Meriem Fekkaï

Meriem Fekkaï (parfois orthographié Fekai ou Fekkai ; en arabe : مريم فكاي) est une chanteuse arabophone algérienne née à Alger en 1889 et morte dans la même ville le [1]

Meriem Fekkaï
Naissance
Alger, Département d'Alger, Algérie
Décès (72 ans)
Alger, Département d'Alger, Algérie
Activité principale Chanteuse, compositrice, interprète
Genre musical M'saam'a
Influences Hawzi, musique arabo-andalouse, Musique algérienne

Biographie

Meriem Fekkaï naît en 1889 à Alger, où elle commence et termine sa carrière musicale. Elle est issue d'une famille originaire de Biskra[2],[3]  juive d'Algérie[4] ou musulmane[5], selon les sources.

Elle prend exemple, avec Cheikha Tetma et Reinette l'Oranaise, sur Yamna Bent El-Hadj El-Mahdi (1859-1933), également appelée Mâalema Yamna (« maître Yamna »), première chanteuse algérienne à avoir interprété le répertoire andalou, qui était alors le domaine réservé des hommes[6]. Myriam Fekkaï forme un ensemble musical avec Cheikha Tetma, Reinette l'Oranaise (qui jouait la kuitra), Madame Guigui (qui jouait au piano) ; Fadhéla Dziria rejoint par la suite cet ensemble[7].

Le genre de musique arabe que pratique Myriam Fekkaï est le M'saam'a, un genre typiquement féminin ; les chanteuses comme elle, comme Mâalema Yamna et Cheikha Tetma sont appelées «m’samaâtes»[6]. L'ensemble artistique, qu'elle constitue à partir de 1935, innove en introduisant une forme de prestation musicale et dansée ; jusque-là les cheikhates ne s'occupaient pas de la partie ballet traditionnel.

Elle joue du hawzi[2], de la musique arabo-andalouse, et met en musique de nombreux poèmes du répertoire algérien.

Fekkaï anime souvent des fêtes familiales et des mariages, ainsi que des intermèdes de spectacles, organisés par Mahieddine Bachetarzi, à partir de 1928.

Elle commence sa carrière de chanteuse assez tard, mais elle rencontre un très grand succès. Meriem Fekkai meurt le .

Notes et références

  1. Souâd Khodja, Nous les algériennes : la Grande solitude, Alger, Casbah éditions, , 208 p. (ISBN 9961-64-348-8), p. 154.
  2. (en) Tony Langlois, « Jewish Musicians in the Musique Orientale of Oran, Algeria », dans Davis Ruth Frances (dir.), Musical Exodus : Al-Andalus and its Jewish Diasporas, Lanham (Maryland), Rowman & Littlefield, coll. « Europea » (no 19), (ISBN 978-0-81-088175-4, OCLC 908375793, présentation en ligne), p. 161, n. 20.
  3. « Meriem Fekkai (1889-1961) Grande dame de la chanson algérienne », Le Midi Libre, 16 mai 2009.
  4. (en) Maxim Silverman, Palimpsestic Memory : The Holocaust and Colonialism in French and Francophone Fiction and Film, New York, Berghahn Books, , VIII-206 p. (ISBN 978-0-85-745883-4), p. 83.
  5. Un article de Babzman affirme que Meriem Fekkaï se rendait à Miliana pour l'Aïd al-Adha ; « Meriem Fekkai, une grande dame de la chanson algérienne », Babzman – Information historique et socioculturelle sur l'Algérie.
  6. « Hommage à Cheikha Tetma, Maâlma Yamna, Fadila Dziria et Meriem Fekkaï », sur Institut du monde arabe, (consulté le )
  7. Marie Virolle-Souibès, La chanson raï: de l'Algérie profonde à la scène internationale, KARTHALA Editions, (ISBN 978-2-86537-637-7, lire en ligne)

Lien externe

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