Marguerite de Savoie († 1464)

Marguerite de Savoie-Achaïe, dite « la Grande »[1], née à Pignerol et décédée en 1464 à Albe (Alba), est une princesse de la maison de Savoie, veuve du gouverneur de Gênes, le marquis de Montferrat, elle devient abbesse à Albe. Elle est déclarée bienheureuse par l'Église catholique.

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Biographie

Marguerite est la fille d'Amédée de Savoie-Achaïe, seigneur de Piémont, prince d'Achaye et de la Morée et de Catherine, fille du comte Amédée III de Genève[1]. Elle est née à Pignerol, en [2] ou 1390[3],[4]. Au-delà des conjonctures, il n'existe pas de dates précises sur sa naissance.

Elle est promise à Théodore II Paléologue, marquis de Montferrat et gouverneur de Gênes, son cousin, dont c'est le second mariage, et d'une vingtaine d'années son aîné[4],[5]. Ce contrat fait partie d'un des arrangements lors de la paix entre la maison de Savoie et le marquis[4],[5]. Le mariage se déroule en 1403[3], probablement un [1].

Veuve en 1418, elle fait vœu de chasteté[1]. Le généalogiste Samuel Guichenon indique que Philippe Marie Visconti, Duc de Milan aurait cherché à l'épouser, ayant obtenu une dispense du pape[1]. Elle refuse et œuvre pour l'Église, jusqu'à faire fonder par le pape le monastère de Sainte-Marie-Madeleine, qu'elle fait placer sous la Règle de saint Augustin, avant de passer aux dominicains[1]. Elle prend l'habit à cette occasion[1].

Elle meurt le [4]. Elle est inhumée dans l'église Sainte-Marie-Madeleine de cette même ville[4]. Son mausolée comporte une inscription latine dont les auteurs Jean Prieur, Hyacinthe Vulliez proposent la traduction suivante « Ici repose le corps de la bienheureuse Marguerite de Savoie, marquise de Montferrat, de l'ordre de Saint-Dominique, fondatrice de ce monastère »[4]. Lors des campagnes d'Italie, où les troupes révolutionnaires françaises envahissent la péninsule, le corps de la sainte est transférée dans la cathédrale d'Albe[4]. En 1825, le corps est à nouveau replacé dans l'église Sainte-Marie-Madeleine[4].

Elle est béatifiée par l'Église catholique romaine en 1671[6].

Hommages

Voir aussi

Bibliographie

  • « Blessed Margaret of Savoy », The Catholic Encyclopedia, Vol. 9, New York, Robert Appleton Company, 1910 (lire en ligne)
  • Short lives of the Dominican saints, 1901, John Procter , pp. 334-337 (lire en ligne)
  • Guillaume Raynaud, La vie de la Bienheureuse Marguerite de Savoye, surnommée la grande religieuse de l'Ordre de s. Dominique, André Cramoizy, 1674, 339 pages.

Article connexe

Notes et références

  1. Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la royale maison de Savoie, justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monuments, histoires et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, (lire en ligne), p. 338-340 (Livres I & II).
  2. Short lives of the Dominican saints, op. cit.
  3. Marie-José de Belgique, La maison de Savoie : La maison de Savoie : Les origines. Le Comte Vert. Le Comte Rouge, vol. 2, Paris, A. Michel, , 425 p., p. 110. La reine Marie-José donne le nom erroné de son époux, « Théodore Ier Paléologue », mort en 1338.
  4. Jean Prieur et Hyacinthe Vulliez, Saints et saintes de Savoie, La Fontaine de Siloé, , 191 p. (ISBN 978-2-84206-465-5, lire en ligne), p. 92-93.
  5. Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la royale maison de Savoie, justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monuments, histoires et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, (lire en ligne), p. 344 (Livres 1I & II).
  6. Laurent Ripart, « Les saints de la maison de Savoie au XVe siècle », dans Sylvie Aballéa et Frédéric Elsig, L’image des saints dans les Alpes Occidentales. Actes du colloque international tenu au Musée d'Art et d'Histoire de Genève (17-18 juin 2013),, Rome, (lire en ligne), p. 137-154. Le médiéviste se trompe cependant dans l'année de décès donné « († 1479) » au lieu de 1464.
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