Marie-Louise de Laval-Montmorency

Marie-Louise[1] de Laval-Montmorency est une noble et religieuse française née le et morte guillotinée le .

Biographie

Descendante en ligne directe de Mathieu II de Montmorency, connétable de France, elle est la fille aînée de Guy-Claude-Roland de Laval-Montmorency et de Marie-Élisabeth de Rouvroy de Saint-Simon (1697-1762). Elle entre dans les ordres.

En 1759, elle est religieuse à l’abbaye du Pré au Mans[2]; sa mère est pensionnaire dans ce couvent en 1760[3].

Elle est la quarante-troisième (et dernière) abbesse de Montmartre.

Le , les religieuses bénédictines de Montmartre reçoivent l'ordre de quitter leur abbaye. Elle se retira alors à Saint-Denis avec neuf de ses religieuses mais trouva un asile momentané au château de Bondy chez la marquise de Crussol d'Amboise.

Sans égard pour son âge et pour ses infirmités (elle était sourde et paralysée), elle est arrêtée et emprisonnée par les révolutionnaires à Saint-Lazare et condamnée à mort par le tribunal révolutionnaire pour avoir « sourdement et aveuglément »[4] comploté contre la République, sa sœur, Henriette-Louise, étant mariée à Bleickard-Maximilian-Augustin von Helmstatt, et son cousin Louis-Joseph de Montmorency-Laval, cardinal évêque de Metz dernier Grand-aumônier de France, ayant lui aussi émigré.

Elle est guillotinée le (5 thermidor an II), à la barrière du Trône à Paris. Son corps repose au cimetière de Picpus[5].

Homonymie

Il ne faut pas confondre l'abbesse de Montmartre avec Marie-Louise-Augustine de Laval-Tartigny, femme de Louis-Antoine Crozat de Thiers, ou encore avec Marie-Louise de Laval-Montmorency, femme d'Antoine-Gaston de Roquelaure.

Notes et références

  1. Citée sous le prénom de Henriette-Charlotte par Désormeaux dans L'Histoire de la maison Montmorency (1764), ouvrage présenté à Louis XV sur commande de Monsieur le Duc de Montmorency-Luxembourg.
  2. Jacques Destrées, L'Europe vivante et mourante ou, tableau annuel des principales cours de l'Europe : suite de mémorial de chronologie généalogique & historique, année MDCCLIX, 1759, p. 255. Numérisé.
  3. Armand Baschet, Le Duc de Saint-Simon, son cabinet et l'historique de ses manuscrits, Paris, E. Plon & Cie, 1874, p. 207. Numérisé.
  4. Cette accusation ironique est tantôt attribuée à Fouquier-Tinville, tantôt à un juge inconnu. Cf. H. M. Delsart, op. cit..
  5. « Cimetière de Picpus », sur Cimetières de France et d'ailleurs (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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