Marie Bermond

Marie Bermond, née le et décédée le , à Albi, est une peintre et dessinatrice française.

Biographie

Issue d'une famille de notables albigeois[1] (son père Louis Bermond est avocat et maire d'Albi), après une scolarité au couvent du Bon-Sauveur, elle entame sa formation artistique chez Arthur Corbières, peintre à Albi, qui convainc la famille de la laisser partir pour Paris où elle entre à l'atelier de Jules Lefebvre (1836-1911), portraitiste et peintre orientaliste reconnu. Si elle travaille peu de temps à l'Académie Julian, elle fréquente assidument l'atelier d'Antoine Bourdelle avec lequel elle resta toute sa vie en relation amicale et avec tout le cercle qui gravite autour de lui.

Elle expose dès 1892 avec la Société nationale des beaux-arts. En 1902, une exposition personnelle lui est consacrée chez Bing. Elle expose également au Salon d'Automne, aux Artistes indépendants. Pendant toutes ces années parisiennes, elle voyage également beaucoup (Tunisie, Baléares,...).

En 1910, sa carrière de peintre est mise entre parenthèses au cours de son grand voyage en Inde jusqu'en 1913, au cours duquel elle découvre la philosophie indienne avec Krisnamurti. Elle revient en France en 1914 et devient une ardente militante de la théosophie.

Sa carrière picturale reprend en 1925 avec des portraits, dans lesquels sa maîtrise du pastel excelle, au trait désormais simplifié qu'elle explique dans son livre Le Jeu des apparences : « ...or ce n'est pas en contournant un œil, une bouche, un nez que l'on peut exprimer le caractère d'un visage ni sa véritable humanité. On ne doit pas chercher à reproduire un œil mais un regard, une bouche mais une douleur ou un sourire [...]. Elle expose régulièrement jusqu'en 1938 à Paris puis elle revient à Albi pour y terminer sa vie, où le musée Toulouse-Lautrec lui consacra une exposition quelques années plus tard ».

Ses œuvres sont exposées au musée des Beaux-Arts de Gaillac (Portrait de femme à la bague bleue, Portrait de couple, Portrait de femme à la ceinture, etc.) et au musée Toulouse-Lautrec d'Albi (Portrait de Madame Jaurès...)[2].

Quelques œuvres

  • Gaillac, Musée des Beaux-Arts :
    • Les deux amies, huile sur toile, 59 × 81 cm
    • Femme dans un parc, huile sur toile, 45 × 55,5 cm
    • Jeune femme à la pomme (Eve), huile sur toile, 50 × 61 cm
    • Personnages, huile sur toile, 41 × 33 cm
    • Portrait de femme à la bague bleue, huile sur toile, 40,5 × 32,5 cm
    • Portrait de femme à la ceinture rouge, huile sur toile, 55 × 33 cm
    • Portrait de femme au mur rouge, huile sur toile, 46 × 27 cm
    • Portrait de la cousine Félicie, huile sur panneau, 41 × 26,5 cm
    • Portrait d'un couple, huile sur toile, 73 × 100 cm
    • Portrait de couple, huile sur toile, 46 × 33 cm
    • Portrait d'un couple, huile sur toile, 61 × 50,5 cm

Lieu à préciser :

  • Roses (1885), huile sur toile, coll. part.
  • Femme au nœud rose, pastel (exposé en 1899),
  • Jeune fille tenant des roses, pastel
  • La Rose (1900), pastel
  • Femme au nœud vert, pastel
  • Tête aux cerises, pastel
  • Lauriers roses, pastel
  • Pont sur l’Agout à Castres (1902),
  • Jeune fille sentant une rose
  • Portrait des petites filles de M. Max Michaël (1903)
  • La Baigneuse, huile sur toile[3].
  • Portrait de Mme Jaurès, pastel


Bibliographie

  • Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 116
  • Christian Klingsor Mlle Marie Bermond in L'Œuvre d'art international, janvier 1904, lire en ligne sur Gallica

Notes et références

  1. « Marie Bermond », sur Musées Midi-Pyrénées (consulté le )
  2. « Une peintre albigeoise tirée de l'oubli », sur La Dépêche, (consulté le )
  3. Musées d'Occitanie

Liens externes

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