Mathias Morhardt

Mathias Morhardt, né le à Plainpalais (aujourd'hui quartier de Genève) et mort le à Capbreton (Landes), est un homme de lettres franco-suisse.

Biographie

Mathias est le fils de Kitty Döhner et de Jean-François-Émile Morhardt, horloger[1]. Il est le frère du docteur Paul-Émile Morhardt[2].

Après des études au collège Calvin[1], il entre vers 1881 dans le journalisme en collaborant à la Tribune de Genève et en devenant le rédacteur en chef d'un journal satirique genevois, Le Carillon de Saint-Gervais[3].

Installé à Paris en 1883, il donne des poèmes à plusieurs publications telles que la Revue contemporaine. En 1888, son ami Émile Hennequin le fait entrer au Temps. La même année, il est naturalisé français en tant que descendant de huguenot français exilé à Genève[3] et en vertu de la loi du stipulant que « toutes personnes qui, nées en pays étranger, descendent, en quelque degré que ce soit, d’un Français ou d’une Française expatriés pour cause de religion, sont déclarés naturels français et jouiront des droits attachés à cette qualité s’ils reviennent en France, y fixent leur domicile, et prêtent le serment civique ».

Poète, auteur dramatique et critique d'art, il est également connu en tant qu'écrivain engagé : dreyfusard, il adhère en 1898 à la Ligue des droits de l'homme, dont il est le secrétaire général jusqu'en 1911[3].

Auteur d'un ouvrage sur Shakespeare préfacé par Abel Lefranc[2], Morhardt suivait les théories de ce dernier consistant à attribuer au comte de Derby les œuvres du célèbre dramaturge anglais[3].

Notes et références

  1. Laurent Langer, « Morhardt, Mathias », Dictionnaire historique de la Suisse (notice consultée le 1er juin 2018).
  2. Le Temps, 12 avril 1939, p. 4.
  3. André-Ferdinand Hérold, « Mathias Morhardt », Les Cahiers des droits de l'homme, 15 mai 1939, p. 297-298.

Voir aussi

Bibliographie

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