Maxime Cochard

Maxime Cochard, né le à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), est un homme politique français. Membre du Parti communiste français (PCF), il est conseiller de Paris depuis 2020.

Maxime Cochard

Maxime Cochard (à droite) avec son compagnon, Victor Laby, en 2017.
Fonctions
Conseiller de Paris
En fonction depuis le
(1 an, 1 mois et 27 jours)
Élection 28 juin 2020
Circonscription 14e arrondissement
Maire Anne Hidalgo
Groupe politique Communiste et citoyen (2020-2021)
Non-inscrits (depuis 2021)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Nazaire (France)
Nationalité Français
Parti politique Parti communiste français (depuis 2006)
Diplômé de IEP de Bordeaux
Profession Attaché parlementaire

Biographie

Situation personnelle

Après avoir passé son enfance à Paris, Maxime Cochard étudie à l’Institut d'études politiques de Bordeaux[1].

Il est en couple avec le militant communiste Victor Laby[2].

Parcours politique

Membre du Parti communiste français (PCF), Maxime Cochard travaille de 2008 à 2014 comme attaché parlementaire du groupe communiste à l’Assemblée nationale, puis devient l’un des collaborateurs de Ian Brossat, adjoint chargé du logement à la maire de Paris Anne Hidalgo[1],[3].

Lors des élections régionales de 2015 en Île-de-France, il se présente en position non-éligible sur la liste Front de gauche (PCF-Parti de gauche) conduite à Paris par Éric Coquerel[4].

Investi candidat par le PCF dans la dixième circonscription de Paris (13e et 14e arrondissements) au scrutin législatif de 2017, il arrive en septième position au premier tour, avec 2,38 % des suffrages exprimés[5].

À l'occasion des élections municipales de 2020 à Paris, il se présente dans le 14e arrondissement de Paris sur la liste d'union de la gauche conduite par la maire sortante, Carine Petit[6]. Élu conseiller de Paris, il siège avec onze autres personnalités au sein du groupe communiste et citoyen, qui fait partie de la majorité d’Anne Hidalgo, puis chez les non-inscrits à partir de 2021[7]. Au conseil d’arrondissement, il devient conseiller délégué « à l’égalité femmes-hommes et à la lutte contre les discriminations »[8].

Présenté comme un spécialiste des questions de logement, il intervient dans le débat public pour critiquer « la fausse générosité des milliardaires »[9] et en faveur du renforcement de l'imposition des plus riches[10],[11].

Accusation de viols

Le , sur Twitter, un étudiant à l’université Paris-Nanterre, Guillaume T. T., accuse Maxime Cochard et son compagnon Victor Laby de l’avoir violé en , alors qu'il était âgé de 18 ans et qu’il se trouvait dans une « situation particulièrement vulnérable »[2]. À la presse, Guillaume T. T. décrit des rapports sexuels ne comportant « ni violences, ni menace, ni contrainte, mais de la surprise », le viol par surprise étant reconnu en France ; l’étudiant annonce alors qu'il envisage de porter plainte[12].

Maxime Cochard évoque de son côté une relation consentie et annonce une plainte en diffamation[12],[13]. Alors que le PCF demande à son élu de se mettre temporairement en retrait et que la maire du 14e arrondissement lui retire sa délégation[8], l’affaire entraîne de nombreuses réactions : des conseillères de Paris, comme Danielle Simonnet et Raphaëlle Rémy-Leleu (à laquelle Guillaume s'était confié quelques jours avant sa dénonciation[14]), apportent leur soutien à la victime présumée, tandis que le hashtag MeTooGay, sur le modèle du mouvement #MeToo, connaît un grand succès sur Twitter[2].

Le , Guillaume T. T. est retrouvé pendu dans sa chambre universitaire de Nanterre. La famille de l’étudiant porte plainte contre X et s’exprime dans les termes suivants : « Les personnes mises en cause ont répliqué non pas par la voie judiciaire, comme elles l’ont prétendu, mais d’abord par la voie médiatique pour décrédibiliser, discréditer et dénigrer Guillaume[15],[16]. » Une action judiciaire est en parallèle intentée par Maxime Cochard contre le groupe Paris Queer Antifa pour des affiches, collées à proximité de son domicile, les qualifiant lui et son conjoint de « violeurs » et « d'assassins »[14].

Ouvrages

  • Maxime Cochard, Cette infortune (roman), éditions Au Pont 9, , 250 p. (ISBN 979-1096310050)
    – roman sur un jeune provincial ambitieux déménageant à Paris, où il loue son corps à des hommes d’âge mur[1],[3],[17].
  • Maxime Cochard, Nous n'avons pas besoin des riches : bêtisier du macronisme (essai), éditions Arcane 17, coll. « écrits politiques », , 153 p. (ISBN 978-2918721819)
    – critique de l’idée que les foyers aisés sont utiles à l’économie et seraient trop taxés en France[18],[19].

Notes et références

  1. Xavier Héraud, « Maxime Cochard, de la politique au roman », sur komitid.fr, (consulté le ).
  2. « #MeTooGay : ce que l’on sait des accusations visant l’élu PCF Maxime Cochard et son conjoint », sur nouvelobs.com, (consulté le ).
  3. Gérald Rossi, « Littérature : les grandes désillusions sous les ors et les marbres du Parlement », sur humanite.fr, (consulté le ) : « Cette infortune, de Maxime Cochard. L'auteur décortique l’aventure d’un jeune homo qui, pour fuir parents et province poisseuse, se prostitue à Paris confronté à l’illusion du fric facile. Rencontre avec l’auteur d’un premier roman engagé et amusant. ».
  4. « Régionales : la liste des candidats à Paris », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  5. « Résultats des élections législatives de 2017 : 10e circonscription de Paris », sur lexpress.fr (consulté le ).
  6. « Municipales 2020 : Paris 14e arrondissement », sur lemonde.fr (consulté le ).
  7. « Maxime Cochard », sur paris.fr (consulté le ).
  8. « Le PCF demande à l’élu parisien Maxime Cochard, accusé de viol, de se mettre en retrait », sur tetu.com, (consulté le ).
  9. Maxime Cochard, « Bernard Arnault, symbole de la fausse générosité des milliardaires », sur marianne.net, (consulté le ).
  10. Denis Cosnard, « Un élu communiste à la Mairie de Paris accusé de viol », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  11. Maxime Cochard, « Tribune – Imposition des riches : le vent tourne et c’est tant mieux ! », sur liberation.fr, (consulté le ).
  12. Céline Carez, « «Je n’ai jamais violé personne» : l’élu du Conseil de Paris répond à son accusateur », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  13. Fanny Rocher, « L’avocate de Maxime Cochard, l’élu PCF de Paris accusé de viol, s’exprime », sur bfmtv.com, (consulté le ).
  14. Marc Leplongeon et Marion Cocquet, « MeTooGay, les coulisses d’un drame », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  15. Alexandra Gonzalez et Alicia Foricher, « Guillaume T., l'étudiant qui accusait l'élu PCF parisien Maxime Cochard de viol, retrouvé mort », sur bfmtv.com, (consulté le ).
  16. « La famille de Guillaume T., qui s’est suicidé après avoir accusé un élu de viol, porte plainte », sur nouvelobs.com, (consulté le ).
  17. « Roman. Pouvoir de séduction », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  18. Pablo Pillaud-Vivien, « Maxime Cochard : « Enrichir les plus riches nuit à l’économie et à la lutte contre la pauvreté » », sur regards.fr, (consulté le ).
  19. Éric Morillot, « Les Incorrectibles, avec Maxime Cochard », sur sudradio.fr, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail LGBT
  • Portail de la politique française
  • Portail de Paris
  • Portail du communisme
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.