Mariquita (danseuse)

Marie-Thérèse Gamalery dite Madame Mariquita, née à Alger ou Aumale (Algérie) en 1838[1] ou en 1840[2] et morte dans le 9e arrondissement de Paris le [3], est une danseuse espagnole qui reste célèbre comme chorégraphe et maîtresse de ballets dans différents théâtres parisiens de 1871 à 1920.

Pour les articles homonymes, voir Mariquita (homonymie).

Biographie

Le mystère entoure sa jeunesse et son enfance où elle aurait dansé dans les rues d'Alger puis débuté à cinq ans dans un café-chantant de la ville[4].

Elle est connue pour avoir commencé à danser aux Funambules, puis au théâtre des Bouffes-Parisiens où elle est engagée, puis comme étoile au théâtre des Variétés, à Madrid, au théâtre de la Porte Saint-Martin, enfin comme maîtresse de ballet aux Folies Bergère[5]. Cependant, elle continue à danser dans d’autres théâtres, à Paris et en province : Châtelet, Gaîté, Bouffes-Parisiens, Variétés, Porte Saint-Martin, Lyceum de Londres, théâtre Lafayette de Rouen, Skating de la rue Blanche, etc. En 1898, Albert Carré en fait la maîtresse de ballet à l’Opéra-Comique, fonction qu'elle exercera de 1898 à 1920, en cumul avec la direction du corps de ballet des Folies Bergère, où elle continue à créer des ballets et spectacles[6].

Elle obtient la direction chorégraphique du Palais de la Danse à l’Exposition universelle de 1900.

Elle fut le professeur de nombreuses danseuses dont Liane de Pougy, Émilienne d’Alençon[5] et la belle Otero[7].

Mariquita fait ses adieux le à l’Opéra-Comique[4] et meurt deux ans plus tard le à Paris dans le 9e arrondissement à l’âge de 82 ans. Elle est inhumée au cimetière sud de Saint-Mandé[8],[note 1].

Chorégraphies

  • 1884: Le Grand Mogol, Théâtre de la Gaîté[10]
  • 1893: L'Escarmouche, Théâtre des Folies-Bergères
  • 1896: Les Cloches de Corneville, Théâtre de la Gaîté[10]
  • 1898: L'Enlèvement des Sabines, Théâtre des Folies-Bergères[10]
  • 1899: Cendrillon, Théâtre de l'Opéra Comique[10]
  • 1904: Alceste, Théâtre de l'Opéra Comique[10]
  • 1906: Aphrodite, Théâtre de l'Opéra Comique[10]
  • 1910: Les Lucioles, Théâtre de l'Opéra Comique[10]

Distinctions

Notes et références

Notes

  1. Thierry Malandain dans son article, Dans les pas de Mariquita, indique que la chorégraphe est mariée avec Marc Jean Louis Fournier, né à Genève (Suisse) le 23 novembre 1815, auteur dramatique et directeur du théâtre de la Porte-Saint-Martin. Mais si ce dernier est décédé à Saint-Mandé le 4 janvier 1879, il est déclaré époux de la comédienne Delphine Baron (1818-1896). Quant à Marie-Thérèse Gamalery dite Mariquita, son acte de décès à Paris stipule qu'elle est célibataire.

Références

  1. « Danse Opera-Comique », sur www.artlyriquefr.fr (consulté le )
  2. selon l'âge (82 ans) qui lui est donné dans son acte de décès.
  3. Acte de décès no 1149 (vue 24/31). Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 9e arrondissement, registre des décès de 1922. L'acte précise qu'elle est célibataire.
  4. Thierry Malandain et Hélène Marquié, « Dans les pas de Mariquita », Recherches en danse, no 3, (ISSN 2275-2293, DOI 10.4000/danse.922, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) National Gallery of Australia, « TOULOUSE-LAUTREC: PARIS AND THE MOULIN ROUGE - LEARN MORE| Henri de TOULOUSE-LAUTREC | Dress rehearsal at the Foiles Bergère – Emilienne d’Alençon and Mariquita [Répétion générale aux Folies Bergère – Emilienne d’Alençon et Mariquita] », sur nga.gov.au (consulté le )
  6. « Du 19ème au 21ème siècle... », sur www.foliesbergere.com (consulté le )
  7. « La Belle Otero, emblème de la Belle Époque », sur www.histoire-image.org, (consulté le )
  8. Le Figaro, « Courrier des théâtres », Le Figaro, Paris, no 280, , p. 3 (lire en ligne).
  9. Elle ajuste une couronne de roses sur sa tête avec coquetterie et un petit sourire aussi espiègle que son regard.
  10. « Mariquita (1840?-1922) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  11. Officiers d'Académie. Journal Officiel du 16 janvier 1895, p. 272, lire en ligne sur Gallica.
  12. Officiers de l'Instruction publique. Journal Officiel du 3 mars 1905, p. 1631, lire en ligne sur Gallica.

Liens externes

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