Mauboussin
Mauboussin est un joaillier français, dont la première affaire a été fondée en 1827 à Paris. La maison de joaillerie prend son nom définitif sous la direction de Georges Mauboussin en 1898.
Pour le constructeur aéronautique (disparu), voir Avions Mauboussin.
Mauboussin | |
Création | 1827
1954 création de la société actuelle |
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Fondateurs | Georges Mauboussin |
Forme juridique | Société par actions simplifiée |
Siège social | 31 rue Cambacérès, 75008 Paris France |
Direction | Alain Némarq |
Actionnaires | Dominique Frémont |
Activité | Joaillerie, horlogerie, maroquinerie, accessoires, parfums. |
Société mère | Compagnie Financière Nemarq |
Sociétés sœurs | Mauboussin Val d'Europe |
Effectif | 182 en 2017 |
SIREN | 542106307 |
Site web | http://www.mauboussin.fr |
Chiffre d'affaires | 64 millions d'euros en 2017 |
Résultat net | 2 millions d'euros en 2017 |
Historique
L'histoire de la maison Mauboussin remonte à 1827, lorsqu'un certain Rocher ouvre un atelier de joaillerie à Paris, rue Greneta. Son successeur, Jean-Baptiste Noury, prend la direction de l'atelier et le nomme ainsi maison Noury. Elle participe à l'Exposition universelle de Paris et obtient la médaille de bronze en 1878.
Jean-Baptiste Noury embauche son neveu Georges Mauboussin en tant qu'apprenti, lequel reprend la direction des ateliers en 1883. Georges Mauboussin donne son nom à la maison de joaillerie en 1922 : elle devient alors Mauboussin, successeur de Noury. Pour ne pas perdre sa réputation de maison connue pour la qualité de ses pierres, la maison conserve la filiation Noury dans son nom.
Georges Mauboussin, devenu propriétaire de la maison, décide d'installer la joaillerie rue Choiseul afin de se rapprocher des centres d'affaires et commerces. Il choisit un immeuble qui réunit en un seul endroit les ateliers et les salons de ventes et d'expositions dont il a besoin. Ceci lui permet de tenir des expositions de diamants, rubis et émeraudes. La première exposition tenue dans les salons de la rue Choiseul, en 1928, présente 235 pièces de joaillerie, dont la pièce maîtresse est l'émeraude de 24 carats de Joséphine offerte par Bonaparte.
Grâce à ces expositions internationales, Georges Mauboussin est nommé chevalier de la Légion d'Honneur.
À la suite de l'exposition autour du rubis de Mauboussin, Maurice Dauzalle le qualifie d' "intelligence en mouvement" dans L'Illustration en 1930. La maison parisienne est citée dans des magazines de mode tels que Vogue, Vanity Fair et Harper's Bazaar.
La maison Mauboussin reste longtemps une affaire de famille. Après son fils Pierre Mauboussin, Marcel Goulet, neveu de Jean-Baptiste Noury, rejoint la maison et reprend l'affaire en 1934.
À la suite de l’exposition de New York, Pierre Mauboussin ouvre « Mauboussin Inc. » avec l’installation des salons au 330 Park Avenue.
De 1928 à 1933, la maison participe à l’exposition des Arts décoratifs au Grand Palais.
Les difficultés engendrées par la crise de 1929 obligent la maison à fermer ses salons « Mauboussin Inc. » de New York et les succursales d’Amérique du Sud et de Londres. Mauboussin fait alors face à cette période notamment grâce aux commandes princières.
En 1934, Marcel Goulet, cousin de Pierre Mauboussin reprend l’affaire accompagné de son fils, qui prend la place de directeur en 1943. La société Mauboussin devient une SARL en 1949.
À la suite de la création du comité Vendôme dont le but est de regrouper les entreprises de prestige et de luxe français, Jean Goulet contribue, dans le même objectif, à la création de la « Haute Joaillerie de France » visant à promouvoir la création et la qualité française à l’étranger. La maison Mauboussin fait également partie du comité Colbert fondé en 1954.
Mauboussin ouvre en 1955 sa boutique place Vendôme, à Paris. Considérée comme le centre de la joaillerie parisienne, il y installe également de nouveaux salons. En parallèle, la maison ouvre des succursales à Cannes, Vichy et Saint-Jean-de-Luz.
En 1972, Alain Goulet-Mauboussin, fils de Jean Goulet, fait son arrivée dans la maison. À la suite de cela, Mauboussin s’ouvre sur l’Asie. Patrick Goulet-Mauboussin entre dans la société trois ans plus tard et rejoint la direction aux côtés de son frère Alain.
En 1998, Mauboussin perd l'un de ses principaux clients, le prince Jefri du sultanat de Brunei, dont les commandes représentaient près de 80 % du chiffre d'affaires de la maison.
En 2002, Dominique Frémont, financier suisse, prend le contrôle de la maison familiale en rachetant 70 % du capital[1]. Il en devient l'unique propriétaire en 2005[2]. Dominique Frémont confie à partir de 2002 la direction de la maison à Alain Némarq[3], qui mène une stratégie de démocratisation[2]. À la direction artistique, Sophie Misrahi succède à Patrick Mauboussin.
En délocalisant la production de certaines pièces en Asie, le joaillier propose des bijoux à prix réduit, notamment des bagues de fiançailles, qui participent au redressement de la marque. Mauboussin est également l'une des premières maisons de joaillerie de luxe à afficher les prix de ses bijoux sur ses publicités[2]. À la suite de cette réorientation, le chiffre d'affaires de Mauboussin passe de 12,5 millions d'euros en 2003 à 25 millions d'euros en 2006[2].
En 2015, Mauboussin quitte, après 60 ans, son emplacement de la place Vendôme à Paris pour la rue de la Paix[4].
Fabrication
En 2013, 20 % de la fabrication de Mauboussin est française ou européenne. En 2016, 85 % de la fabrication des bijoux est européenne, dont 45 % française[4]. Certaines bagues de ses collections sont réalisées par l'actrice Marine Delterme.
Établissements
En , la société dispose de 41 établissements (points de vente, bureaux et entrepôts)[5].
Au cinéma
En 1970, la bijouterie apparaît dans le film de Jean-Pierre Melville intitulé Le Cercle rouge.
Références
- Mauboussin prospère sur les déçus du luxe traditionnel, La Tribune, 9 février 2010
- Mauboussin, un joaillier pour toutes, Madame Figaro, 29 juin 2007
- « Alain Némarq, PDG de Mauboussin : un franc-tireur Place Vendôme | Luxe-Magazine », sur www.luxe-magazine.com (consulté le )
- Mauboussin joue la carte du made in France... et du low cost, Challenges, 25 mai 2016
- « MAUBOUSSIN (PARIS 8) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur SOCIETE.COM - 542106307 », sur www.societe.com (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Marguerite de Cerval, Mauboussin, Editions du Regard, (ISBN 2-903370-80-X et 978-2-903370-80-0, OCLC 27710212, lire en ligne)
Liens externes
- Jean-Jacques Richard, « MAUBOUSSIN : L'agriculture mène à tout, même à la grande Joaillerie. »,
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