Maximilla

Maximilla est une prophétesse et un des premiers défenseurs du montanisme, une secte chrétienne hérétique fondée au troisième siècle de notre ère par Montanus. Certains érudits pensent que Maximilla et sa sœur Priscilla, elle aussi prophétesse, étaient en fait les cofondateurs du montanisme[1]. D'autres érudits rejettent cette hypothèse comme non prouvée[2]. Quoi qu'il en soit, il est généralement convenu que Maximilla et Priscilla fournissaient le contenu prophétique principal et certains des oracles du mouvement[3].

Liminaire

Selon la polémique anti-montaniste écrite par un auteur anonyme et conservée dans Ecclesiastical History d'Eusebius, Maximilla et Priscilla étaient des pions du diable qui ont parlé et agi de « manière délirante »[3]. Selon leurs disciples, Maximilla et Priscilla étaient des prophétesses semblables aux premières prophétesses chrétiennes[3].

Alors que Maximilla prétendait prophétiser à Pépouza, Zoticus de Comana est devenue résistante à ses enseignements et a essayé de réfuter ce qu'elle avait dit. Cependant, il a été stoppé par ses partisans et ses collègues montanistes. Apolinarius de Hiérapolis a également affirmé qu'une personne du nom de Julian of Apimea l'avait réprimandée[4].

Contexte

On ne sait rien des antécédents familiaux de Maximilla. Peut-être était-elle une descendante de citoyens romains résidant en Phrygie centrale ou dans ses environs[5]. Selon le Church History d'Eusebius, Maximilla et Priscilla étaient mariées mais « ont quitté leur mari au moment où elles étaient remplies d'esprit ».

Saint Jérôme a traité les deux femmes de « folles démoniaques et hystériques, causes de nombreux scandales ».

Biographie

Maximilla était l'épouse de Montanus de Phrygie.

Mort

Ayant survécu à sa sœur Priscilla, elle croyait être la dernière prophétesse et que la fin du monde devait survenir après sa disparition.

Selon Eusebius, des rumeurs courent selon lesquelles Maximilla se serait pendue  tout comme l'avait fait précédemment Montanus  alors qu'elle était dans un état de frénésie. Eusebius a comparé sa mort à celle de Judas Iscariote[4].

Jean d'Éphèse a déterré son cadavre  tout comme ceux de Montanus et de Priscilla  pour le brûler.

Liens externes

Références

  1. Anne Jensen, Gottes selbstbewußte Töchter : Frauenemanzipation im frühen Christentum?, Freiburg u.a., Herder, , 508 p. (ISBN 3-451-22597-2)
  2. (en) Christine Trevett, Montanism : gender, authority, and the new prophecy, Cambridge, 1st paperback, , 299 p. (ISBN 0-521-41182-3)
  3. William Tabbernee, Montanist inscriptions and testimonia : epigraphic sources illustrating the history of montanism, Macon, Ga., , 1re éd., 722 p. (ISBN 0-86554-521-9)
  4. Eusèbe, Church History newadvent.org
  5. Frederick Charles Klawiter, The new prophecy in early Christianity : the origin, nature, and development of Montanism, A.D. 165-220, Chicago, Ill, University of Chicago,
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