Massacre de Besançon

Le massacre de Besançon est une tuerie orchestrée le par un employé de l'usine Bourgeois Découpage dans la ville de Besançon, en Franche-Comté. Durant cette journée, sept personnes mourront et cinq autres seront sérieusement blessées.

Déroulement des événements

Le , une tuerie sans précédent s'est déroulée dans l'usine Bourgeois Découpage de Besançon, dans la zone industrielle de Trépillots.

Franck Zoritch, employé de 1989 à 1991 dans l'usine, fut licencié pour « mésentente avec un supérieur », son chef d'atelier. Les mois suivants, il devient peu à peu dépressif, il se marginalise et cultive une haine pour son ancienne usine et ses patrons, attisé par l'alcool. La séparation d'avec sa petite-amie quelques mois avant le carnage n'aurait rien arrangé.

, le jeune homme ivre de 26 ans fait irruption dans le bureau du directeur du foyer où il vit, contraignant ce dernier avec une arme à le conduire à bord de son véhicule à sans son ancienne usine. Avec lui une carabine cal 222 r semi-automatique ainsi qu'une arme de poing type .44 Magnum subtilisée à son demi-frère et suffisamment de chargeurs pour ne pas être à court de munitions. Franck Zoritch abandonne le directeur du foyer une fois arrivé à bon port et l'attache au volant avec une paire de menottes. Malgré cette précaution, le directeur parvient à conduire sa voiture jusqu'à la gendarmerie la plus proche et à prévenir les autorités, mais il est déjà trop tard...

Pendant ce temps-là, Franck Zoritch fait irruption dans son ancienne usine, armé et bien décidé à commettre un véritable massacre. Il abat froidement un homme dans la cour principale, et pénètre dans les bâtiments se mettant à tirer sur tout ce qui bouge. Avec son walkman, il écoute de la musique Hard rock au rythme des victimes qu'il fait. Le bruit des machines de l'usine en fonctionnement camouflent la déflagration des balles tirées, et le temps que les employés s'aperçoivent qu'une tuerie a lieu, six victimes et cinq blessés sont à déplorer. Certains, fuyant une mort inévitable, se défenestreront. Les autorités, qui arrivent rapidement sur les lieux (à 16h07) trouvent une demi-heure plus tard le corps de Franck Zoritch, venant de se faire sauter la cervelle. Sous son corps, deux grenades sont soigneusement cachées, et seront désamorcées.

Le bilan de cette tuerie est lourd : sept morts (y compris Franck Zoritch) et cinq blessés[1],[2],[3],[4].

Franck Zoritch

Franck Zoritch (1966) est un skinhead également ancien para originaire d'Amplepuis dans le Rhône. Au sein de l'entreprise, tout le monde le connait pour son agressivité, son intolérance et sa passion des armes à feu. De 1989 à 1992, il a travaillé dans l'usine Bourgeois Découpage de Besançon avant de se voir licencié pour « mésentente avec un supérieur ». Il devient alors de plus en plus dépressif, marginal et veut absolument se venger de ses anciens patrons et collègues. Le refus de son autorisation de port d'arme accroît sa frustration. Son parcours professionnel est aussi chaotique : déserteur, délits, émissions de chèques sans provision et un cambriolage. Sa petite-amie l'aurait également plaqué trois mois auparavant. Pour Franck Zoritch, il est temps d'en finir, mais pas sans s'être vengé de ceux qu'il considère comme les coupables de son échec. Le , il commettra la tuerie de Besançon avant de se donner la mort. Le jour du drame, il avait 3,8 grammes d'alcool par litre de sang.

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

(fr) Hors-série de L'Est républicain, 100 ans de faits divers (Alsace-Lorraine et Franche-Comté) volume 1, , 152 p.

Notes et références

  1. « Dans une usine de Besançon, un ouvrier licencié tue six personnes avant de se donner la mort », in Le Monde, 3 juillet 1992 (consulté le 25/12/2009)
  2. Blog de Michel : retour sur la tuerie de Besançon (consulté le 25/12/2009)
  3. La tuerie de Besançon, l'humanité (consulté le 5 janvier 2010)
  4. « La tuerie de Besançon sur le Quid »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le 5 janvier 2010)
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