Marco Antonio Villa

Marco Antonio Villa (São José do Rio Preto, 1955[1]) est un historien et sociologue brésilien, professeur émérite de l’université fédérale de São Carlos. Ses travaux portent sur l’histoire politique et institutionnelle du Brésil et sur l’histoire récente de ce pays. D’autre part, il n’hésite pas à s’impliquer dans le débat public et à prendre part à des polémiques parfois âpres — par la radio, la presse ou internet — sur des sujets d’actualité.

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Biographie

Né à São José do Rio Preto, dans l’intérieur de l’État de São Paulo, Marco Antonio Villa passa son adolescence dans la région du Grand ABC, puis à partir de l’âge de 17 ans habita la capitale paulista. Ayant d’abord entamé des études d’économie à l’Université pontificale catholique de Rio de Janeiro (PUC-SP), il s’inscrivit ensuite au concours d’entrée en histoire à l’université de São Paulo, où il obtint plus tard une maîtrise en sociologie en 1989, puis soutint une thèse de doctorat en histoire sociale en 1993[2].

Ses recherches portent sur l’histoire politique et sur l’histoire récente du Brésil (à partir des dernières décennies du XIXe). D’autre part, il n’hésite pas à prendre part au débat public sur des questions politiques d’actualité, notamment le scandale Petrobras et l’opération Lava Jato. Quoique ne se réclamant d’aucune idéologie particulière, il est souvent taxé de droite par ses critiques de gauche, et de gauche par ceux de droite. Il s’est signalé plus d’une fois par des prises de position percutantes, en particulier contre les différents gouvernements du Parti des travailleurs (PT). Il publie régulièrement ses opinions et analyses sur son blogue personnel, fait partie du panel d’intervenants de l’émission Jornal da Manhã, sur Rádio Jovem Pan, aux côtés de Joseval Peixoto[3], et participe chaque semaine en tant que commentateur à la deuxième édition du Jornal da Cultura, présentée par Willian Corrêa, croisant le fer avec l’ancien député et ci-devant pétiste Airton Soares, lors de discussions souvent enfiévrées[4].

Marco Antonio Villa s’en prend également à l’assistanat dans son pays[5] et plus récemment au mouvement Passe Livre, qui plaide en faveur de la gratuité des transports en commun, et que Villa qualifia de « vandale », « d’extrême gauche », et auquel il dénie toute espèce de parenté avec les manifestations survenues dans les années 1960 et 1970, ou avec celles de Diretas Já dans la décennie 1980, ou encore celles pour réclamer la destitution de Fernando Collor[6]. Très hostile au PT, il a déclaré notamment à la revue Veja que « celui qui dit que le PT est communiste est en vérité autant fasciste que l’est le PT lui-même » et affirma que le PT était en fait un parti caudilliste[7].

Ce nonobstant, vers le milieu de l’année 2015, il s’engagea dans une discussion assez vive, menée par le truchement de vidéos sur internet, avec le philosophe de droite Olavo de Carvalho, qu’il dénonça, sans jamais du reste le désigner nommément, comme le chef de file d’une « droite extrémiste », laquelle, pour avoir souvent associé le PT au communisme et au Forum de São Paulo, serait « nostalgique » de la Guerre froide et du macarthisme.

Marco Antonio Villa vit séparé de sa femme et est père de deux enfants.

Bibliographie

  • Mensalão - O Julgamento do Maior Caso de Corrupção da História Política Brésilienne, éd. Leya Brésil (ISBN 9788580446425)
  • Breve história do Estado de São Paulo, éd. Imprensa Official, São Paulo 2009 (ISBN 978-85-7060-698-3)
  • Canudos, história em versos de Manuel Pedro das Dores Bombinho, réédité par Marco Antonio Villa, éd. Imprensa Official, São Paulo 2002 (ISBN 978-85-87328-68-7)
  • 1932: imagens de uma révolution, en collaboration avec Boris Fausto, éd. Imprensa Official, São Paulo 2008
  • Calasans, um Depoimento para a História, éd. Universidade do Estado da Bahia, Salvador 1998
  • Jango: um perfil (1945-1964), éd. Editora Globo 2003 (ISBN 978-85-250-3742-8)
  • O Partido dos Trabalhadores e a política brasileira (1980-2006 ): uma história revisitada, en collaboration avec Vitor Amorim de Angelo, éd. EdUfScar 2009 (ISBN 978-85-7600-152-2)
  • A História das Constituições Brésiliennes, éd. Leya (ISBN 9788580445411)
  • Canudos, o povo da terra, éd. Ática, São Paulo 1995
  • Vida e morte no sertão. História das secas no Nordeste nos séculos XIX e XX, éd. Ática, São Paulo 2000.
  • Canudos o Campo Em Chamas (1893-1897), éd. Saraiva, 2002
  • Ditadura à brasileira (1964-1985). A democracia golpeada à direita e à esquerda, éd. LeYa, São Paulo 2014
  • Década perdida. dez anos de PT no gouvernement, éd. Record, Rio de Janeiro 2013
  • Collor presidente. Trinta meses de turbulências, reformas, intrigas e corrupção, éd. Record, Rio de Janeiro 2016

Liens externes

Notes et références

  1. Tribunal de Justiça de São Paulo, « Editais e Leilões », Diário de Justiça do Estado de São Paulo, São Paulo, Imprensa Oficial, (lire en ligne, consulté le )
  2. (pt) Ana Elisa Antunes Viviani, « Depoimento do historiador, professor e pesquisador Marco Antonio Villa para o Projeto Memória Oral da instituição Biblioteca Mário de Andrade », Memórias, Secretaria Municipal de Cultura da cidade de São Paulo,
  3. Marco Antonio Villa assume cargo na Jovem Pan
  4. « Participation de l'historien à Jornal da Cultura »
  5. (pt) Instituto Millenium, « O historiador Marco A. Villa critica o assistencialismo eleitoreiro: “Sob o controle dos vereadores o centro social transforma-se numa espécie de escritório eleitoral” », (consulté le )
  6. (pt) Marco Antonio Villa, « Passe livre, fascismo e oportunismo político », (consulté le )
  7. Toma vergonha, Lula. Fala, PT! Revue Veja, Joice Hasselman.
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