Marguerite d'Arbouze
Marguerite Vény d'Arbouze est une moniale bénédictine née le 15 août 1580 à Vensat et morte le 16 août 1626 dans la commune de Rians, dans le Cher. Elle est parfois célébrée comme une sainte, le 16 août lui étant consacré. Elle était considérée au XVIIe siècle comme une figure majeure du renouveau bénédictin[1].
Biographie
Marguerite de Vény d'Arbouze est une moniale bénédictine née le 15 août 1580 à Vensat. Son père est Gilbert de Vény d’Arbouze, chevalier et gentilhomme de la chambre du roi et Jeanne d'Épinac parente du garde des sceaux Michel de Marillac. Son oncle paternel, Jacques d'Arbouze, est abbé et réformateur de Cluny[1].
Abbaye Saint-Pierre-les-Nonnains
Marguerite de Vény d'Arbouze entre comme moniale à l'Abbaye Saint-Pierre-les-Nonnains, à Lyon, le 21 août 1599. Avec le soutien de sa supérieure, Marie de Beauvilliers et le Jésuite Claude de Lingendes, elle entreprend de réformer le règlement interne. Malgré ses soutiens, elle ne parvient pas à réaliser son ambition en raison de la grande résistance des moniales de l'abbaye. Alors, elle décide de partir de l'Abbaye Saint-Pierre-les-Nonnains pour aller autre part[1].
Abbaye Notre-Dame de Montmartre
Elle rejoint alors l'abbaye royale de Montmartre, où le règlement est plus observant des règles de saint Benoît. Mais elle est contrainte de faire un nouveau noviciat pour dire ses vœux le 12 août 1612. Sa supérieure, Marie de Beauvilliers, la charge de s'occuper du noviciat de La Ville-l’Évêque, au Faubourg Saint-Honoré, qui est une annexe de l'Abbaye. Mais en 1614, Marie de Beauvilliers est appelée à d'autres fonctions, et Marguerite devient donc prieure de La Ville-l’Évêque. Elle décide d'agrandir le noviciat dont elle a la charge, et elle en fait un haut lieu de l'aristocratie parisienne féminine impliquée dans le cadre de la Contre-Réforme. Lors du retour de l'abbesse, Marie de Beauvilliers, des tensions apparaissent entre les deux femmes. En effet, les projets pour le prieuré et le succès de Marguerite auprès de la noblesse parisienne attisent la jalousie de la supérieure de Marguerite d'Arbouze. Le point d'orgue de cette rivalité se produit lorsque la reine Anne d'Autriche vient à la rencontre de Marguerite Vény d'Arbouze et que les deux femmes se lient d'amitié. Cette amitié permettra à Marguerite de bénéficier des bonnes grâce du roi Louis XIII[1].
Abbesse de l'Abbaye Notre-Dame du Val-de-Grâce
Après être rappelée à l'abbaye Notre-Dame de Montmartre, Louis XIII nomme Marguerite de Vény d'Arbouze abbesse de l'Abbaye Notre-Dame du Val-de-Grâce, à Bièvres en 1619. Elle décide de réformer en profondeur les règles au sein de l'abbaye afin de se rapprocher au plus des règles édictées par saint Benoît. Pour son projet, Marguerite d'Arbouze est aidée par Eustache Asseline, de l’ordre des Feuillants, Laurent Bénard, le prieur du collège de Cluny, le capucin Honoré de Paris et enfin par le théologien Jacques Ferraige, futur biographe de Marguerite. Cette réforme de profondeur s'accompagne du transfert de l'Abbaye à Paris, au faubourgs Saint-Jacques. Tous ces changements ne plaisent pas à toutes les moniales mais ils permettent d'attirer de nouvelles fidèles, leurs familles assurant la prospérité de l'abbaye. Marguerite d'Arbouze possède une grande érudition ainsi qu'une aura spirituelle. Mais elle ne souhaite pas rester abbesse définitivement[1].
Charité-sur-Loir et Charenton-en-Berry
Elle présente sa démission de sa fonction d'abbesse de Notre-Dame du Val-de-Grâce en 1626, et elle accepte de se rendre à Charité-sur-Loir puis Charenton-en-Berry afin d'aider ces établissements à se réformer. Marguerite d'Arbouse meurt en 1626 au château de Séry, dans la résidence de la Maréchale de Montigny[1].
Récapitulatif de son parcours religieux
Fonctions | Lieux | Dates |
---|---|---|
Moniale de l'Abbaye Saint-Pierre-les-Nonnains | Lyon | 1599-1611 |
Moniale à l'Abbaye Notre-Dame de Montmartre | Montmartre (aujourd'hui Paris) | 1611-1613 |
Prieure au Prieuré Notre-Dame de Grâce | Paris | 1613-1617 |
Abbesse de l'Abbaye Notre-Dame du Val-de-Grâce | Bièvres, Essonne (ensuite transféré à Paris) | 1619-1621 (à Bièvres) 1621-1626 (à Paris) |
La Charité-sur-Loire (Nièvre) | 1626 | |
Charenton-en-Berry |
Notes et références
- « Marguerite de Véni d'Arbouze — SiefarWikiFr », sur siefar.org (consulté le )
Liens externes
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