Marathon Man
Marathon Man / Le coureur de marathon est un film américain réalisé par John Schlesinger, sorti en 1976, et une adaptation du roman éponyme de William Goldman paru un an plus tôt.
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Titre québécois | Le coureur de marathon |
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Réalisation | John Schlesinger |
Scénario | William Goldman |
Acteurs principaux | |
Pays d’origine |
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Genre | Espionnage, thriller |
Durée | 125 minutes |
Sortie | 1976 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Le film a valu à Laurence Olivier d'obtenir le Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle et d'être nommé à l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle.
Synopsis
À New York, par un été caniculaire, un violent accident de voiture cause la mort de deux personnes, dont le frère d'un ancien criminel de guerre nazi caché en Amérique du Sud, Christian Szell, qui se trouvait aux États-Unis afin d'y récupérer un vieux trésor de guerre. Cet accident va avoir des répercussions collatérales sur le quotidien tranquille de Thomas Levy, brillant étudiant en histoire surnommé « Babe » par son entourage, et qui s'entraîne d'arrache-pied en vue de courir un marathon. En effet, son grand frère Henry « Doc », membre d'une organisation secrète du gouvernement américain, est dans la ligne de mire de Szell. Dès lors, « Babe » va devoir courir pour sauver sa peau, tout en cherchant à comprendre pourquoi il est lui aussi devenu une cible à éliminer.
Fiche technique
- Titre français : Marathon Man
- Titre québécois : Le Coureur de marathon[1]
- Titre original : Marathon Man
- Réalisateur : John Schlesinger
- Production : Robert Evans et Sidney Beckerman
- Scénario : William Goldman, d'après son roman
- Musique : Michael Small
- Image : Conrad L. Hall
- Montage : Jim Clark
- Société de distribution : Paramount Pictures
- Genre : Espionnage, thriller
- Pays :
États-Unis
- Langues : anglais, français, allemand, espagnol et yiddish
- Lieux de tournage : New York, Los Angeles et Paris.
- Durée : 125 minutes
- Dates de sorties en salles :
•
, (ressortie en salles)
- Film interdit aux moins de 16 ans lors de sa sortie en salles en France[2].
Distribution
- Dustin Hoffman (VF : Michel Bedetti) : Thomas « Babe » Levy
- Laurence Olivier (VF : André Valmy) : Dr Christian Szell
- Roy Scheider (VF : Gabriel Cattand) : Henry « Doc » Levy
- William Devane : (VF : Serge Sauvion) : Peter « Janey » Janeway
- Marthe Keller (VF : Elle-même) : Elsa Opel
- Richard Bright : Karl
- Marc Lawrence : Erhard
- Fritz Weaver (VF : François Chaumette) : Professeur Biesenthal
- Jacques Marin (VF : Lui-même) : Leclerc
- Ben Dova : Klaus Szell
- Lou Gilbert : Rosenbaum
- James Wing Woo : Chen
- Allen Joseph : le père de Babe et Doc
- Nicole Deslauriers : Nicole
- Tito Goya (VF : Serge Lhorca) : Melendez
- Lotte Palfi Andor : la Vieille dame sur la 47e rue
- Fred Stuthman : le vendeur de bijoux tué par Szell
- William Martel (VF : Jacques Dynam) : le gardien de la banque
- Tom Ellis (acteur texan) (VF : Jacques Thébault) : le journaliste TV
- Raymond Serra (VF : Claude Bertrand) : le chauffeur de camion
- Shawn McAllister (VF : Jacques Richard) : le mécanicien (non crédité)
- Treat Williams (VF : Jean Roche) : un joggeur (non crédité)
Lieux de tournage
Autour du film
- Au commencement du film, des extraits d'images d'archives en noir et blanc montrant Abebe Bikila en train de courir, ce marathonien sert de modèle à Dustin Hoffman[3].
- La réplique « Is it safe? », traduite dans la version française par : « C'est sans danger ? », est perçue[Par qui ?] comme un quiproquo dans la version originale, dont le double sens serait perdu en traduction, puisque le mot safe, qui peut désigner un coffre-fort en anglais, est compris comme signifiant « sans danger » par le personnage de Dustin Hoffman. Cette phrase est répétée plusieurs fois dans le film par Laurence Olivier pendant la scène de torture durant laquelle il perfore avec une perceuse une des incisives du personnage de Dustin Hoffman. Elle a été classée à la 70e place de la liste 100 ans… 100 Répliques du Cinéma de l'American Film Institute.
Cette scène a été écourtée car, lors de la projection-test, le public s'en montra choqué[4],[5]. Le groupe de musique post-industrielle Skinny Puppy a repris cette réplique dans sa chanson Assimilate, qui figure sur l'album Bites sorti en 1985. - Le personnage de Laurence Olivier est inspiré du docteur Mengele, médecin SS du camp d'extermination d'Auschwitz, qui s'enfuit en Amérique du Sud, où il mourut en 1979[4].
- Une anecdote concerne le dernier jour de tournage : Dustin Hoffman, qui vient de faire un long footing pour paraître épuisé dans le plan qu'il s'apprête à tourner, s'étonne du peu de préparation de Laurence Olivier pour la scène. Ce dernier, imperturbable, lui répond : « Et si vous vous contentiez de jouer ? » Dustin Hoffman, lors de son interview réalisée à l'Actors Studio par James Lipton, nuance ces propos. Étant en instance de divorce, Dustin Hoffman tentait d'oublier ses soucis en se consacrant au travail. Selon lui, Laurence Olivier, qui avait compris son petit jeu, aurait voulu, par cette phrase, lui faire comprendre qu'il savait et qu'il lui apportait son soutien.
- Bien qu'il incarne un étudiant, Dustin Hoffman avait trente-huit ans lors du tournage[5].
- La Steadicam est utilisée pour la première fois sur le tournage de ce film et de celui de Rocky de John G. Avildsen.
Récompenses et nominations
- Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle pour Laurence Olivier en 1977.
- Nomination à l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle pour Laurence Olivier en 1977.
- Nominations aux Golden Globes du meilleur réalisateur pour John Schlesinger, du meilleur acteur pour Dustin Hoffman, du meilleur scénario adapté pour William Goldman, et de la meilleure actrice dans un second rôle pour Marthe Keller en 1977.
- Nomination au BAFTA du meilleur acteur pour Dustin Hoffman en 1977 (à souligner que celui-ci était doublement nommé lors de cette même cérémonie, puisqu'il concourait également pour son rôle dans Les Hommes du président, mais la récompense fut finalement obtenue par Jack Nicholson pour Vol au-dessus d'un nid de coucou).
- David di Donatello du meilleur film étranger en 1977.
Notes et références
- « Marathon Man », sur www.rcq.gouv.qc.ca (consulté le )
- (en) Fiche du film sur IMDb. Consulté le .
- Names & Faces, SFGATE, 22 mars 2010.
- (fr) Secrets de tournage - Allociné. Consulté le
- (en) Trivia - IMDb. Consulté le .
Voir aussi
Bibliographie
- William Goldman, Marathon Man, éditions Denoël, 1975.
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
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