Marie Restitute Kafka

Marie Restitute Kafka, née le à Husovice, près de Brünn (aujourd'hui Brno) en Moravie (actuellement République tchèque) et décédée le à Vienne, est une religieuse franciscaine de la Charité chrétienne décapitée par les nazis.

Biographie

En 1896, ses parents s'installent avec leurs six autres enfants à Vienne, où le père est cordonnier. Elle est vendeuse, et en 1914[1], entre dans la congrégation hospitalière des franciscaines de la Charité à Vienne. À sa profession religieuse, elle prend le nom de Marie Restitute et devint infirmière anesthésiste à l'hôpital de Mödling en 1919.

Après l'Anschluss en mars 1938, elle s'oppose au régime nazi[1] et refuse d'ôter les crucifix dans son hôpital, et entre en conflit avec le chirurgien Lambert Stumfohl, partisan du nazisme qui la dénonce comme opposante[2]. Arrêtée le Mercredi des Cendres 1942, sous le prétexte d'avoir propagé des écrits satiriques à l'encontre d'Hitler, elle est condamnée à mort le par le Volksgerichtshof pour « Feindbegünstigung » (collaboration avec l'ennemi) et « Vorbereitung zum Hochverrat » (préparation de haute trahison)[3],[2]. L'archevêque de Vienne Theodor Innitzer introduit un recours en grâce, mais seulement au bout de trois mois, et la demande tardive est rejetée par Martin Bormann[4]. Elle est décapitée le à la prison de Vienne. Elle est béatifiée à Vienne par le pape Jean-Paul II le [4].

Références

  1. (de) « Rom: Drei Kardinäle bei Sr.-Restituta-Reliquienübergabe », sur archive.vn, KATHweb / Katholische Presseagentur Österreich,
  2. (de) « Maria Restituta (Helene Kafka, 1894 - 1943) », sur Dokumentationsarchiv des österreichischen Widerstandes (consulté le )
  3. (de) « Im Gedenken an Restituta Kafka », sur Österreichischer Rundfunk (consulté le )
  4. (de) Evelyn Steinthaler, « Sie starb für ihren Glauben », sur austria-forum.org, Wiener Zeitung,
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