Messaoud Bellemou
Messaoud Bellemou (en arabe : مسعود بلمو), (né en 1947 à Aïn Témouchent) est un musicien algérien, qui a grandement influencé le raï moderne à ses prémisses. Il est souvent surnommé à ce titre comme le « père du raï moderne » d'abord comme trompettiste jouant par la suite d'autres instruments comme le saxophone, le violon et l'accordéon. Il est celui qui a fait la jonction entre l'ancestral gasba (la flûte) et la trompette modernisant ainsi le raï traditionnel.
Naissance |
Aïn Témouchent, Algérie |
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Activité principale | compositeur, interprète |
Genre musical | Raï |
Instruments | Trompette, violon, accordéon |
Années actives | Depuis 1964 |
Influences | Raï traditionnel |
Biographie
Messaoud Bellemou est issu d'une famille de cultivateurs. À 10 ans, il montrait de très bonnes aptitudes pour le clairon. Henri Coutan, professeur de l'école municipale d'Aïn Témouchent, l'incita à rejoindre la fanfare locale. Pour le professeur, il pourrait échapper au métier de cultivateur et devenir un trompettiste. A cette époque de l'après indépendance, Messaoud Bellemou se rendait dans tous les mariages pour assister aux concerts de raï rural, la forme du raï traditionnelle avec flûte, guellal et percussion longiligne. Il allait voir notamment les prestations de stars locales comme Cheikha Ouachma, Cheikha Bekhta et Cheikh Brahim[1].
À 18 ans, Bellemou décide de jouer du raï réalise en remplaçant la flûte par la trompette. De 1964 à 1968, il s'entête à reprendre les airs du blues oranais interprétés depuis des siècles sur un roseau. Il est ainsi considéré comme le créateur de la version pop du raï. Accompagné d'un groupe, il joue dans tout le pays dans l'indifférence générale. Il recrute des musiciens comme Hamani Hadjoum ou Younés Benfissa. Ils réalisent leur premier enregistrement, en 1973 à Oran, chez Zed el-Youm Édition : le 45 tours Sidi H'bibi qui est suivi d'autres aux textes trop licencieux pour l'époque.
Dans un village proche d'Aïn Témouchent, Bellemou découvre Sghir Bouteïba un chanteur à la voix ample qui chante alors de façon allusive Ya moulat el-villa. Des stars de la musique du raï l'estiment comme le meilleur chanteur-improvisateur que le raï ait jamais connu[1].
En 1975, sa troupe atterrit sur la corniche oranaise, dans la boîte mythique le Biarritz. Le trompettiste y est ensuite rejoint par Belkacem Bouteldja. Jusqu'à 1982, le raï de Bellemou attire le public de l'Ouest d'Oran à ses concerts[1].
Beaucoup d'artistes s'en inspireront dans le pop raï notamment les chebs Khaled ou Cheb Mami qui populariseront le genre.
Liens externes
Notes et références
- « RAï. L'inventeur du raï moderne donne quelques concerts exceptionnels. Messaoud Bellemou, l'homme par qui le raï arriva. », sur Libération.fr, (consulté le )
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