophie[18]. Durant les premiers jours, voire les premières semaines, le scénario se déroula tel que prévu, Michel V affectant la plus grande soumission à l'égard de l'impératrice et la plus grande affection à l'endroit de son oncle Jean [14],[19],[20].

Bien vite toutefois son véritable caractère devait éclater au grand jour. Autant Psellos estimait son prédécesseur au point d'excuser volontiers ses crimes[N 5], autant il détesta Michel V dans lequel il ne put rien trouver de bon. Lui reprochant l'obscurité de ses origines, il eût espéré que le pouvoir transformerait le nouvel empereur : « Il n'avait rien de ce qui va à la parade, rien de convenablement ajusté, ni le cheval, ni l'habit, ni aucune des choses qui change un personnage. Tel un pygmée qui prétendrait être un Hercule et qui voudrait se transformer à l'image du héros […] il s'est revêtu de la peau du lion, mais il est accablé par la massue[21] »,[22].

Quant à son caractère, Psellos reproche surtout à Michel V son hypocrisie : « Sa parole était tout l'opposé de ses sentiments; […] si irrité fût-il contre maintes personnes, il leur parlait avec bienveillance […] et beaucoup de ceux qu'il se proposait de soumettre le lendemain aux supplices les plus cruels, il les admettait la veille au soir à sa table et partageait avec eux la même coupe[23]. » Ses premières victimes devaient être précisément les personnes qui le portèrent au pouvoir.

Bientôt l'empereur manifesta clairement son désir d'être son propre maître et de gouverner seul. Il prit comme principal conseiller non pas son oncle Jean comme l'avait fait son prédécesseur, mais son oncle Constantin, déjà domestique des Scholes, à qui il fit conférer par Zoé la dignité de nobellissime[24]. Or, depuis longtemps, Constantin était profondément jaloux de Jean et entendait bien provoquer sa chute[25]. À l'issue d'une altercation entre les deux hommes au cours d’un repas avec l'empereur, Jean quitta en fureur le palais pour se rendre non à sa résidence de Constantinople, mais dans l'une de ses propriétés à l'extérieur de la ville. Il croyait sans doute que l'empereur le rappellerait avec des excuses pour la conduite de Constantin. De fait quelques jours plus tard, un navire impérial se présenta bientôt au port de sa résidence avec l'ordre de venir expliquer sa conduite devant l'empereur. Mais alors que le navire approchait du Grand Palais, un autre navire s'approcha, prit l'orphanotrophe à son bord et l'amena en exil sous le regard de l'empereur qui regardait la scène d'un balcon du palais ; il devait y mourir peu après[26],[27],[N 6]. Jean étant très impopulaire, cette déchéance ne devait pas créer d'émoi dans la population[28]. À la suite de quoi, Michel fit castrer tous les membres de la famille de Jean ayant atteint l'âge de la puberté[29],[30].

Sur le conseil de son oncle Constantin, il fit sortir de prison nombre de personnes qui avaient été emprisonnées par Jean comme Constantin Dalassène et Georges Maniakès qu'il fit catépan d'Italie où les Normands menaçaient de prendre Bari et où les Arabes étaient en voie de reprendre les places fortes que Maniakès avait déjà conquises en Sicile [20],[31],[32],[30].

Après avoir confié la direction des affaires à l'éminent juriste Constantin III Lichoudès[N 7], Michel s'en prit à l'aristocratie de la cour qui, tout en feignant soumission à son endroit, continuait à mépriser la bassesse de ses origines et son peu de droit à accéder au trône[33]. Déterminé à se venger, il humilia cette aristocratie, enlevant à ses membres leurs privilèges au point où ceux-ci craignirent pour leur vie[34]. Il fit également l'erreur de renvoyer la garde varègue pour la remplacer par des « Scythes », tous eunuques, dont il s'assura la loyauté par des promotions exceptionnelles[35]. Par ces gestes, il voulait montrer qu'il « entendait se faire garder par la multitude plutôt que par la noblesse [36] ». La foule répondit avec enthousiasme à la déchéance de Jean, aux vexations à l'endroit des membres de la noblesse et aux nouvelles libertés. Lors des nombreuses processions qui marquaient la vie officielle à Constantinople, on tendait des étoffes de pourpre aux fenêtres et on mettait des tapis sous ses pieds : l'empereur se crut devenu le « père du peuple »[34].

L'erreur qui devait toutefois lui être fatale, fut de s'en prendre à l'impératrice Zoé.

La déchéance

Ruines du monastère du StoudionMichel V et Constantin tentèrent de se réfugier.

Dernière survivante avec sa sœur Théodora de la dynastie macédonienne à laquelle était profondément attachée la population, celle qui était toujours l'impératrice Zoé demeurait, en dépit de son caractère fantasque, extrêmement populaire. Michel V devint vite jaloux du statut et de la popularité de l'impératrice dont le nom était toujours prononcé avant le sien dans les acclamations publiques[37]. Bientôt, il lui refusa l'entrée de la salle du conseil et (pire encore) l'accès au trésor public, la gardant comme l'avait fait Michel IV sous haute surveillance[38],[39]. Cinq mois après son couronnement, il profita des festivités de Pâques pour mettre à l'épreuve sa popularité. Distribuant d'importantes largesses, il cru avoir suffisamment sécurisé sa position pour se débarrasser de la tutelle de Zoé. Dans la nuit du 18 au , Michel la fit tonsurer et l'envoya dans un monastère de l'île de Principo, une des îles des Princes sous prétexte qu'elle aurait comploté pour l'empoisonner[40],[41],[42].

Après avoir informé le Sénat des motifs de sa décision[43], Michel fit lire par l'éparque (préfet) de la ville, dans le forum de Constantin, une proclamation faisant état de l'exil de l'impératrice pour trahison et de la déposition du patriarche Alexius Studite, accusé d'avoir aidé l'impératrice dans ses agissements criminels. Néanmoins, le patriarche parvint à s'échapper[44],[45],[46],[30].

Immédiatement après la lecture de cette proclamation, des voix se firent entendre dans la foule qui hier encore acclamait Michel V, pour réclamer sa destitution et son remplacement par Zoé, l'impératrice légitime[47],[46],[48].

Inquiet de la tournure des événements, Michel V rappela Zoé au palais, tout en insistant pour qu'elle demeure une moniale. Pour tenter d'apaiser l'insurrection, il apparut au kathisma de l'hippodrome avec Zoé, qui resta loyale à l'empereur. La vue de la vieille dame que certains ne reconnaissaient même plus sous ses habits de nonne, ne fit qu'attiser l'ardeur de la foule[49],[50],[51],[52]. Ne pouvant s'assurer de la fiabilité de son impératrice, la foule, sous la direction du général Constantin Kabasilas, se dirigea alors vers le couvent de Petrion pour aller chercher la deuxième survivante de la dynastie, Théodora, elle aussi religieuse. D'abord hésitante, celle-ci dut se résigner sous la menace et, troquant sa tenue de moniale contre une robe somptueuse, elle fut conduite à la cathédrale Sainte-Sophie pour y être proclamée impératrice[53],[54],[52]. La portée de cet événement est significative car c'est contre sa volonté initiale que Théodora fut replacée au rang d'impératrice et probablement contre le souhait de Zoé car les deux sœurs entretenaient des relations compliquées. Les émeutiers agissaient donc en gardiens de la légitimité macédonienne par-delà les préférences de leurs représentantes directes[55].

La présentation de Zoé n'ayant pas réussi à apaiser la foule, Michel V décida de résister. Ce ne fit que redoubler l'ardeur de la population. En trente-six heures la foule s'empara du Grand Palais et de ses bureaux dont ceux abritant les registres fiscaux ainsi que les palais de l'aristocratie civile ; dépassée, la garde varègue fut impuissante à protéger l'empereur. Selon Skylitzès, les émeutes firent 3 000 morts[56],[57],[52]. Les chroniqueurs décrivirent une population de tous âges, de toutes conditions et de tous sexes qui se retrouva dans cette révolte[51]. Selon Psellos, deux groupes pouvaient néanmoins être distingués : une population violente et indisciplinée et une faction plus modérée, favorable à la déposition de Michel V mais dans un ordre relatif ; un groupe auquel se rattachait Psellos, sans qu'il soit possible de savoir dans quelle mesure cette séparation symbolisait la méfiance de Psellos envers la fureur populaire[58]

Ayant appris que Théodora avait retrouvé son statut d'impératrice, Michel V et son oncle Constantin s'enfuirent au monastère du Stoudion pour y trouver refuge[59]. Pendant ce temps, Théodora toujours à Sainte-Sophie nomma ses ministres et s'assura que Michel soit déposé[60]. La foule qui l'entourait se dirigea alors vers le monastère du Stoudion où Michel V et son oncle se tenaient près de l'autel[51]. De tout l'après-midi la foule, respectant la sainteté de l'autel, n'osa s'emparer des deux hommes qui reçurent les habits de moine. Le soir arriva le nouveau préfet de la ville, un certain Campanarus, disant qu'il avait reçu ordre de l'impératrice Théodora de raccompagner l'empereur et son oncle au palais et qu'il ne leur serait fait aucun mal. Sur le refus des deux hommes de quitter l'église, le préfet donna alors ordre à ses hommes de s'emparer d'eux. Ceux-ci furent assis sur des ânes et se dirigèrent vers le Palais sur la Mésè, la grande avenue de Constantinople. Mais arrivés à l'endroit appelé « sigma », le bourreau envoyé par Théodora approcha le cortège et les deux hommes eurent les yeux crevés [61],[62].

Cette révolte démontrait la capacité d'action de la population à Constantinople, alors en pleine expansion démographique et économique et dans laquelle se constituait l'apparence d'une « bourgeoisie » composée notamment d'artisans et de commerçants. Attachée à la légitimité macédonienne et désireuse d'acquérir un poids politique plus important, en particulier face à l'aristocratie traditionnelle, sa révolte en 1042 représentait l'incarnation d'une certaine forme de pouvoir populaire que les successeurs de Michel, au premier chef Constantin IX Monomaque, eurent le soin de ménager[63],[64]. Récemment, Anthony Kaldellis a souligné avec force l'importance de cet événement, dont il estime qu'il est trop souvent mis au second plan dans l'histoire politique byzantine. Il y voit la démonstration du rôle politique du peuple, en l'occurrence constantinopolitain, pour démettre un souverain qualifié d'indigne à la fonction impériale. A cet égard, les chroniqueurs byzantins soutiennent la légitimité de cette révolte, devenue l'instrument de la lutte contre un tyran qui, en outrepassant ses droits et en contestant la dynastie légitime, peut être chassé du pouvoir[65]. Si les historiens impériaux étaient souvent méfiants envers la capacité d'action du peuple, tant Psellos, qui fait de la révolte de 1042 un élément central de sa Chronographie, Attaleiatès que Skylitzès usèrent de termes relatifs à la démocratie classique (demos par exemple) pour raconter cet épisode de soulèvement populaire.

Peu de temps après Michel V fut envoyé au monastère d'Eleimon sur l'île de Chios; son oncle Constantin fut envoyé dans un autre monastère de l'île de Samos. L'histoire ignore ce qu'il advint d'eux par la suite ; mais on sait que Michel V mourut à ce monastère dès le [66].

Bibliographie

Sources primaires

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  • (de) Michel Psellos (trad. Ioannis Polemis), Orationes funebres Volumen 1, De Gruyter, coll. « Bibliotheca scriptorum Graecorum et Romanorum Teubneriana »,
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  • Jean Zonaras, Epitome Historion, Facsimile Publisher, 2015, ASIN : B011BXU0RM.

Sources secondaires

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  • (en) Michael Angold, « The Byzantine Empire, 1025-1118 », dans The New Cambridge Medieval History, Cambridge University Press, , 217-253 p. (lire en ligne)
  • (en) Michael Angold, « Belle Epoque or Crisis ? (1025-1118) », dans The Cambridge History of the Byzantine Empire, c.500-1492, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-83231-1).
  • Louis Bréhier, Vie et mort de Byzance, Albin Michel, coll. « L'évolution de l'humanité »,
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  • (en) Anthony Kaldellis, Streams of Gold, Rivers of Blood, the Rise and Fall of Byzantium, 955 a.d. to the First Crusade, Oxford University Press, (ISBN 978-0-190-25322-6)
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  • (en) Krallis, Dimitrios, « Democratic Praxis and Republican Ideology in the Eleventh Century ». Byzantine Studies Conference, Dumbarton Oaks, 2006.
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  • Georges Ostrogorsky, Histoire de l’État byzantin, Paris, Payot, (ISBN 2-228-07061-0)
  • (en) Edgar Sewter (dir.), The Chronographia of Michael Psellus, Yale University Press, (OCLC 427306)
  • (en) Warren Treadgold, A History of the Byzantine State and Society, Stanford University Press, (ISBN 978-0-804-72630-6)

Notes et références

Notes

  1. Le parakimomène (en grec παρακοιμώμενος, « celui qui couche auprès [de l'empereur] ») était un titre porté par un haut dignitaire du palais des empereurs byzantins, généralement un eunuque. Chargé tout particulièrement d'assurer la protection du souverain pendant la nuit (portant d'ailleurs une arme), le parakimomène devait jouir de la confiance totale de l’empereur
  2. Édifié autour de l'église Saint-Paul, cet orphelinat était une véritable cité. De nombreuses maisons logeaient des pauvres et des infirmes : vieillards, nourrissons, impotents, paralytiques, aveugles, estropiés, au nombre de plusieurs milliers. Tellement grand qu’il « fallait une journée pour en faire le tour », cet orphelinat était doté d'immenses revenus.
  3. Un calfat est un ouvrier employé en construction navale pour le calfatage des bordés des navires.
  4. Psellos qui ne trouve rien à dire de bon sur Michel V écrira : « Cet homme (le père de Michel) […] était du côté de la souche paternelle, d’une obscurité parfaite et sans notoriété aucune. Car son père était sorti de je ne sais quelle campagne ultra désertique ou de quelque autre pays perdu. […] Avec de la poix, il frottait soigneusement ce qui avait été ajusté (Psellos, Chronographie, IV, 26).
  5. « Si l’on exclut ce seul crime commis à l’endroit de Romain [i.e. l’avoir trompé avec Zoé] ainsi que l’accusation d’adultère et aussi le grief d’avoir exilé des gens sur de simples soupçons […] (Psellos, Chronographie, IV, 7) »
  6. Selon Skylitzès, qui estime que Michel V est incapable de prendre de décision par lui-même, c'est Zoé qui écarte Jean l'Orphanotrophe, ce qui apparaît peu vraisemblable car elle n'a alors qu'une influence limitée sur le gouvernement de l'Empire.
  7. C’est alors que Michel Psellos fut appelé à la cour comme secrétaire d’un tribunal impérial; il fut donc témoin oculaire des évènements qui suivirent.

Références

  1. Kazhdan 1991, p. 1365.
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  52. Garland 1999, p. 143.
  53. Psellos, Chronographie, V, 36-37; Skylitzès, Synopsis Historiarum, 418; Attaliates, Historia, 16; Zonaras, Epitome, 3.611-612.
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  59. Psellos 1967, V, 38.
  60. Attaliates, Historia, 16.
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  64. Jean-Claude Cheynet, « La société urbaine », dans Autour du premier humanisme byzantin et des cinq études sur le XIe siècle, Collège de France - Centre de recherche d'histoire et civilisation de Byzance, coll. « Travaux et mémoires », (ISBN 978-2-916716-64-0), p. 476-477.
  65. Kaldellis 2015, p. 90-94.
  66. Norwich 1994, p. 302.

Voir aussi

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