Maxime de Rome

Maxime de Rome ou saint Maxime de Rome, mort en 260 (ou 250 selon les sources)[1], martyr chrétien, est mis à mort et enterré au cimetière de Prétextat la via Appia à Rome. Il est célébré le 14 avril[2],[3] en même temps que les deux autres saints associé à son histoire[4], Valérien et Tiburce[5].

Biographie

Les faits historiques concernant ce martyr chrétien du IIIe siècle divergent selon les sources. Maxime de Rome était un riche marchand qui vit en Asie mineure[6]. Il devint par la suite secrétaire ou greffier du préfet romain Amachius[7].

Lorsqu'au milieu du IIIe siècle, deux jeunes chrétiens Tiburce et Valérien sont condamnés à la décapitation pour avoir offert des sépultures romaines à des martyrs chrétiens, Maxime est chargé de les conduire sur leur lieu d'exécution[8]. Ému par leur foi et leur forte conviction, Maxime demande à être instruit. Les deux frères lui implorent alors de convaincre les bourreaux de remettre l’exécution au lendemain et les emmener dans sa maison ou ils l'initient à la foi chrétienne (Valérien lui dit que s'il promettait de croire, il verrait lui-même leur gloire après leur mort. « Que je sois consumé par la foudre, dit Maxime, si je ne confesse pas ce Dieu unique que vous adorez quand ce que vous dites arrivera ! »), Maxime est baptisé le jour même par Urbain qui vint les rejoindre en secret[9],[10].

Maxime, se déclarant alors chrétien, tout comme plusieurs autres serviteurs d'Almachius et ayant propagé la foi chrétienne, sont tenus responsables de nombreuses conversions (notamment sa famille et tous les bourreaux de Tiburce et Valérien crurent qui reçoivent également le baptême d'Urbain) à la religion du Christ[11]. Ils furent condamnés à mort. Après le supplice du chevalet et du fouet garnis de plomb, Maxime qui ne voulait toujours pas abjurer, fut mis à mort par lapidation, devenant martyr du Christ. D'autres sources rapportent que Maxime est fouetté à mort. Sainte Cécile obtient l'autorisation rarement accordée aux chrétiens[12], de les enterrer (au lieu de les brûler) dans un tombeau de la voie Appienne et non dans les catacombes, ces cimetières souterrains usuellement réservés aux martyrs chrétiens (Sainte Cécile selon l'Acte des Martyrs du Ve siècle, sans valeur historique totalement avérée, Cécile aurait été l'épouse de Valérien et la sœur de Tiburce[13],[14]. Cette légende devient populaire après avoir été reprise par Geoffrey Chaucer[15]. L'histoire est simplifiée et revisée de manière à devenir historiquement crédible[16].

Références

  1. « St. Maximus » (consulté le )
  2. « Saint Valérien », sur cef.fr (consulté le ).
  3. « Forma ordinaria / Societas Laudis », sur Societas Laudis (consulté le ).
  4. (en) Saint Augustine's Abbey et Aeterna Press, The Book of Saints, , 740 p. (lire en ligne).
  5. Calendarium Romanum (Libreria Éditrice Vaticana 1969), p. 120
  6. https://www.etoilenotredame.org/actualites/14-avril-saint-maxime-martyr-a-rome-260-
  7. Histoire universelle de l'église catholique, , 628 p. (lire en ligne), p. 600.
  8. (en) Albino Garzetti, From Tiberius to the Antonines (Routledge Revivals) : A History of the Roman Empire AD 14-192, , 862 p. (ISBN 978-1-317-69843-2, lire en ligne).
  9. « 14 avril : Saint Maxime », sur CNEWS (consulté le ).
  10. Mémoires pour servir a l'histoire ecclésiastique des six premiers siecles , Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont, A Venise : Chez François Pitteri, 1732
  11. Histoire Universelle de L'Église Catholique, Volume 7, Dufour, Auguste-Henri, Rohrbacher, Ren Franois, Rohrbacher, Rene Francois
  12. http://www.satucket.com/lectionary/cecilia.htm
  13. Johann Peter Kirsch, "St. Cecilia" in Catholic Encyclopedia (New York 1908)
  14. Our Sunday Visitor's Encyclopedia of Saints
  15. Karen Anne Winstead, Chaste Passions: Medieval English Virgin Martyr Legends (Cornell University Press 2000) (ISBN 978-0-8014-8557-2), p. 49–60
  16. A. J. M. & J. K. Mousolfe, Saint Companions for Each Day (St Pauls BYB, 1986), p. 137

Voir aussi

Articles connexes

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