Maurice Colrat

Maurice Colrat de Montrozier, né le à Sarrazac et mort le dans le 16e arrondissement de Paris, est un avocat et homme politique français sous la Troisième République.

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Biographie

Jean Charles Maurice Colrat, né le à Sarrazac (Lot), fils de Paul Louis Édouard Colrat de Montrozier, ingénieur en chef rouergat des mines de Decazeville (Aveyron) dont la famille avait acquis le château de Montrozier à la fin du XVIIIe siècle. Sa mère est Marie-Jeanne-Madeleine Doutre[1],[2], d'une famille du Quercy. Il naît au château de Muzac. Il épouse Anne Claire Charlotte Delaune le à Seclin[3]. Maurice Colrat fait ses études secondaires au lycée de Rodez, puis à Paris, au collège des Jésuites de la rue de Vaugirard[4],[5]. Avocat à la Cour de Paris, il plaide peu et s'occupe surtout de politique et de journalisme. Il est président de la Conférence Molé en 1905[6]. Il est à l'origine de la fondation de l'Union républicaine démocratique, en 1899, et de l'association des classes moyennes, en 1909. En 1910, il prend la direction du journal L'Opinion et devient une figure en vue de la presse parisienne. Pendant la Première Guerre mondiale, il sert à l’état-major central, tout en continuant à diriger L'Opinion.

Après sa défaite électorale en 1928, il reprend ses activités de journaliste, à L'Opinion, mais aussi en collaboration avec de nombreuses revues. Pendant les années terribles de 1940 à 1944, Colrat collabore à la Revue universelle et appuie le maréchal Pétain. Sans cesser d'être libéral, il est de plus en plus influencé par Maurras et par Bainville.

Il est élu membre de la Société académique du Touquet-Paris-Plage le [6]. Il inaugure le la nouvelle digue du Touquet-Paris-Plage.

Il meurt le dans le 16e arrondissement de Paris à son domicile de l'avenue Bugeaud.

Fonctions

Maurice Colrat est président de la jeunesse démocratique en 1900, député de Seine-et-Oise de 1919 à 1928, inscrit au groupe de la gauche républicaine démocratique, Sous-secrétaire d'État à l'intérieur du au dans le gouvernement Aristide Briand (7), Sous-secrétaire d'État à la présidence du conseil du au dans le gouvernement Raymond Poincaré (2), ministre de la justice du au dans le gouvernement Raymond Poincaré (2) et ministre de la justice du 19 au dans le gouvernement Édouard Herriot (2).

Distinction

Maurice Colrat est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur en 1912[6].

Pour approfondir

Bibliographie

  • « Maurice Colrat », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960

Liens externes

Notes et références

  1. « acte de naissance no 31 », sur archives.lot.fr (consulté le ), p. 7/9
  2. « acte de décès no 413 », sur archives.paris.fr (consulté le ), p. 11/31.
  3. « acte de mariage n° 2 », sur archivesdepartementales.lenord.fr (consulté le ), p. 752/786
  4. Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940, J.Joly
  5. Le simili-nobiliaire français, par Pierre-Marie Dioudonnat, Sedopolis, Paris, 2002 (p.154)
  6. Société académique du Touquet-Paris-Plage, Mémoires de la Société académique du Touquet-Paris-Plage Pas-de-Calais 1935-1936 : trentième et trente-et-unième année, Le Touquet-Paris-Plage, Brogniart-Delambre Montreuil-sur-Mer, , 69 p., p. 57
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