Marquigny

Marquigny est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.

Marquigny

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Vouziers
Intercommunalité Communauté de communes des crêtes préardennaises
Maire
Mandat
Jean-Luc Sauce
2020-2026
Code postal 08390
Code commune 08278
Démographie
Gentilé Marquinois, Marquinoises [1]
Population
municipale
83 hab. (2018 )
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 33′ 08″ nord, 4° 42′ 27″ est
Superficie 6,65 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Charleville-Mézières
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Attigny
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Marquigny
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
Marquigny
Géolocalisation sur la carte : France
Marquigny
Géolocalisation sur la carte : France
Marquigny

    Géographie

    La commune est située au centre du département des Ardennes, un peu au sud des crêtes préardennaises, au-dessus de la vallée de l'Aisne et en limite des plaines crayeuses de la Champagne, dans un paysage légèrement vallonné, le bourg étant dans la vallée d'un ruisseau.

    Communes limitrophes de Marquigny
    Chagny
    La Sabotterie Bairon et ses environs
    Lametz

    Le ruisseau de Longwee traverse une partie du territoire communal, de son centre, vers le sud-est.

    Urbanisme

    Typologie

    Marquigny est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Charleville-Mézières, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51 %), prairies (32,3 %), zones agricoles hétérogènes (12,3 %), forêts (4,4 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Parmi les anciennes formes du nom de ce village, on trouve Makeny en 2018, Marqueneium en latin en 1237, Marqueni en 1293, Marqueny en 1324[9]. Pour Henri Manceau, ce nom est issu soit du mot germanique Mark signifiant limite, marque, borne, soit du nom, Marken, d'un possesseur ancien[10].

    Histoire

    À l'époque gallo-romaine, une voie romaine menant de Reims à Trèves passe plus au sud, à Voncq et Le Chesne. Une voie secondaire ou diverticulum part de Voncq vers Day puis Marquigny, puis continue vers le nord[10].

    Au Moyen Âge, le fief est un alleu mentionné en tant que tel dans la charte dite des Mares de 1218, avant qu'il ne soit repris par le comte de Rethel. En 1292, Robinet, lui-même descendant des comtes de Rethel, rend hommage à Jeanne de Rethel pour ce territoire. Le village est ensuite fractionné en plusieurs fiefs. Un château, dont il ne reste rien, a existé jusqu'au XVIIe siècle, avec un four banal, un pressoir, un vivier, des granges et un moulin. Il y avait aussi proche de ce château, au centre du village une maison seigneuriale qui a existé jusqu'au milieu du XIXe siècle. En 1542, les seigneuries sont regroupées par Guilleton Daguerre. En 1657, le village a trente maisons de brulées par faits de guerre. L'hiver de 1709 est si terrible que les habitants furent exemptés de terrage pour plusieurs années[10].

    Carte de 1766.

    À la Révolution de 1789, le village se réunit pour établir un cahier de doléance et désigner des délégués à l'assemblée du bailliage de Reims. À la veille de la bataille de Valmy, des hommes du village rejoignent en volontaires les troupes républicaines. Après Valmy, début , le village subit un pillage par la troupe des émigrés vaincus[10]. Le premier Empire ramène de l'ordre après une période assez confuse, avec des ventes de biens nationaux qui n'ont profité qu'à quelques-uns, et des périodes d'agitation politique, de dénonciations, etc. Pendant la guerre franco-allemande de 1870, l'équipage de l'empereur Napoléon III passe à quelques kilomètres du village. La commune est occupée par des troupes prussiennes de mars à fin . Pendant la Première Guerre mondiale, les avant-gardes allemandes pénètrent dans le village le , et les troupes françaises le reprennent le [10].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mai 2020 En cours Jean-Luc Sauce[11]   Employé
    mars 2014 mai 2020 Guillaume Descamps[12]    
    mars 2001 mars 2014 René Sauvage    
        Robert Dupont    
    autour de 1914 Philogène Piot    
        Raymond Pierlot    
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1875 après 1876 Dupuy[13]    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].

    En 2018, la commune comptait 83 habitants[Note 3], en diminution de 10,75 % par rapport à 2013 (Ardennes : −3,23 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    284287308265314324333333336
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    265283286283281243241226208
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    213191186149146125123120100
    1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2018
    877064656666898483
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La tradition veut que l'église ait été construite sur le lieu d'une bataille gagnée par Charlemagne.Un vitrail de l'église rappelle cette légende, représentant l'empereur à la barbe fleurie tenant en sa mainun globe terrestre. Le bâtiment actuel a été bâti en 1888. Des squelettes anciens auraient été trouvés lors de cette construction, sans qu'on sache réellement à quoi ils correspondent. Ce bâtiment contient quelques éléments d'une église antérieure : les ogives et les chapiteaux des colonnettes du chœur, notamment. Mais selon Henri Manceau, dans une étude sur son village natal écrite en 1927, éditée dans l'almanach Matot-Braine dans l'entre-deux-guerres, et rééditée en 2008, le style de ces éléments permet de les dater du XIIe siècle. La légende carolingienne a pu se former à cette époque. Cette église antérieure figure sur le plan cadastral du village daté de 1832 : elle était plus large que le bâtiment actuel. L'abbaye Saint-Remi de Reims avait acquis des droits sur cette église au Moyen Âge. Elle a été dépendante ultérieurement de celle de Chagny puis du doyenné de Mouzon[10].

    Personnalités liées à la commune

    La municipalité rend hommage à Henri Manceau.
    • Henri Manceau (1907-1985), historien du mouvement ouvrier, de l'histoire sociale et de la vie quotidienne, particulièrement dans les Ardennes, y naquit.

    Héraldique

    Blason
    D'azur à la bande d'argent chargée de trois croisettes de gueules posées à plomb et côtoyée de deux cotices d'or.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/ardennes-08
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Octave Guelliot, Dictionnaire historique de l'arrondissement de Vouziers, t. 6, Charleville-Mézières, Éditions Terres ardennaises, , 112 p. (ISBN 2-905339-57-8), « Marquigny », p. 23-27
    10. Henri Manceau, « Grande histoire et petit village. Marquigny », Terres Ardennaises, no 102, , p. 2-10
    11. « Municipales 2020. Enjeux et résultats. Marquigny », sur Le Monde
    12. « Élections Marquigny (08390), tous les résultats des élections municipales de mars 2020 », sur L'Ardennais (journal)
    13. Almanach-Annuaire historique, administratif et commercial de la Marne, de L'Aisne et des Ardennes Matot-Braine, Reims, de 1875, p. 216.
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Liens externes

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