Matton-et-Clémency

Matton-et-Clémency est une commune française du département des Ardennes dans la région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Matton et Clémency.

Matton-et-Clémency

Matton-et-Clémency vue depuis la route des Deux-Villes.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Sedan
Intercommunalité Communauté de communes des Portes du Luxembourg
Maire
Mandat
Sophie Chevalier
2020-2026
Code postal 08110
Code commune 08281
Démographie
Gentilé Mattonais, Mattonaises [1]
Population
municipale
468 hab. (2018 )
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 40′ 00″ nord, 5° 12′ 00″ est
Superficie 18,32 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Carignan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Carignan
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Matton-et-Clémency
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
Matton-et-Clémency
Géolocalisation sur la carte : France
Matton-et-Clémency
Géolocalisation sur la carte : France
Matton-et-Clémency

    Géographie

    La commune est composée de Matton, bourg s'étalant au fond d'une petite vallée drainée par un ruisseau à truites le ruisseau Matton et du hameau de Clémency. Le territoire communal est de 1829 hectares dont une bonne partie de forêt séparant le village de la frontière belge.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Matton-et-Clémency est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carignan, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (59,8 %), prairies (27,6 %), terres arables (6,6 %), zones urbanisées (3,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,8 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    Bien qu'existant vraisemblablement à l'époque gallo-romaine, la première citation du nom de Matton date de 946. La voie romaine reliant Trèves (Allemagne) à Reims passait à quelques kilomètres à l'est de Matton.

    Jusqu'à la guerre de Trente Ans, le village faisait partie du duché de Luxembourg et, comme Carignan, fut entièrement rasé et sa population massacrée ou dispersée pendant cette période particulièrement troublée.

    Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Mattonville[9].

    C'est grâce à la force hydraulique de son ruisseau au débit très régulier que Matton devint un centre industriel important dès la fin du XVIIIe siècle : moulins, scierie, forge, brosserie, industrie métallurgique, filature… La population dépassait 1 200 habitants à la veille de la Première Guerre mondiale, justifiant la construction d'une nouvelle église très impressionnante de style roman en 1870.

    En , prétextant un comportement hostile de la population, les Prussiens fusillèrent des civils et incendièrent une grande partie du village.

    Avec la Seconde Guerre mondiale, Matton perdait une grande partie de son activité industrielle.

    Il reste un village agricole et résidentiel cherchant à attirer les touristes belges et néerlandais. Vers le milieu des années 1990, un arboretum fut réalisé sur un ancien terrain vague, grâce à une habitante, madame Debrand, coin de nature manucuré en bordure de la sombre forêt ardennaise. Il s'étend sur un hectare. Une pergola permet un libre accès aux visiteurs vers les plantations (150 essences différentes), une roue d'une tonne alimente un étang, un kiosque complétant cet équipement.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2008 mai 2020 Hubert Habay[10]   Agriculteur
    mars 2008 En cours Sophie Chevalier[11]   Cadre de la fonction publique

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].

    En 2018, la commune comptait 468 habitants[Note 3], en augmentation de 5,88 % par rapport à 2013 (Ardennes : −3,23 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7217047448348599771 0811 1481 185
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    1 2121 2301 2401 2231 2341 2201 2591 2391 193
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    1 085773754727720688688650600
    1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2018
    603532480454462463448469468
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Héraldique

    Les armes de Matton-et-Clémency se blasonnent ainsi :

    parti : au premier d’or à la bande de gueules chargée d’une roue de moulin d’argent posée à plomb, au deuxième de gueules à la barre d’or chargée d’une étoile de huit rais de sable posée à plomb ; le tout sommé d’un chef de sinople chargé d’une enclume d’or.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/ardennes-08
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Matton-et-Clémency », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    10. « Élections Matton-et-Clémency (08110), tous les résultats des élections municipales de mars 2020 », L’Ardennais
    11. « Municipales 2020. Enjeux et résultats. Matton-et-Clémency », Le Monde
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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