Mars-sous-Bourcq
Mars-sous-Bourcq est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est. Ses habitants sont appelés les Martiens.
Mars-sous-Bourcq | |
Place du village. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Vouziers |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Argonne Ardennaise |
Maire Mandat |
Michaël Audegond 2020-2026 |
Code postal | 08400 |
Code commune | 08279 |
Démographie | |
Gentilé | les Martiens [1] |
Population municipale |
57 hab. (2018 ) |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 23′ 51″ nord, 4° 38′ 31″ est |
Altitude | Min. 100 m Max. 103 m |
Superficie | 4,73 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Vouziers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Attigny |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Géologie, relief et hydrographie
Le site de Mars-sous-Bourcq est dominé par la Côte de Champagne, excroissance de craie en limite du Bassin parisien, et en particulier par la butte de Bourcq. Le village est situé entre la butte de Bourcq et la vallée de l'Aisne. Il est sur une ligne de partage entre les sols de marnes (mélange de craie et d'argile) et les sols de gaize (roche d'origine sédimentaire). La vallée de l'Aisne qui a creusé la gaize est bloquée en profondeur par des couches d'argile, de sables verts et de calcaire[2].
Urbanisme
Typologie
Mars-sous-Bourcq est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vouziers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (97,6 %), forêts (2,3 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Le nom du village évoque irrésistiblement le dieu romain de la guerre, Mars. L'historien du Vouzinois, Octave Guelliot juge que l'hypothèse d'un nom provenant d'un ancien temple gallo-romain n'est pas totalement invraisemblable[10]..
Mais il trouve plus convaincante l'analyse d'Auguste Longnon. Celui-ci s'appuie sur des rééditions par Benjamin Guérard de manuscrits de l'abbaye de Saint-Remi de Reims et sur les noms de localités du Porcien et du pays de Voncq y figurant, établissant la correspondance avec les noms actuels. Il en ressort que Mars-sous-Bourcq s'appelait en l'an mil Medarcum. Le d a été progressivement avalé, donnant Mearc puis Marc et enfin Mar ou Mars, la prononciation locale assourdissant la consonne finale[11].
Pour Octave Guelliot, cette hypothèse est confirmée par d'autres documents puisqu'on trouve Mearco dans une charte de 1119 de l'archevêque de Reims Raoul Le Vert. On trouve Marc dans un document de 1387 (Marc dessoubz Bourg).
Au XIVe siècle, Mart est la forme la plus utilisée , et Mars apparaît pour la première fois au milieu du XVe siècle[10].
Histoire
Au lieu-dit Saint-Léger, sur la partie ouest du territoire de la commune, un cimetière franc a été trouvé en 1913, avec des squelettes accroupis, des débris de poteries et différents objets, montrant une occupation ancienne de ce site dominé par la butte de Bourcq[10].
Une charte de 1119 de l'archevêque de Reims Raoul Le Vert [12] citait une église à Mars avec comme dépendances des chapelles à Bourcq[10]. Une maladrerie fut édifiée à la même époque en bas de la butte de Bourcq, entre le chemin reliant Bourcq à Mars et celui reliant Bourcq à Vouziers. La chapelle de cette maladrerie était sur les terres de Mars.
L'église fut rebâtie au XVe siècle et fortifiée en 1587, en pleine guerre de religion[13].
Les terres appartenaient aux comtes de Rethel puis se trouvèrent fragmentées entre différents fiefs et propriétaires.
À la veille de la Révolution, les d'Ambly se disaient seigneurs de différents lieux dont Mars. C'est le cas de Claude Jean Antoine, marquis d'Ambly[14], syndic de la noblesse de Champagne, vivant essentiellement à Reims, élu en 1789 aux Etats-Généraux par le bailliage de Reims[15], avant d'émigrer[16].
Le chirurgien Jean-Baptiste Caqué, originaire de Machault, possédait également une ferme à Mars, qu'il légua à son fils Henry Caqué, doyen de la Faculté de médecine de Reims, qui lui-même la légua à sa mort en 1805 à la ville de Reims. La ville de Reims l'a mis en vente en 1900[10].
De même, l'Hotel-Dieu de Rethel disposait d'une ferme sur la commune[10].
Un écuyer, Jean Baptiste de Coulon, était installé dans un manoir au lieu-dit Monplaisir, entre Mars et Blaise (commune aujourd'hui annexée par Vouziers). Ce manoir fut transmis par la suite à Charles Gaignières, chirurgien à Vouziers[10].
Aux limites des terres entre Mars-sous-Bourcq et Grivy, un moulin fonctionna jusqu'en 1884.
De 1828 à 1871, la commune de Mars-sous-Bourcq était fusionnée avec la commune de Bourcq. Puis elle retrouva son autonomie en 1871[17].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].
En 2018, la commune comptait 57 habitants[Note 3], en augmentation de 5,56 % par rapport à 2013 (Ardennes : −3,23 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
L'église Saint-Martin est classée Monument historique depuis 1920[24].
- Église Saint-Martin
- de plus près.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Baptiste Caqué (1720-1787), chirurgien de Reims, est un propriétaire important à Mars-sous-Bourcq avant la Révolution[10].
- Claude Jean Antoine, marquis d'Ambly, seigneur de Mars-sous-Bourcq à la Révolution, est élu député de la noblesse, pour le bailliage de Reims, aux États généraux de 1789. Il émigre et meurt à Hambourg en 1798[10].
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- https://www.habitants.fr/ardennes-08
- Gilles Déroche - Modélisation de l'espace vouzinois - Revue Horizons d'Argonne - n°88 - juin 2011
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Octave Guelliot, Dictionnaire historique de l'arrondissement de Vouziers, t. 6, Charleville-Mézières, éditions Terres ardennaises, , 112 p. (ISBN 2-905339-57-8), « Mars-sous-Bourcq », p. 27-31
- Auguste Longnon - Etude sur les pagi de la Gaule - 1869 - p.77
- Liste des archevêques de Reims
- JP. Meuret, R.Poujol - Les églises fortifiées de la Thiérache - 1975
- F.A. Aubert de la Chenaye des Bois - Dictionnaire de la Noblesse - 1775
- , le marquis d'Ambly - base de données consacrée à l'histoire de l'Assemblée Nationale
- , Les ci-devants ardennais et la Révolution
- Liste des anciennes communes des Ardennes
- Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin (fichier au format PDF)
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Liste des monuments historiques des Ardennes
Liens externes
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