Michel Denieul

Michel Denieul (1926-2013) est un haut fonctionnaire français.

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Biographie

Origines et formation

Fils d'un artisan d'art[1], Michel Denieul naît le à Rennes, en Ille-et-Vilaine[2]. Il entre à l'École nationale des chartes après avoir préparé son concours au collège Sévigné[3].

Il est archiviste paléographe (promotion 1949)[4] et ancien élève de l'École nationale d'administration (promotion Albert-Thomas, 1953-1955)[1]. Il sera plus tard considéré comme un haut fonctionnaire « pas comme les autres » du fait de sa formation atypique[5].

Carrière

Après son service militaire en Afrique du Nord puis en Martinique[3], il fait ses débuts comme archiviste départemental de la Loire-Atlantique[3] (1949)[1].

À sa sortie de l'ENA en 1955, il choisit le corps des administrateurs civils[3]. Devenu chef de cabinet du préfet délégué à Tizi-Ouzou, il passe l'année suivante au service du préfet du Morbihan[3].

En 1957, il est directeur du cabinet du préfet des Basses-Pyrénées, avec rang de sous-préfet, puis occupe les mêmes fonctions dans les Bouches-du-Rhône (1960)[3]. Il suit en 1963 Raymond Haas-Picard à la préfecture de la Seine, dont il devient cette fois le directeur adjoint de cabinet[3].

En 1966, il est chef de cabinet du ministre de l'Intérieur, Roger Frey, avant de devenir son conseiller technique au ministère des Relations avec le Parlement, l'année suivante[3].

En 1968, il est quelques mois à la tête du service de liaison interministérielle pour l'Information[3]. Il rejoint ensuite la direction de l'Architecture au ministère des Affaires culturelles[1].

Son premier poste de préfet est dans le Lot, en 1971[1].

En 1973, puis 1974, il dirige le cabinet d'Alain Peyrefitte aux ministères des Réformes administratives, puis des Affaires culturelles et de l'Environnement[1]. Cette dernière année, il passe auprès du ministre de l'Éducation nationale, René Haby[1].

Il revient dans la préfectorale à la tête du Doubs et de la région Franche-Comté en 1977[1].

Nommé directeur général de la Marine marchande en [1], il est candidat en juin suivant sous les couleurs du Rassemblement pour la République aux élections législatives dans la 3e circonscription des Côtes-du-Nord[6].

En 1982, il est détaché comme directeur général des services du département de Seine-et-Marne[1]. Son dernier poste, en 1986, est celui de président des Autoroutes du sud de la France et de la Société de l'autoroute basque[1].

Il a présidé[Quand ?] l'Association des hauts fonctionnaires de l'État en service détaché[3].

Retraite et mort

Il est admis à la retraite fin 1991[1].

Il meurt le [7].

Vie personnelle

Époux d'Anne Denieul-Cormier, il a trois enfants, dont l'avocat Jean-Marie Denieul[1].

Décorations

Références

  1. Bargeton 1994.
  2. notice BnF no FRBNF12880504.
  3. Allaire et Frank 1995.
  4. Sous la dir. de Frédéric Joüon des Longrais et Georges Tessier, L'Hôpital Saint-Yves de Rennes (thèse pour le diplôme d'archiviste paléographe), Paris, École nationale des chartes, .
  5. Michèle Champenois, « Les enthousiasmes du nouveau préfet », sur lemonde.fr, .
  6. Jean Videau, « Situations électorales DANS LES COTES-DU-NORD Un marin (?) " parachuté " à Loadéac », sur lemonde.fr, .
  7. « Michel Denieul disparaît », sur lequotidiendelart.com, .

Annexes

Bibliographie

  • « Denieul, Michel Pierre Yves », dans René Bargeton, Dictionnaire biographique des préfets : septembre 1870-mai 1982, Paris, Archives nationales, (ISBN 2-86000-232-4), p. 193-194.
  • Martine Allaire et Marie-Thérèse Frank, Témoins et acteurs des politiques de l'éducation depuis la libération : inventaire de cinquante entretiens, t. 1, Paris, Institut national de recherche pédagogique, , 197 p. (ISBN 2-7342-0459-2, lire en ligne), p. 68-70.
  • Fernando Malverde (réal.), « Entretien avec Michel Denieul, directeur du Service de liaison interministériel pour l'information en  », Un pavé dans l'écran, France 3 Île-de-France, , 1 h (SUDOC 067111084).

Liens externes

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