Michael Ventris

Michael Ventris, né le , mort le , est un architecte et philologue britannique, déchiffreur du linéaire B, un système d'écriture du grec archaïque employé par la civilisation mycénienne.

Biographie

Enfance

Né dans une famille militaire, qui provenait à l'origine du Cambridgeshire[1], à Wheathampstead dans le Hertfordshire le 12 juillet 1922. Son père était un officier militaire stationné en Inde et sa mère, une femme doué intellectuellement, qui l'avait éduqué dans une atmosphère qui était artistique, et l'a habitué à passer ses vacances à l'étranger ou à visiter le British Museum[1]. Et, il a été élevé et scolarisé en Suisse où il a été à l'école à Gstaad et ses enseignement lui on été émis en français et en allemand[1]. Michael Ventris fait preuve dans son jeune âge d’un grand talent pour les langues. Il parle ainsi le français, le suisse allemand, le polonais en autodidacte à l'âge de six ans[1], et trois autres langues européennes, et maîtrise le latin et le grec ancien. À l'âge de sept ans, il avait acheté et lu un ouvrage sur les hiéroglyphes écrit en allemand[2]. Il ne s'est jamais lassé de son affection pour les langues ; En passant quelques semaines en Suède après la Seconde Guerre Mondiale, il maîtrise la langue et cela lui permet d'avoir un emploi temporaire dans ce pays et plus tard, il correspondait avec des chercheurs suédois dans leurs langues. À l’école, il assiste à une conférence donnée par Arthur Evans, archéologue et découvreur du palais de Cnossos, en Crète. Les propos tenus par ce dernier sur le linéaire B, non encore déchiffré, passionnent Ventris, qui se met au travail. Il part avec l’idée, qui se révèle fausse, que le linéaire B, qu’Evans appelle également le « minoen » (voir civilisation minoenne), est une forme d’étrusque.

Ses études et sa carrière militaire

En 1940, il entre à l’Architectural Association School of Architecture, la plus ancienne école d’architecture indépendante de Grande-Bretagne. Il en sort diplômé en 1948 avec une mention honorifique[1]. Avec la guerre, il interrompt pendant quelque temps ses études et choisi de s'inscrire dans la RAF, où il était navigateur dans un équipage de bombardier ; il déclare à ce sujet[1] :

Cela est beaucoup plus intéressant que de simplement voler[1]

Et il a même horrifié le capitaine de l'avion en faisant naviguer l'équipage grâce à des cartes qu'il avait fabriqué lui - même[1].

Ventris et le Linéaire B

En 1950, il élabore un questionnaire au sujet du linéaire B, qu’il envoie aux grands philologues de l’époque. Il utilise les réponses pour poursuivre ses propres recherches. Il s’appuie sur :

Il peut alors dresser des grilles associant les signes du linéaire B à des consonnes et des voyelles. En comparant des tablettes découvertes sur le continent grec et des tablettes crétoises, Ventris détermine que certaines chaînes de symboles sont en fait des noms propres. En juin 1952, il parvient à percer le secret du linéaire B : il s’agit en fait d’une forme archaïque de grec.

Le 1er juillet, il donne une communication à ce sujet à la BBC. Immédiatement, il connaît la célébrité. Il poursuit son travail en collaboration avec John Chadwick avec lequel il prépare l'ouvrage Documents in Mycenæan Greek Documents en grec mycénien »), premier corpus de tablettes déchiffrées, qui remet en cause les hypothèses d’Arthur Evans sur la Crète archaïque et permet de resituer correctement la période mycénienne dans l’histoire du monde égéen.

Accident de voiture fatal et sa mort

Michael Ventris meurt dans un accident de voiture le 6 septembre 1956 près de Hatfield dans le Hertfordshire alors qu'il rentrait chez lui seul, tard dans la nuit en empruntant la "Great North Road" ; son véhicule a percuté un grand camion et a été tué immédiatement après le choc[3]. Il est décédé quelques semaines avant la publication de Documents in Mycenæan Greek[3].

Distinctions

Michael Ventris, pour ses travaux concernant le linéaire B, reçoit comme distinctions l'Ordre de l'Empire Britannique, le titre d'associé de recherche honoraire à l'University College de Londre et un doctorat Honoris Causa de l'université d'Uppsala[3].

I obtient avec une bourse de recherche par le Architects' Journal en 1956 pour ses services en tant qu'architecte[3].

Publications

  • (en) The Decipherment of Linear B, Cambridge University Press, 1990 (2e édition) (ISBN 0521398304).
  • (en) Documents in Mycenæan Greek (avec John Chadwick), Cambridge University Press, 1974 (2e édition).

Notes et références

  1. (en) John Chadwick, The Decipherment of Linear B, Cambridge University Press, 2019 (2e édition ; réimprimée), 164 p. (ISBN 978 - 1 - 107 - 69176 - 6), p.2
  2. (en) John Chadwick, The Decipherment of Linear B, Cambridge University Press, 2019 (2e édition ; réimprimée), 164 p. (ISBN 978 - 1 - 107 - 69176 - 6), p.1
  3. (en) John Chadwick, The Decipherment of Linear B, Cambridge University Press, 2019 (2e édition ; réimprimée), 164 p. (ISBN 978 - 1 - 107 - 69176 - 6), p.3

Annexes

Bibliographie

  • (fr) John Chadwick, Le Déchiffrement du linéaire B. Aux origines de la langue grecque, trad. de l'anglais par Pierre Ruffel, introduction de Pierre Vidal-Naquet, Gallimard, 1972.
  • (en) Andrew Robinson, The Man Who Deciphered Linear B: The Story of Michael Ventris, Thames & Hudson, 2005 (ISBN 0500510776).

Liens externes

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