Maurice Kempf
Maurice Kempf est un industriel du textile et un homme politique français né le à Moyenmoutier (Vosges) et décédé le à Saint-Dié.
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Biographie
Marie Jean Maurice Kempf est le troisième enfant d'Eugène Kempf, industriel cotonnier à Saint-Dié, décédé en 1917, et d'Hortense Félicité Marie Adrien[1]. Appelé de la classe 1908, il fait son service militaire au 62e régiment d'artillerie à Épinal d' à . Vers 1910, il collabore à la toute nouvelle rubrique sportive du quotidien nancéien L'Est républicain[2].
Il est mobilisé en au 12e régiment d'artillerie. Il est blessé à Vacqueville en Meurthe-et-Moselle le par un éclat d'obus à la tête. Il est réformé en , après avoir reçu en la médaille militaire et la croix de guerre avec palme. Il était sous-officier, en l'occurrence maréchal des logis[3].
Cet ancien combattant est le trésorier de l'Association des mutilés de Saint-Dié[4]. Cela lui permet de figurer sur la liste de droite menée par Maurice Flayelle aux élections législatives de , et d'être élu député des Vosges de 1919 à 1924. Il est inscrit au groupe de l'Entente républicaine démocratique. Il ne se représente pas en 1924[5]. Il se porte à nouveau candidat lors des élections législatives de 1928, qui se font désormais au scrutin uninominal, à Saint-Dié. Mais il échoue contre Constant Verlot, élu dès le premier tour[6].
Parallèlement, il dirige avec son frère aîné Henri les filatures et tissages de l'enclos, société anonyme constituée en 1909, au capital d'1,2 million de francs, disposant d'usines à Moyenmoutier et à Saint-Maurice-sur-Moselle et employant 350 ouvriers[7]. Il dirige la filature de la Vaxenaire, fondée par son père à Saint-Dié[8].
Il épouse à Paris le Marie Geneviève Suzanne Michaux, dont il divorcera. Il vit à Paris, rue de Rivoli, à partir de 1933[9]. Il reçoit la croix de chevalier de la Légion d'honneur l'année de sa mort. Une croix décernée par le ministère des armées, au titre de mutilé de guerre.
Notes et références
- L'Est républicain, 27 janvier 1917
- L'Est républicain, 15 juin 1920
- Cf. son dossier de la Légion d'honneur. Il est faussement présenté comme officier dans Jean-Claude Bonnefont, Histoire de la Lorraine de 1900 à nos jours, Privat, 1979, p. 133
- Le Télégramme des Vosges, 15 novembre 1919, Ibid., 12 novembre 1919
- Le Petit Parisien, 4 mai 1924
- Le Matin, 21 avril 1928, Ibid., 23 avril 1928, Le Télégramme des Vosges, 23 avril 1928, Ibid., 22 avril 1928
- Annuaire industriel, 1925
- Intégrée plus tard au groupe de Marcel Boussac : Archives nationales, Archives Boussac Saint-Frères
- Cf. son dossier de la Légion d'honneur. Il a déjà une adresse à Paris, dans la même rue, dans Qui êtes-vous? Annuaire des contemporains, 1924
Annexes
Bibliographie
- « Maurice Kempf », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
Liens externes
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