Marie Biard

Henriette Marie Adélaïde Biard, née à à Paris et morte le dans cette même ville, est une salonnière et femme de lettres française dont le nom de plume le plus connu est Étincelle.

Biographie

Marie Biard est la fille du peintre François-Auguste Biard et de la romancière Léonie d'Aunet. Elle est née à Paris en 1840[1]. Ses parents se séparent officiellement en 1855.

Elle épouse à Saint-Mandé, en 1863, le vicomte Jules-Louis-Antoine de Peyronny avec qui elle a une fille, Camille. En 1882, elle demande une séparation de corps d'avec son époux[2]. Encore mariée, elle épouse à Londres en 1885[3] le riche collectionneur et bibliophile, le baron Lucien Double, fils du médecin François-Joseph Double. Le divorce avec son premier mari est prononcé en 1887. À la mort du baron en 1895, la famille de ce dernier intente un procès à Marie, le mariage est annulé en 1896 et la succession revient à la mère et aux filles[4],[5] du défunt.

Elle tient salon dans son appartement de la rue Jean-Goujon, puis dans celui du boulevard Haussmann[6].

Elle collabore au Figaro, à La Mode pratique, à L'Art et la mode dont elle est rédactrice en chef[7].

Elle meurt en 1897[8]. Ses obsèques sont célébrées à Saint-Philippe du Roule. Elle est inhumée à Ville-d'Avray[9].

Œuvres

  • Vicomte Georges de Létorière, La Corbeille de mariage, P. Ollendorff, 1881 [lire en ligne]
  • Étincelle, L'Irrésistible, C. Lévy, 1893 — critique par le « Vicomte de G. », « L'Irrésistible », La Grande dame : revue de l'élégance et des arts, n° 25, avril 1893, p. 375-376 lire en ligne sur Gallica
  • Étincelle, Mondanités, E. Dentu, 1891
  • Vicomte de Létorière, La Corbeille de mariage, comédie en 1 acte, D. Jouaust, 1891[10]
  • Étincelle, L'Archiduchesse, P. Ollendorff, 1886
  • Étincelle, L'Impossible, P. Ollendorff, 1886 lire en ligne sur Gallica
  • Étincelle, Carnet d'un mondain : gazette parisienne, anecdotique et curieuse, illustrations de Alexandre Ferdinandus, Édouard Rouveyre, 1881 lire en ligne sur Gallica
  • Vicomte Georges de Létorière, Amours et Amitiés parisiennes, P. Ollendorff, 1881 lire en ligne sur Gallica
  • Georges de Létorière, La Part de butin, comédie en 1 acte, P. Ollendorff, 1880 [lire en ligne]
  • Vicomte Georges de Létorière, La Marquise de Tévilly, Charpentier, 1880[11]
  • Mme Jules de Peyronny, Deux cœurs dévoués, Hachette, 1879 lire en ligne sur Gallica
  • Georges de Létorière, Voyage autour des Parisiennes, P. Ollendorff, 1879
  • Vicomte Georges de Létorière, La provinciale, comédie en 4 actes, C. Lévy, 1877[12]
  • Henriette d'Isle, Deux cœurs dévoués, Hachette, 1875
  • Une provinciale, 1873
  • Léonie d'Aunet, L'Héritage du marquis d'Elvigny, L. Hachette, 1863 — Léonie d'Aunet écrit dans un prologue : « J'ai un devoir à remplir, c'est de reconnaître tout ce que je dois à la collaboration de Mlle Henriette d'Isle. Sa modestie l'a empêchée de mettre sa signature près de la mienne, mais nos lecteurs reconnaîtront sans doute, dans le cours de ce récit, les qualités délicates qui ont fait remarquer ce jeune talent à ses débuts, et lui promettent un bel avenir littéraire. » lire en ligne sur Gallica
  • Henriette d'Isle, Histoire de deux âmes, illustration de J. Duvaux, L. Hachette et Cie, 1862 lire sur Google Livres
  • Mme la baronne Double, « Josette », Revue des deux mondes, mars-, p. 140 lire en ligne sur Gallica
  • Mme la baronne Double, « Préface », in Marguerite de Launay, Mémoires, Librairie des Bibliophiles, 1890, p. iii-xxx[13]

Bibliographie

  • Lisa Tiersten, Marianne in the Market: Envisioning Consumer Society in Fin-de-Siècle France, University of California Press, 2001
  • Hippolyte Buffenoir, La Baronne Double (Étincelle), Librairie du Mirabeau, coll. « Grandes dames contemporaines », 1894
  • Concepción Gimeno de Flaquer, La mujer intelectual, Asilo de Huérfanos del Sagrado Corazón de Jesús, 1901, p. 109-110 [lire en ligne]

Postérité

  • Gioia Diliberto, I Am Madame X: A Novel, Simon and Schuster, 2003 lire sur Google Livres

Distinctions

Références

  1. Selon l'acte de mariage n° 14 en date du 1er juillet 1863, mentionné dans l'état-civil de la ville de Saint-Mandé.
  2. http://www.signets.org/images_evenements/signets-bulletins/signets-30-septembre-2012.pdf
  3. Selon la transcription de l'acte de mariage, mentionné dans le registre de l'état-civil de la ville de Paris, n° 207 de l'année 1892, Paris, 1er arrondissement.
  4. Albert Bataille, « Le mariage d'Étincelle », Causes criminelles et mondaines de 1895, Dentu, 1896, p. 381-406 lire en ligne sur Gallica
  5. Albert Bataille, « Tribunal civil Le mariage de la baronne Doubl », Le Figaro, 7 décembre 1895, p. 3lire en ligne sur Gallica
  6. « Échos et nouvelles », La Grande dame : revue de l'élégance et des arts, n° 28, avril 1895 lire en ligne sur Gallica
  7. Lisa Tiersten, Marianne in the Market: Envisioning Consumer Society in Fin-de-Siècle France, University of California Press, 2001 lire sur Google Livres + lire sur Google Livres
  8. Selon l'acte n° 902 du registre de l'état-civil de la ville de Paris, 8e arrondissement.
  9. Comtesse de Trégastels, « Chronique de la vie mondaine », La Diplomatie : revue bimensuelle internationale, 20 mai 1897, p. 21 lire en ligne sur Gallica
  10. La Nouvelle revue, vol. 32, p. 446 lire sur Google Livres
  11. https://archive.org/details/p2modlelivrerevu01uzanuoft/page/246
  12. https://archive.org/details/lesmilleetunenui05vitu/page/148
  13. Rachel Sauvé, Sexuation et préfaces aux œuvres de femmes dans le XIXe siècle français, National Library of Canada, 1998, p. 86
  14. http://www.academie-francaise.fr/node/16508

Liens externes

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